Le 19 mars, une « rencontre » a eu lieu entre Muriel Pénicaud, ministre du Travail, les syndicats et le patronat.
La ministre leur a fait part du contenu de sa « réforme » en matière d’assurance chômage.
Que contient cette réforme ?
• La création d’un carnet de bord numérique qui servirait à suspendre les indemnités du chômeur qui ne « justifierait » pas sa recherche d’emploi. Ce carnet serait expérimenté en 2019 dans deux régions.
• L’individualisation de « l’offre raisonnable d’emploi » : sa définition et ses règles fixées actuelle- ment au niveau national par le Code du travail seront supprimées « pour tenir compte de la situation individuelle de chaque personne » (1).
Aujourd’hui, un demandeur d’emploi n’est pas tenu d’accepter certains emplois.
Il peut refuser un salaire inférieur à ceux normalement pratiqués dans la région et dans sa profession.
Il peut refuser de travailler le dimanche.
Il peut refuser un travail à temps partiel ou en CDD, s’il ne l’a pas demandé.Avec la réforme, il n’y aura plus de règles collec- tives : chaque individu sera poussé à accepter l’offre faite, sinon… ce sera la sanction !
Quelles sont les sanctions prévues ?
En cas de refus de deux offres « raisonnables » d’emploi, il y aura réduction de moitié des allocations.
La durée des radiations consécutives à une « insuffisance de recherche » d’emploi sera allongée.
• Premier manquement à la recherche d’emploi = un mois de suspension.
• Deuxième manquement à la recherche d’emploi = deux mois de suppression d’indemnités et de radiation.
• Troisième manquement à la recherche d’emploi = quatre mois de suppression d’indemnités et de radiation.
L’allocation chômage pour le travailleur privé d’emploi (en conséquence des plans patronaux) est un droit.
Le gouvernement Macron-Philippe veut plonger encore davantage les travailleurs dans le chômage et la misère. Ce gouvernement et sa politique doivent être chassés !
Le POID est partie prenante de l’organisation de la manifestation nationale « Macron, un an, ça suffit ! », appelée, le 13 mai prochain, par le Mouvement pour la rupture avec l’Union européenne et la Ve République (place de la République, à Paris, à 14 heures).
Tous dans la rue le 13 mai !
(1) Communiqué du ministère du Travail, 19 mars.
Lisez toutes les informations concernant la « réforme » de l’assurance chômage dans La Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.
Mise à jour le 3 avril 2018 – Vidéo reportage du rassemblement aux abords de l’ambassade d’Espagne à Paris
Communiqué – 27 mars 2018 – Le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) condamne l’arrestation, le 25 mars, par la police du gouvernement Merkel de Carles Puigdemont, ancien président de la Généralité de Catalogne en exil, et l’emprisonnement, le 23 mars, de cinq autres responsables politiques catalans par le Tribunal suprême de la monarchie espagnole.
En se rangeant du côté de la monarchie espagnole issue des accords de 1977 avec les héritiers du franquisme, contre le peuple catalan et sa volonté exprimée lors du référendum du 1er octobre, de vivre en République, l’Union européenne – qui ne manque pas une occasion de donner des « leçons de démocratie » au monde entier – démontre une nouvelle fois qu’elle n’est rien d’autre qu’une prison des peuples.
Le POID condamne le soutien apporté par le gouvernement Macron-Philippe à la répression exercée par le gouvernement Rajoy. Il salue l’initiative prise par des militants ouvriers, sociaux-démocrates et syndicalistes d’Allemagne qui, dès le 25 mars, se sont adressés solennellement au comité directeur du Parti social-démocrate (SPD, membre du gouvernement de grande coalition avec Mme Merkel) et au ministre de la Justice pour exiger la libération immédiate de Carles Puigdemont, et s’opposer fermement à toute extradition vers l’Espagne où il est menacé de trente ans de prison.
Le POID est aux côtés des travailleurs et des jeunes qui, dès dimanche 25 mars en Catalogne et au Pays basque, et depuis dans d’autres régions d’Espagne, manifestent contre la répression, pour la libération immédiate de tous les emprisonnés politiques, pour la défense de la République catalane.
Le POID considère que la démocratie et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne se divisent pas. C’est le droit absolu du peuple catalan de se libérer du joug de la monarchie franquiste et de constituer sa propre République catalane, comme c’est le droit de n’importe quel peuple d’Espagne de faire de même.
Libérez Puigdemont et tous les prisonniers politiques !
Droit du peuple catalan à choisir librement ses propres représentants !
Bas les pattes devant la République catalane !
À bas l’Union européenne !
C’est sur ces mots d’ordre que le POID participera au rassemblement devant l’ambassade d’Espagne, organisé par le Collectif de soutien au peuple catalan et le Comité de défense de la République catalane (CDR-Paris), vendredi 30 mars à 18 h 30. Métro : Alma Marceau