Aujourd’hui, 7 novembre 2017, vingt-quatre heures après mon audition par la brigade financière de la police judiciaire, je viens d’être informé que le parquet a décidé le classement sans suite de la dénonciation dont j’ai été l’objet à l’initiative des dirigeants du POI (antidémocratique) auprès de la justice et de la police.
Tous les militants ouvriers de toutes tendances, les jeunes, les démocrates qui m’ont témoigné leur soutien et leur solidarité se réjouiront d’apprendre que la justice a ainsi refusé d’être instrumentalisée pour trancher un différend politique au sein du mouvement ouvrier.
Tous se féliciteront de voir ainsi disqualifiée la méthode qui consiste à dénoncer un militant ouvrier pour tenter d’esquiver un débat politique légitime.
Encore une fois, j’adresse à toutes celles et tous ceux, nombreux, qui m’ont apporté soutien et solidarité sans nécessairement partager mes positions politiques, un chaleureux remerciement.
Que vivent la démocratie ouvrière et la libre discussion entre courants, travailleurs, militants, organisations au sein du mouvement ouvrier !
7 novembre 2017, 17 heures
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Communiqué (n°3) de Daniel Gluckstein, directeur de la publication La Tribune des travailleurs
Paris, le 6 novembre, 17 h 30 – Comme je l’avais annoncé (1), je me suis rendu ce 6 novembre, à 10 heures, à la convocation de la brigade financière de la police judiciaire.
Durant près de quatre heures, j’ai répondu aux questions qui m’ont été posées en m’appuyant sur les nombreux documents que le POID a rendu publics et que chacun peut consulter depuis plus d’un an sur le site de La Tribune des travailleurs.
Il m’a été confirmé que j’étais « suspecté d’abus de confiance » en conséquence du refus obstiné et délibéré de la direction du POI (antidémocratique) de régler à l’amiable les différends financiers résultant de la rupture.
Reprenant le déroulement chronologique des événements, j’ai montré qu’à chaque étape les secrétaires nationaux du POI (devenus en novembre 2015 secrétaires nationaux du POID) ont agi pour préserver les intérêts de tous les militants, de quelque côté qu’ils se soient rangés après l’éclatement du parti.
J’ai montré également, documents et faits à l’appui, que, de manière systématique, nous avions cherché à régler à l’amiable les contentieux existants, nous heurtant à une fin de non-recevoir de la partie adverse.
Il se confirme donc que c’est délibérément que ces dirigeants sans scrupules ont préparé le recours à la police et à la justice contre le POID.
Cette volonté de judiciarisation d’un conflit politique entre organisations ouvrières est étrangère au mouvement ouvrier.
À présent, sur la base de l’enquête de police, le parquet sera amené à prendre sa décision :
- ou bien il estimera qu’intervenir pour trancher sur un plan juridique un différend politique ne relève pas de sa compétence ;
- ou bien il donnera suite à l’accusation d’abus de confiance (qui, je le rappelle, est passible de trois ans de prison ferme et 375 000 euros d’amende).
Lorsque la réponse du parquet sera connue, j’en informerai, comme je l’ai toujours fait, l’opinion publique ouvrière et démocratique.
Sans attendre, étant dans l’impossibilité de répondre personnellement aux innombrables messages de soutien et de solidarité qui me sont parvenus venant de militants appartenant à tous les horizons du mouvement ouvrier et démocratique, je veux, par l’intermédiaire de La Tribune des travailleurs, adresser à tous mes chaleureux remerciements.
Paris, le 6 novembre, 17 h 30
(1) Voir les communiqués précédents dans les deux derniers numéros de La Tribune des travailleurs.
Communiqué de Daniel Gluckstein, directeur de la publication La Tribune des travailleurs
Communiqué de Daniel Gluckstein,
directeur de la publication La Tribune des travailleurs
Le 6 novembre prochain, je suis convoqué par la brigade financière de la police judiciaire « dans le cadre d’une enquête judiciaire diligentée à la demande du Parquet de Paris sur des faits d’abus de confiance commis en 2015 sur la commune de Paris, en tout cas sur le territoire national, au préjudice du Parti ouvrier indépendant ».
Renseignements pris, j’apprends que cette convocation fait suite à « une dénonciation » (c’est le terme juridique officiel) et que ses auteurs s’y sont pris à deux fois, une première tentative étant restée sans suite en 2016.
J’apprends également que la peine prévue par le Code pénal pour abus de confiance est de trois ans de prison ferme et 375 000 euros d’amende.
À ce stade, je ne dispose pas d’autre information sur ce qui me serait reproché.
Toutefois, cette convocation n’est pas une totale surprise. Le 15 juin 2016 en effet, les dirigeants du POI non démocratique adressaient par écrit une mise en demeure aux secrétaires nationaux du POID « sous peine de voir la mécanique judiciaire se mettre en marche ». À quoi les secrétaires nationaux du POID avaient répondu, point par point, trois jours plus tard (ces documents sont consultables sur le site de La Tribune des travailleurs).
Mais les dirigeants du POI non démocratique sont restés sourds à tout dialogue. Leur décision était prise « de mettre la mécanique judiciaire en marche ». D’où la première dénonciation de juin 2016, sans suite, et la deuxième dénonciation suivie d’effet en juin 2017.
Abus de confiance ? S’il fallait parler d’un « abus » en 2015, ce serait plutôt celui par lequel les trois secrétaires nationaux du parti, ainsi que la moitié du bureau national élu au congrès précédent, et avec eux des milliers d’adhérents, se sont retrouvés, en quelques jours, interdits de fait d’exercer leur mandat et dépossédés de leur parti, de leurs locaux et de toute possibilité d’exprimer leur point de vue !
Deux ans ont passé. Les auteurs du coup de force de 2015 et des menaces de 2016 sont devenus les « dénonciateurs » de 2017.
Dans quel but ?
Je suis engagé depuis un demi-siècle dans l’action politique organisée au service de l’émancipation ouvrière. On peut partager ou non mes opinions et mes engagements. Mais je mets au défi quiconque d’établir qu’un seul de mes actes ait été guidé par une autre motivation que le respect du mandat confié.
Militant trotskyste, j’ai toujours considéré la dénonciation d’un adversaire politique à la justice et/ou à la police comme un procédé étranger au mouvement ouvrier, dont nombre de combattants ont été victimes aux heures sombres du stalinisme triomphant.
Pouvais-je imaginer être un jour moi-même l’objet d’une telle dénonciation par des responsables politiques osant se réclamer de Trotsky ? Cela constitue, à ma connaissance, un fait sans précédent.
2015, 2016, 2017 : d’abord l’expulsion du POI et de son courant CCI, puis les menaces, aujourd’hui la dénonciation à la justice et à la police, demain mon emprisonnement ? Si l’objectif de cette escalade est de nous faire taire, elle échouera.
Depuis 2015, les moyens d’expression qui nous ont été confisqués, nous les avons reconstruits, en toute indépendance. Semaine après semaine, La Tribune des travailleurs voit s’élargir le nombre de ses abonnés et de ses lecteurs.
Je n’ai aucun doute sur le fait que les lecteurs de notre Tribune, membres ou non du POID, auront à cœur d’apporter à cette tentative de nous bâillonner par les moyens les plus vils la seule réponse qui s’impose : étendre, toujours et plus, la diffusion de La Tribune des travailleurs, élargir, dans ses colonnes, le libre débat entre les partisans de la lutte de classe, à quelque courant du mouvement ouvrier qu’ils appartiennent.
À la dénonciation policière nous opposerons ensemble la libre discussion fondée sur la démocratie ouvrière. Je rendrai compte des suites de cette convocation.
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Communiqué du POID Une majorité s’est exprimée
Paris le 12 juin
Ce 11 juin, une majorité s’est exprimée.
Par l’abstention majoritaire, à son plus haut niveau de toute l’histoire de la Ve République (plus de 51 %), le peuple a dit son rejet d’un pouvoir illégitime.
Sous la Ve République à quoi sert l’Assemblée nationale ? À entériner les décisions prises par le président de la République, qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains.
Par l’abstention majoritaire, le peuple – et plus particulièrement les travailleurs et la jeunesse – a refusé de cautionner cette mascarade.
C’est pourquoi, ce 11 juin, tous les candidats à l’élection présidentielle ont perdu une part importante de leur électorat. La République en marche a perdu 1,3 million des voix recueillies par Macron le 23 avril ; le Front national a perdu près de 4,5 millions de voix ; la droite, près de 3 millions ; La France insoumise a perdu plus de 4,5 millions de voix, les deux tiers des voix obtenues par Mélenchon ; le Parti socialiste, 600 000 voix. Tous ont perdu une fraction importante de leur électorat. Tous sont frappés par le rejet.
Dans le cas de La France insoumise, la politique de division menée avec arrogance par ses responsables a dérouté une large fraction de ses électeurs ; ceux, en particulier, qui avaient pris au sérieux l’appel à en finir avec la Ve République et à élire une Assemblée constituante. Comment n’auraient-ils pas été déroutés quand Mélenchon s’est proposé comme Premier ministre de Macron dans le cadre d’une cohabitation ? Ou quand il a fait l’éloge des « pouvoirs » de l’Assemblée nationale présentée – dans la Ve République ! – comme un cadre de résistance substitué aux grèves et aux manifestations ?
Et maintenant ? Du point de vue de la démocratie, ce gouvernement et la majorité écrasante dont il va disposer à l’Assemblée nationale sont illégitimes.
C’est pourtant ce gouvernement illégitime qui prétend, dans les prochaines semaines, s’en prendre au Code du travail, à la Sécurité sociale, aux retraites et au baccalauréat et inscrire dans la Constitution l’état d’urgence !
De quel droit ?
Avec ce pouvoir illégitime et pourtant déterminé à remettre en cause les conquêtes ouvrières et démocratiques, il n’y a aucune matière à négociation ou concertation.
À ce gouvernement minoritaire qui prétend tout détruire, les travailleurs n’ont d’autre choix que d’opposer le front unique sans faille de la classe ouvrière, de la jeunesse et des organisations ouvrières déterminées à se dresser dans l’unité contre sa politique dévastatrice.
Le Parti ouvrier indépendant démocratique combat en toutes circonstances pour l’unité et la démocratie, qui exige la liquidation de la Ve République et l’élection d’une Assemblée constituante souveraine, rompant avec les diktats de l’Union européenne.
Partisan de la lutte de classe, le Parti ouvrier indépendant démocratique prendra et soutiendra toutes les initiatives nécessaires pour aider les travailleurs à avancer dans cette voie.
Dans cette période de crise et de décomposition politiques, nous nous adressons fraternellement aux militants et sympathisants du Parti communiste, du Parti socialiste, du Parti de gauche, de La France insoumise, aux militants syndicalistes. Ouvrons la discussion : faut-il, oui ou non, un parti de classe ? Faut-il, oui ou non, aider à œuvrer à constituer le front unique ouvrier pour défaire les plans de la réaction ?
Jeudi 8 juin 2017 – Communiqué du POID / Le gouvernement Macron s’engage dans une guerre éclair
(Communiqué du POID – jeudi 8 juin 2017) Le gouvernement Macron s’engage dans une guerre éclair
Le 6 juin, le Premier ministre et la ministre du Travail ont présenté leur « Programme de travail pour rénover notre modèle social ».
Ce texte ose dénoncer « le principe d’égalité » qui conduit « à l’uniformité de la norme pour tous les salariés de toutes les entreprises ». Cela pour pouvoir affirmer : « L’entreprise est le lieu (de) création de la norme sociale. »
- Pour Macron-Philippe, tout devrait donc être renvoyé aux accords d’entreprise.
Tout : durée du temps de travail, santé et sécurité, travail de nuit, protection des salariés de moins de 16 ans, salaires, emploi et même… le contrat de travail en tant que tel.- Tout pourrait être traité entreprise par entreprise sans obligation de respecter les notions légales (Code du travail) ou conventionnelles. Le patron pourrait définir les règles du jeu.
Ce projet mortifère devrait voir le jour – en usant des ordonnances du régime de la Ve République – « avant la fin de l’été ».
Et cela ne s’arrête pas là.
Au détour d’une phrase, le Premier ministre annonce « la suppression des cotisations salariales sur l’assurance maladie et l’assurance chômage, dès le 1er janvier 2018 ».
La Sécurité sociale est fondée sur le salaire différé (« les cotisations salariales »).
C’est son existence qui est en jeu.Il en est de même pour le régime de l’assurance chômage.
Macron prépare un basculement de société.
Il n’y a pas un seul domaine de la vie sociale où il n’est pas décidé à tout démanteler de fond en comble.
Quel type de société serait une société où les travailleurs se retrouveraient isolés, sans droits, avec des « contrats de travail » définis entreprise par entreprise ? Une société dans laquelle la Sécurité sociale ne devrait plus exister ?
S’il inscrit son action dans le prolongement de celle de tous les gouvernements capitalistes précédents, Macron a une autre ambition : aller au terme de la mise en œuvre de tous les plans anti-ouvriers.
L’attaque brutale ne peut appeler qu’une seule réponse : l’unité ouvrière pour le bloquer, le front unique des travailleurs et des organisations à tous les niveaux pour le retrait du plan Macron-Philippe, l’abrogation de la loi El Khomri, la défense de la Sécurité sociale fondée sur le salaire différé.
Pour se préparer au combat, les travailleurs, les jeunes, les militants de toutes tendances peuvent compter sur un journal qui expose les faits, permet le débat et l’échange.
Un journal partisan de la lutte de classe.
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Le Bureau national du POID s’est réuni ce dimanche 5 février. Il a constaté que « le pays s’enfonce dans la crise » économique et politique. Il s’est posé la question : « y a-t-il une issue favorable aux travailleurs et à la jeunesse ? » Et répondu par l’affirmative. (lire la suite…)
Le pays s’enfonce dans la crise :
y a-t-il une issue favorable aux travailleurs et à la jeunesse ?Travailleurs, jeunes, chômeurs, retraités, mères de famille, nous voyons chaque jour davantage ce pays s’enfoncer dans la crise
• Crise sociale : chômage, fermetures d’usine, liquidation des services publics, destruction de nos droits, situation désastreuse de nos hôpitaux, vie chère… le peuple n’en peut plus !
• Crise politique : les uns après les autres, les dirigeants de tous les partis institutionnels, les anciens présidents de la République, les anciens ministres, sont soit éclaboussés par les scandales, soit éliminés de la course à la présidentielle dans le système de primaires qu’ils ont eux-mêmes mis en place. Une marche à la décomposition est engagée qui menace tous les acquis de la civilisation et de la démocratie.
Alors, dans un pays en crise, y a-t-il une issue favorable aux travailleurs et à la jeunesse ?
A cette question, nous, membres du Parti ouvrier indépendant démocratique, nous répondons :
oui, il y a une issue.
Cette issue ne viendra pas d’un « sauveur suprême » qui, dans les institutions de la Ve République est une espèce de roi sans couronne doté de tous les pouvoirs. Ces institutions réactionnaires sont à bout de souffle. Elles devront être balayées pour que le peuple puisse vivre.
Qui pourra dégager les solutions positives conformes à la démocratie et aux besoins sociaux ?
Seul le peuple, à travers une Assemblée constituante,
c’est-à-dire une Assemblée qui n’a aucun pouvoir au-dessus d’elle, composée de délégués élus par le peuple sur la base d’un mandat, sera capable de décider la forme et le contenu de la démocratie.
Pour être pleinement souveraine, cette Assemblée constituante devra commencer par rompre avec l’Union européenne. Car cette Union européenne est à l’origine de toutes les attaques et contre-réformes dictées par les multinationales et les spéculateurs, depuis des décennies, à tous les gouvernements qui s’y sont soumis. Ces attaques et contre-réformes débouchent sur les privatisations et le démantèlement des droits et conquêtes des travailleurs.
Il faut bien le constater : pour la défense de leurs droits, des acquis, de la démocratie, les peuples d’Europe, les uns après les autres, se dressent contre cette Union européenne et ses plans. Nous-mêmes, en France, au printemps dernier, par millions et par millions, nous nous sommes mobilisés avec les organisations syndicales pour le retrait de la loi El Khomri, une loi qui veut disloquer le Code du travail et les droits qu’il contient. Par millions et par millions, à de nombreuses reprises, dans les grèves et les manifestations, nous avons exigé : « Retrait de la loi El Khomri ! ».
De nouveau la loi El Khomri au centre de tout
Le gouvernement a pro té du refus des dirigeants des organisations ouvrières d’appeler à la grève jusqu’au retrait ; il a utilisé l’arme du 49-3 et ainsi fait passer sa loi. Mais ceux qui ont commis cette forfaiture contre les droits ouvriers n’ont pas tardé à la payer. Hollande a du renoncer à se représenter, Valls a été éliminé aux primaires.
Et maintenant, ce pays est à un tournant. De nouveau la loi El Khomri est au centre de tout. D’un côté, trois candidats, Macron, Fillon, Le Pen, veulent appliquer la loi El Khomri et aller plus loin contre les droits des travailleurs ; de l’autre côté, Hamon et Mélenchon se prononcent pour l’abrogation de la loi El Khomri.
Soyons clairs : ni Mélenchon ni Hamon n’avancent un programme de rupture avec la classe capitaliste. Mais l’un et l’autre sont poussés à s’exprimer un peu plus loin que ne le laissaient présager leurs programmes respectifs. Bien sûr, cela ne règle pas tout. Notre position comme Parti ouvrier indépendant démocratique est connue : nous estimons qu’aucune solution conforme aux intérêts des exploités et des opprimés ne pourrait se trouver dans le cadre de ces institutions. C’est pourquoi elles doivent être balayées. Mais c’est un fait que tout le monde peut constater : la mécanique des élections ne se déroule pas comme prévu. Tout peut arriver. La décomposition politique accélérée peut déboucher sur toutes les aventures et tous les dangers ; mais elle peut aussi nourrir le combat pour ouvrir la voie à une solution démocratique.
Jusqu’au dernier instant, ce gouvernement poursuit son œuvre destructrice en application des directives européennes, mais sa politique se heurte à la résistance des travailleurs. En ce moment même, dans tous les secteurs de la population, dans les hôpitaux, chez les personnels territoriaux, dans les entreprises, les grèves et les mobilisations qui se développent pour la défense des revendications expriment l’aspiration des travailleurs à trouver des solutions aux problèmes qui les assaillent.
La question de la rupture avec l’Union européenne commence à s’imposer dans les débats
Il faut bien le constater, la question de la rupture avec l’Union européenne, hier écartée par tous, commence à s’imposer dans les débats. Hamon vient de déclarer : « Après mon élection présidentielle, la Commission européenne, ce sera “merci, au revoir” » (20 minutes, 25 janvier). Quant à Mélenchon, il vient de réaffirmer lors de son meeting du 5 février à Lyon : « Il faut sortir des traités européens ».
Pour les travailleurs, les jeunes, pour les militants de toutes tendances, c’est une évidence : l’abrogation de la loi El Khomri marquerait une inversion du cours des choses. Elle ouvrirait la voie au combat pour bloquer l’incessante spirale des attaques contre nos droits, un premier pas pour la reconquête.
Alors, si les mots ont un sens, si ces deux candidats veulent véritablement l’abrogation de la loi El Khomri, rien ne devrait s’opposer à ce qu’ils se mettent d’accord pour qu’un seul candidat, soutenu par les partis qui appuient Hamon et Mélenchon, se présente comme candidat pour l’unité pour l’abrogation de la loi Travail.
Dans ce cas, nul doute qu’il béné cierait d’un large soutien ouvrier et populaire. Un bloc uni pourrait se constituer permettant une large mobilisation imposant l’abrogation de la loi Travail. La loi Travail défaite, ce serait une défaite de l’Union européenne qui en est l’inspiratrice et une victoire différée de la mobilisation ouvrière et jeune de 2016.
Rien ne doit faire obstacle à la réalisation de l’unité pour l’abrogation de la loi El Khomri
Pour le Parti ouvrier indépendant démocratique, qui n’a pas d’intérêts distincts de l’ensemble de la classe ouvrière, c’est une évidence : rien ne doit faire obstacle à la réalisation de l’unité pour l’abrogation de la loi El Khomri. Aucune possibilité ne doit être écartée pour y parvenir. Car à travers cette abrogation, c’est l’exigence de l’abrogation de toutes les contre-réformes. C’est l’exigence de mesures d’urgence qui doivent être prises pour sauver le peuple travailleur de la déchéance et de la misère.
Oui, les jeunes générations ont droit à un vrai travail, un vrai salaire. Oui, il faudra, demain, qu’un gouvernement ouvrier ose prendre ces mesures de rupture avec l’ordre établi, à commencer par le rétablissement de la Sécurité sociale de 1945, conquête ouvrière majeure. Un gouvernement qui ouvre les hôpitaux plutôt qu’il ne les ferme, qui ouvre les écoles plutôt qu’il ne les ferme, qui interdise les licenciements plutôt qu’il ne les facilite et qui consacre les milliards engagés dans la guerre aux services publics et aux intérêts de la population.
C’est pour ces objectifs que nous nous rassemblerons par milliers le 18 mars, date anniversaire de la Commune de Paris, au mur des Fédérés. C’est au service de ce combat qu’en toute indépendance nous avons engagé la construction d’un véritable parti ouvrier, un parti de la classe ouvrière, un parti de la démocratie.
Travailleurs, militants, jeunes, qui partagez cette préoccupation, nous vous invitons à participer aux larges assemblées ouvertes de débat que le POID organise dans tout le pays en ce mois de février. Nous vous invitons à prendre votre place dans la construction du Parti ouvrier indépendant démocratique, dans le combat pour le gouvernement ouvrier, pour le gouvernement de la démocratie.
Paris, le 5 février 2017, 16 heures
Le bureau national du POID