Aux travailleurs, militants, jeunes

Dans tout le pays monte une exigence simple :
le projet de loi El Khomri ne doit pas passer !
Ne touchez pas au Code du travail !

Les travailleurs du public comme du privé, les jeunes, les étudiants, les apprentis, tous disent : les droits collectifs de la classe ouvrière sont le bien le plus précieux, ils doivent être défendus. Tous disent : nous ne voulons pas de prétendus droits individuels substitués aux droits collectifs, nous avons des droits, nous voulons les garder.

Une même clameur monte dans tout le pays :
le projet El Khomri doit être retiré !
On ne touche pas au Code du travail !

Partout, une évidence s’impose : c’est l’action de millions et de millions, la mobilisation unie, la grève, la grève générale qui est nécessaire pour bloquer une fois pour toute la politique de ce gouvernement, qu’il s’agisse du Code du travail, du compte personnel d’activité (CPA), de toutes les contre-réformes en cours contre les travailleurs et les jeunes.

Chacun le sent : les plus grands combats sont devant nous. Se préparer au combat, c’est s’organiser. S’organiser, travailleurs et organisations syndicales unis en un seul bloc uni pour faire reculer le gouvernement.

Mais s’organiser aussi dans le combat politique pour en finir avec la politique réactionnaire du gouvernement Hollande-Valls, avec le régime failli de la Ve République et avec les diktats de l’Union européenne.

S’organiser pour en finir avec les gouvernements d’exploitation et d’oppression au service des banquiers et des spéculateurs qui détruisent tout sur leur passage.

Sur quelle perspective politique ? Celle d’un gouvernement qui gouverne pour les travailleurs, pour la majorité du peuple et non pour la minorité des exploiteurs ; la perspective politique d’un gouvernement qui contribue à établir la paix entre les peuples et se retire des guerres meurtrières menées sous comman- dement américain aux quatre coins du monde ; la perspective politique d’un gouvernement qui établisse des relations de coopération fraternelle avec tous les peuples et toutes les nations d’Europe sur la base de la rupture avec l’Union européenne.

Cette perspective, c’est celle de la reconquête de la démocratie et des droits, celle d’une Assemblée constituante souveraine par laquelle les délégués du peuple prendront eux-mêmes l’avenir entre leurs mains.

Pour faire valoir cette perspective, pour lui ouvrir la voie,
regroupons-nous au sein d’un parti de classe combattant pour le socialisme,
la République et la démocratie.
Organisons-nous dans un parti ouvrier authentiquement indépendant et démocratique.

Rejoignez le POID !


⇒ Le communiqué du BN du POID au format pdf est ici.
Code du travail

Déclaration adoptée par le bureau national du POID réuni samedi 13 février 2016

Quelle issue ?
Engageons la discussion

Réuni le 13 février, enregistrant les résultats positifs des six premiers mois de diffusion et l’impact de son hebdomadaire La Tribune des travailleurs (dont l’équilibre financier est largement réalisé), le bureau national du Parti ouvrier indépendant démocratique décide de le faire passer de 12 à 16 pages à partir du 15 mars.

Le BN a décidé de passer La Tribune des travailleurs à 16 pages…

Plusieurs raisons conduisent à cette décision. La principale est la suivante : nous voulons engager un débat dans les colonnes de La Tribune des travailleurs, un débat ouvert aux adhérents du POID, mais aussi, plus largement, à tous les travailleurs, militants ouvriers de toutes tendances, élus, démocrates, jeunes, qui se posent, comme nous, la question de l’issue politique.

…pour organiser le débat sur l’issue politique

Nous sommes le 13 février 2016. Le gouvernement Hollande-Valls est en train de faire voter sa réforme constitutionnelle qui accentue les traits les plus antidémocratiques de la Ve République.

bn13février telechargementIl est en train aussi de faire adopter une réforme Badinter-El Khomri qui disloque le Code du travail, en application des exigences de déréglementation dictées par l’Union européenne et le capital financier. Ce gouvernement cherche en permanence à associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de ses plans : qu’il s’agisse de l’instauration d’un compte personnel d’activité (CPA) qui substitue l’individualisation aux droits collectifs ; ou qu’il s’agisse d’associer les organisations syndicales aux « groupes de travail » chargés de mettre en oeuvre ces contre-réformes. Déjà, le gouvernement annonce que le texte de la « position commune » sur le CPA servira de base à la rédaction du projet de loi El Khomri.

Le mouvement ouvrier est à la croisée des chemins

Ce gouvernement est intégralement réactionnaire. Simple instrument entre les mains de la classe capitaliste, il est celui qui est allé le plus loin depuis soixante-quinze ans sur la voie de l’instauration d’un ordre corporatiste antidémocratique. Au nom de la crise mondiale — c’est-à-dire de l’effondrement du système capitaliste basé sur la propriété privée des moyens de production — le gouvernement et l’Union européenne exigent des organisations syndicales qu’elles se fassent l’instrument de la déréglementation et de la destruction des droits ouvriers. Le mouvement ouvrier est à la croisée des chemins : ou bien s’engager sur cette voie et renoncer à son indépendance ; ou bien préserver son indépendance, et cela suppose d’organiser le combat pour en finir avec ce gouvernement et sa politique.

Pour leur part, les membres du POID, respectueux des prérogatives des organisations syndicales, sont partie prenante de toutes les initiatives visant à créer les conditions de la lutte de classe unie, rassemblant travailleurs et organisations, pour contraindre ce gouvernement à reculer. Comme l’a formulé en direction des responsables des organisations Mickaël Wamen, l’un des syndicalistes de Goodyear condamnés à neuf mois de prison ferme : « Arrêtons de reculer ! Faisons plier ce gouvernement et ceux qui l’accompagnent ! ». …

 L’élection présidentielle peut-elle ouvrir une perspective ?

C’est dans ce contexte que nous avons discuté de l’issue politique. L’élection présidentielle qui a lieu dans quatorze mois peut-elle ouvrir une issue conforme aux intérêts des travailleurs et de la démocratie, une issue permettant au pays de sortir du désastre dans lequel il s’enfonce chaque jour davantage ?

Il ne s’agit pas ici de la tactique (savoir s’il faut présenter ou non un candidat). Il s’agit de la question posée sur le fond et de la réponse qu’elle appelle sur le fond. A savoir : est-il possible que la prochaine élection présidentielle débouche sur les conditions d’un gouvernement, d’institutions politiques qui, par exemple : renationaliseraient les services publics, abrogeraient les contreréformes et le pacte de responsabilité, rétabliraient les statuts et conventions collectives, organiseraient un plan d’embauches massives pour les travailleurs et les jeunes, porteraient un coup d’arrêt à la désertification rurale, cesseraient les interventions militaires de la France dans d’autres pays ?

La nécessité brûlante d’un gouvernement qui serve les besoins des travailleurs

Ces objectifs se dégagent dans toutes les luttes de résistance des travailleurs des villes et des campagnes. A notre avis, la formation d’un gouvernement qui réaliserait ces objectifs est une nécessité brûlante. Mais la formation d’un tel gouvernement est incompatible avec le régime de la Ve République. Car cette Ve République n’est qu’une monarchie sans couronne où un président doté de tous les pouvoirs peut réformer à sa guise la Constitution, convoquer ou ne pas convoquer un référendum, en piétiner le résultat s’il ne lui convient pas, et dicter toutes les contre-réformes de l’Union européenne par le biais, notamment, des articles 38 et 49-3 de la Constitution. Ces institutions n’ont rien de démocratique puisque, prisonnières du carcan de l’Union européenne, elles ont pour seule fonction — le Parlement, le gouvernement — d’appliquer les directives.

Pour notre part, Parti ouvrier indépendant démocratique, nous estimons que dans la situation de grave crise dans laquelle le pays s’enfonce chaque jour davantage, une issue conforme à la démocratie suppose d’abroger la monarchie sans couronne de la Ve République, d’abroger l’élection du président de la République au suffrage universel, d’abroger la Constitution de la Ve République et l’ensemble des traités européens et les institutions (Commission de Bruxelles, Banque centrale européenne) qui ont pour seule fonction de dicter les plans des capitalistes contre les travailleurs et la jeunesse.

Rendre au peuple sa souveraineté : assemblée constituante !

Pour notre part, nous estimons qu’il n’y aura pas de solution conforme aux intérêts de la démocratie et de la classe ouvrière qui ne passe par le fait de rendre au peuple sa souveraineté. Cela porte un nom : c’est l’élection d’une Assemblée constituante souveraine par laquelle les délégués du peuple définiront eux-mêmes le contenu et la forme de la démocratie. Ce qui, au plan du continent, pose la question de l’union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe se libérant du carcan des institutions de l’Union européenne.

Discutons librement

Cela, c’est notre opinion. Dans les derniers mois, les militants du POID se sont liés à des travailleurs, des militants dans le combat commun pour la levée de l’état d’urgence ou pour la défense des communes, ou encore pour la défense du Code du travail, et plus généralement pour aider à réaliser la lutte de classe contre les plans du gouvernement. Nous constatons que nombre de ces travailleurs et militants partagent nos préoccupations sans nécessairement rejoindre les conclusions que nous en tirons. C’est avec eux, avec vous, que nous voulons ouvrir largement les pages de notre journal, sans tabou ni limitation. Les propositions du POID ne sont pas à prendre ou à laisser. Discutons-on. Les colonnes de La Tribune des travailleurs sont désormais ouvertes à ce débat, non un débat pour le débat, mais un débat pour aider à ouvrir une issue politique.

Adoptée à l’unanimité par le Bureau national du POID
Samedi 13 février 2016

Contact : poidemocratique@orange.fr

La première réunion du bureau national du Parti ouvrier indépendant démocratique s’est tenue le 12 décembre

Par christel Keiser

• Le  12 décembre, se réunissait pour la première fois le bureau national du Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) élu le 22 novembre. A l’ordre du jour : l’organisation du travail des membres du bureau national autour de La Tribune des travailleurs; les finances du parti ; le projet de déclaration politique pour le soir du deuxième tour ;  les campagnes du parti ; la question laïque.

Au centre : les adhérents, leur assemblée mensuelle, leur organisation avec et autour du journal, sa discussion, son élaboration. C’est à partir de là que le bureau national s’organise.

Dans la discussion, des évidences : ainsi, le soutien à l’initiative des « 333 » pour la levée de l’état d’urgence. Initiative large, d’unité, rassemblant sur une question et une seule, mais une question centrale. Un camarade évoque l’indignation des travailleurs rassemblés en soutien à ceux d’Air France le 2 décembre face au déploiement policier « encadrant » le rassemblement. D’autres font état de l’indignation des militants et sympathisants du PCF face au vote de leurs députés en faveur de l’état d’urgence : « Difficile de demander aux gens d’aller voter pour ceux qui votent l’état d’urgence et nous tapent dessus tous les jours », déclare l’un d’eux, en réponse à un appel à « se mobiliser contre le Front national » au deuxième tour des régionales.

Dans huit départements, les bases sont jetées pour la constitution de nouveaux comités

Discussion sur l’organisation du parti : les cartes, les comités. Dans huit départements non représentés à Issy-les-Moulineaux, où se réunissait carte2016le congrès du POI fidèle à ses origines les 21 et 22 novembre, des camarades ont commencé à jeter les bases de comités du POID. Certains attendaient de voir ce qui allait sortir des « deux congrès », voulaient être sûrs de faire le bon choix.

Le bureau national, bien sûr, est revenu largement sur la situation marquée par la forte abstention du premier tour des élections. Rien ne garantit qu’elle soit aussi importante au deuxième tour. Mais quoi qu’il en soit, la Ve République est mortellement frappée et tous les partis institutionnels sont au bord de la dislocation. « L’élément marquant, c’est le rejet de l’Union européenne », souligne un camarade, qui estime que nous devrions mettre cette question plus au centre de notre campagne.

S’agissant des comités pour l’unité pour la défense du Code du travail, le bureau national a été particulièrement attentif au calendrier, notamment à la date du 15 janvier, où la mission Badinter rend son verdict. Aucune illusion n’est possible, souligne une camarade, qui évoque le tract élaboré par son comité. On y trouve une comparaison éloquente entre le Code du travail et le livre rédigé sur ce sujet par Badinter sous le titre : Le Travail et la loi. Ainsi, rappelle-t-elle, s’agissant de la protection des salariés en situation de maternité, de paternité, d’adoption et d’éducation des enfants, le chapitre V du livre II du Code du travail comprend 71 articles dont, par exemple, l’article L.1225-16, qui dit : « La salariée a le droit de bénéficier d’un congé maternité pendant une période qui commence six semaines avant la date présumée de l’accouchement et se termine dix semaines après la date de celui-ci. »

Dans le « code Badinter », ces 71 articles sont remplacés par un seul, l’article 20, qui stipule : « La grossesse et la maternité ne peuvent justifier d’autres mesures que celles requises par l’état de santé de la femme. La grossesse ouvre droit à un congé qui se poursuit au-delà de l’accouchement. ». « Voilà ce que veut dire leur prétendue simplification, c’est la barbarie », conclut-elle.

Aider à créer les conditions de l’unité pour bloquer le projet de loi de la ministre El Khomri

Mais quel est l’objectif de la campagne ? Faire des signatures, constituer des comités, cela suffira-t-il ? Nous combattons pour l’aide à la réalisation de l’unité, ce n’est pas un vain mot. L’exigence de défense du Code du travail grandit dans le mouvement ouvrier, dans les organisations. De même d’ailleurs que celle de la levée de l’état d’urgence. Notre objectif est de tout faire, en toute indépendance, sur un plan politique pour aider à créer les conditions de cette unité, de ce bloc uni des travailleurs et des organisations pour bloquer le projet de loi de la ministre El Khomri. C’est dans cet objectif que nous voulons, sans préalable, avec les travailleurs et militants de toutes tendances qui partagent cette volonté, constituer partout les comités pour l’unité.

Il en est de même s’agissant des élus : les schémas départementaux de coopération intercommunale
ne passent pas. C’est une révolte généralisée. Le soutien porté à l’initiative commune de Jean Bartholin et Gérard Schivardi vise donc à rassembler, dans tous ses aspects, la révolte des élus, aussi bien contre l’asphyxie financière que contre l’entreprise de liquider les communes. A l’heure où Hollande annonce sa révision constitutionnelle, il nous faut réaffirmer qu’il n’y a pas de combat pour la démocratie sans agir pour aider à la résistance des élus dressés contre la liquidation des communes, cellules de base de la République et de la démocratie.

Ce bureau national, c’est celui de la libre discussion. Tous les camarades n’ont pas le même point de vue. Leur origine dans le mouvement ouvrier, leur expérience, sont diverses et, inévitablement, leurs réponses aux différentes questions ne sont pas les mêmes.

Mais tous sont animés d’une même volonté : par la libre discussion, par l’exercice de la démocratie ouvrière, aider ce parti — « sauvé de la destruction qui le menaçait », comme l’a dit un camarade — à aller de l’avant. Et cela est vrai au plan national comme au plan international : la discussion a eu lieu sur la manière de répondre à nos camarades afghans qui proposent la tenue d’une conférence mondiale contre la guerre et l’exploitation. Nous aurons l’occasion d’y revenir le 9 janvier, date de la prochaine réunion du bureau national.


 

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Le Parti ouvrier indépendant démocratique, qui se prononce pour la levée de l’état d’urgence, condamne la non-autorisation de la manifestation laïque prévue le 5 décembre 2015 à l’initiative de la Libre Pensée […]

logo POIDLe Parti ouvrier indépendant démocratique, qui se prononce pour la levée de l’état d’urgence, condamne la non-autorisation de la manifestation laïque prévue le 5 décembre 2015 à l’initiative de la Libre Pensée et de nombreuses associations et organisations.

Alors que l’on se prépare à commémorer le 110e anniversaire de loi de séparation des Eglises et de l’Etat, les atteintes à la laïcité n’ont jamais été aussi nombreuses. Comme tous les gouvernements de la Ve République, le gouvernement Hollande-Valls verse abondamment des fonds publics à l’école privée.

Avec la loi Peillon qui disloque l’enseignement par la mise en place des projets territoriaux, l’école est désanctuarisée. Elle est ouverte aux élus, aux groupes de pression divers, aux groupements politiques et religieux.

Plus que jamais, la défense de la laïcité impose l’abrogation de l’ensemble des lois antilaïques, à commencer par la mère de toutes ces lois, la loi Debré, et également l’ensemble des lois antilaïques qui ont remis en cause le caractère national de l’école, de la loi Jospin à la loi Peillon.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique, qui avait, dans La Tribune des travailleurs, apporté son soutien à l’appel à manifester le 5 décembre 2015 pour l’abrogation de toutes les lois antilaïques, pour les fonds publics à l’école publique, réaffirme son soutien à ces mots d’ordre et à ces exigences. Il appuie toute initiative allant dans ce sens, celui du respect plein et entier de la laïcité, de la séparation des Églises et de l’Etat.

⇒ Le communiqué en pdf est ici


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