Alors que la grève du 5 décembre pour le retrait de la réforme des retraites s’annonce massive dans tous les secteurs, le gouvernement multiplie les mensonges pour essayer de « déminer » la situation.
Ainsi, depuis quelques jours, la communication gouvernementale est centrée sur « les privilèges » dont bénéficieraient les salariés couverts par les régimes spéciaux.
- Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, dénonce l’appel à la grève du 5 décembre comme l’action de ceux qui « veulent garder leurs avantages acquis (…) et qui ne veulent pas la disparition d’un régime extrêmement avantageux » (France info, 21 novembre).
- Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, parle d’« une mobilisation pour conserver des inégalités » (Le Figaro, 26 novembre).
- Emmanuel Macron qualifie les revendications des salariés bénéficiant de régimes spéciaux de demandes « d’une autre époque », dès son retour de La Réunion, le 25 novembre.
Une seule exigence
LE RETRAIT
DU PLAN
MACRON-DELEVOYE
et rien d’autre !
La réponse d’une aide-soignante à l’hôpital d’Arras
« Moi, une privilégiée ? Première nouvelle ! »
« J’ai élevé mon fils six ans, sans travailler, puis j’ai bossé dans une imprimerie pendant onze ans. Licenciement, chômage, formation, et j’ai réussi à obtenir mon diplôme d’aide-soignante. Ça fait dix-huit ans que je travaille à l’hôpital d’Arras. Je gagne 1 600 euros net. J’ai 60 ans et je pensais pouvoir partir à la retraite à 62 ans, pour toucher la pension du privé en même temps. Quand j’ai vu que je toucherais 780 euros pour mes dix-huit ans d’hospitalière, j’ai bien été obligée de me faire une raison. Je vais continuer jusqu’à 64 ans, si je peux…
A 64 ans, je devrais toucher 870 euros de la CNRACL et peut-être 150 euros pour la retraite du privé. Mais je suis un cas à part, avec mes deux carrières.
Ma collègue a 57 ans. Elle a commencé à 18 ans. Trente-neuf ans qu’elle travaille ici. Elle pourrait partir demain à la retraite, c’est son “privilège”, comme dit Macron. Mais avec la décote de 15 %, elle devrait vivre avec 1 300 euros, et comme elle vit seule, elle a décidé de continuer jusqu’à 60 ans.
Ils vivent sur une autre planète ceux des gouvernements. Ce sont eux, les privilégiés ! »
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