Déclaration adoptée par le bureau national du POID réuni samedi 13 février 2016

Quelle issue ?
Engageons la discussion

Réuni le 13 février, enregistrant les résultats positifs des six premiers mois de diffusion et l’impact de son hebdomadaire La Tribune des travailleurs (dont l’équilibre financier est largement réalisé), le bureau national du Parti ouvrier indépendant démocratique décide de le faire passer de 12 à 16 pages à partir du 15 mars.

Le BN a décidé de passer La Tribune des travailleurs à 16 pages…

Plusieurs raisons conduisent à cette décision. La principale est la suivante : nous voulons engager un débat dans les colonnes de La Tribune des travailleurs, un débat ouvert aux adhérents du POID, mais aussi, plus largement, à tous les travailleurs, militants ouvriers de toutes tendances, élus, démocrates, jeunes, qui se posent, comme nous, la question de l’issue politique.

…pour organiser le débat sur l’issue politique

Nous sommes le 13 février 2016. Le gouvernement Hollande-Valls est en train de faire voter sa réforme constitutionnelle qui accentue les traits les plus antidémocratiques de la Ve République.

bn13février telechargementIl est en train aussi de faire adopter une réforme Badinter-El Khomri qui disloque le Code du travail, en application des exigences de déréglementation dictées par l’Union européenne et le capital financier. Ce gouvernement cherche en permanence à associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de ses plans : qu’il s’agisse de l’instauration d’un compte personnel d’activité (CPA) qui substitue l’individualisation aux droits collectifs ; ou qu’il s’agisse d’associer les organisations syndicales aux « groupes de travail » chargés de mettre en oeuvre ces contre-réformes. Déjà, le gouvernement annonce que le texte de la « position commune » sur le CPA servira de base à la rédaction du projet de loi El Khomri.

Le mouvement ouvrier est à la croisée des chemins

Ce gouvernement est intégralement réactionnaire. Simple instrument entre les mains de la classe capitaliste, il est celui qui est allé le plus loin depuis soixante-quinze ans sur la voie de l’instauration d’un ordre corporatiste antidémocratique. Au nom de la crise mondiale — c’est-à-dire de l’effondrement du système capitaliste basé sur la propriété privée des moyens de production — le gouvernement et l’Union européenne exigent des organisations syndicales qu’elles se fassent l’instrument de la déréglementation et de la destruction des droits ouvriers. Le mouvement ouvrier est à la croisée des chemins : ou bien s’engager sur cette voie et renoncer à son indépendance ; ou bien préserver son indépendance, et cela suppose d’organiser le combat pour en finir avec ce gouvernement et sa politique.

Pour leur part, les membres du POID, respectueux des prérogatives des organisations syndicales, sont partie prenante de toutes les initiatives visant à créer les conditions de la lutte de classe unie, rassemblant travailleurs et organisations, pour contraindre ce gouvernement à reculer. Comme l’a formulé en direction des responsables des organisations Mickaël Wamen, l’un des syndicalistes de Goodyear condamnés à neuf mois de prison ferme : « Arrêtons de reculer ! Faisons plier ce gouvernement et ceux qui l’accompagnent ! ». …

 L’élection présidentielle peut-elle ouvrir une perspective ?

C’est dans ce contexte que nous avons discuté de l’issue politique. L’élection présidentielle qui a lieu dans quatorze mois peut-elle ouvrir une issue conforme aux intérêts des travailleurs et de la démocratie, une issue permettant au pays de sortir du désastre dans lequel il s’enfonce chaque jour davantage ?

Il ne s’agit pas ici de la tactique (savoir s’il faut présenter ou non un candidat). Il s’agit de la question posée sur le fond et de la réponse qu’elle appelle sur le fond. A savoir : est-il possible que la prochaine élection présidentielle débouche sur les conditions d’un gouvernement, d’institutions politiques qui, par exemple : renationaliseraient les services publics, abrogeraient les contreréformes et le pacte de responsabilité, rétabliraient les statuts et conventions collectives, organiseraient un plan d’embauches massives pour les travailleurs et les jeunes, porteraient un coup d’arrêt à la désertification rurale, cesseraient les interventions militaires de la France dans d’autres pays ?

La nécessité brûlante d’un gouvernement qui serve les besoins des travailleurs

Ces objectifs se dégagent dans toutes les luttes de résistance des travailleurs des villes et des campagnes. A notre avis, la formation d’un gouvernement qui réaliserait ces objectifs est une nécessité brûlante. Mais la formation d’un tel gouvernement est incompatible avec le régime de la Ve République. Car cette Ve République n’est qu’une monarchie sans couronne où un président doté de tous les pouvoirs peut réformer à sa guise la Constitution, convoquer ou ne pas convoquer un référendum, en piétiner le résultat s’il ne lui convient pas, et dicter toutes les contre-réformes de l’Union européenne par le biais, notamment, des articles 38 et 49-3 de la Constitution. Ces institutions n’ont rien de démocratique puisque, prisonnières du carcan de l’Union européenne, elles ont pour seule fonction — le Parlement, le gouvernement — d’appliquer les directives.

Pour notre part, Parti ouvrier indépendant démocratique, nous estimons que dans la situation de grave crise dans laquelle le pays s’enfonce chaque jour davantage, une issue conforme à la démocratie suppose d’abroger la monarchie sans couronne de la Ve République, d’abroger l’élection du président de la République au suffrage universel, d’abroger la Constitution de la Ve République et l’ensemble des traités européens et les institutions (Commission de Bruxelles, Banque centrale européenne) qui ont pour seule fonction de dicter les plans des capitalistes contre les travailleurs et la jeunesse.

Rendre au peuple sa souveraineté : assemblée constituante !

Pour notre part, nous estimons qu’il n’y aura pas de solution conforme aux intérêts de la démocratie et de la classe ouvrière qui ne passe par le fait de rendre au peuple sa souveraineté. Cela porte un nom : c’est l’élection d’une Assemblée constituante souveraine par laquelle les délégués du peuple définiront eux-mêmes le contenu et la forme de la démocratie. Ce qui, au plan du continent, pose la question de l’union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe se libérant du carcan des institutions de l’Union européenne.

Discutons librement

Cela, c’est notre opinion. Dans les derniers mois, les militants du POID se sont liés à des travailleurs, des militants dans le combat commun pour la levée de l’état d’urgence ou pour la défense des communes, ou encore pour la défense du Code du travail, et plus généralement pour aider à réaliser la lutte de classe contre les plans du gouvernement. Nous constatons que nombre de ces travailleurs et militants partagent nos préoccupations sans nécessairement rejoindre les conclusions que nous en tirons. C’est avec eux, avec vous, que nous voulons ouvrir largement les pages de notre journal, sans tabou ni limitation. Les propositions du POID ne sont pas à prendre ou à laisser. Discutons-on. Les colonnes de La Tribune des travailleurs sont désormais ouvertes à ce débat, non un débat pour le débat, mais un débat pour aider à ouvrir une issue politique.

Adoptée à l’unanimité par le Bureau national du POID
Samedi 13 février 2016

Contact : poidemocratique@orange.fr

Le POID manifeste contre l’état d’urgence

Le communiqué du POID est ici

 


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La Tribune des travailleurs

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Reportage vidéo Le meeting du 23 janvier 2016 pour la levée immédiate de l’état d’urgence !

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L’APPEL DU 23 JANVIER
• Hollande-Valls,
levez l’état d’urgence !

Nous, 1 500 participants au meeting convoqué pour la levée de l’état d’urgence à l’appel des 333 ce 23 janvier 2016 à Paris ;

Réunis au lendemain de l’annonce provocatrice de Hollande de prolonger pour trois mois l’état d’urgence, et de l’affirmation de Manuel Valls, pour qui celui-ci pourrait être maintenu « jusqu’à ce qu’on puisse en finir avec Daech » ;

Appuyés par les 12 000 signataires de l’appel des 333 ;

Après avoir entendu les prises de parole de :

  • Patrick Baudouin, avocat, président d’honneur de la FIDH
  • Esther Benbassa, sénatrice, vice-présidente de la commission des lois
  • Denis Collin, philosophe
  • Jean-Jacques Marie, historien
  • Nicolas Bonnet-Oulaldj, membre du conseil national du PCF
  • Olivier Besancenot, NPA
  • Sergio Coronado, député Vert
  • Daniel Dutheil, syndicaliste AP-HP
  • Wladimir Susanj, syndicaliste, Paris
  • Mathilde Zylberberg, Syndicat de la magistrature
  • Vincent Présumey, syndicaliste enseignant
  • Noël Mamère, député
  • Danielle Simonnet, coordinatrice du PG
  • Jean Hedou, syndicaliste, Paris
  • Dominique Gros, universitaire
  • Daniel Gluckstein, secrétaire national du POID
  • Eric Le Courtois, syndicaliste, Côtes-d’Armor
  • Dominique Coujard, magistrat honoraire, ancien président de la cour d’assises de Paris
  • Patrick Picard, syndicaliste, Paris
  • Jean-Jacques Karman, membre du conseil national du PCF
  • Claude Charmont, syndicaliste, Seine-et-Marne
  • Jacques Cotta, journaliste et réalisateur

Et les messages de :

  • Mickaël Wamen, syndicaliste Goodyear condamné
  • Rony Brauman
  • Isabelle Attard, députée
  • Jacques Nikonoff, porte-parole du Parti de l’émancipation du peuple

Nous adressons un message de solidarité aux travailleurs condamnés de Goodyear et exigeons l’arrêt immédiat des poursuites à leur encontre.

Nous réaffirmons notre exigence de levée immédiate d’un état d’urgence dont tous les orateurs, dans leur diversité, ont montré qu’il est liberticide et menace tous les droits démocratiques existants.

Nous appelons à amplifier la campagne pour la levée de l’état d’urgence et contre sa prolongation annoncée par le président.

Nous nous félicitons de la multiplication d’initiatives qui, comme nous, exigent la levée de l’état d’urgence.

Nous appelons à soutenir la délégation qui se rendra auprès de François Hollande pour faire entendre cette exigence.

Nous appelons à la mobilisation la plus large dans l’unité pour mettre en échec le projet de réforme constitutionnelle par lequel François Hollande prétend graver dans le marbre cette remise en cause permanente de la démocratie.

Dans le respect des positions et des engagements des uns et des autres, mobilisons-nous dans tout le pays pour dire, par dizaines et centaines de milliers :

Non à la réforme constitutionnelle !

Levée immédiate de l’état d’urgence !

Nous mandatons la tribune du meeting pour faire connaître cet appel et développer la campagne au niveau national, dans les communes et les départements.

Appel adopté par les 1 500 participants au meeting du 23 janvier 2016, Espace Charenton (Paris). 


Pour assurer le succès de cette initiative, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces.

Nous avons besoin, pour la location de la salle et la suite de la campagne, de vos dons financiers : 5, 10, 20, 50 euros ou plus si possible…

Pour les dons par chèques, les libeller à l’ordre suivant : Crédit mutuel compte 0603920920341. Les envoyer à l’adresse : Crédit mutuel Montmartre, 13, rue des Abbesses, 75018 Paris.

Versement par compte PayPal à l’adresse : association.lasociale@orange.net
Paiement direct par carte bancaire sur le lien suivant : https://www.apayer.fr/ddr-lasociale

Pour tout contact : Jacques Cotta, tél. 06 19 84 80 60 ; Maurice Stobnicer, tél. 06 87 87 95 02 Mail : appel-levee-etat-urgence@orange.fr

Le Parti ouvrier indépendant démocratique, qui se prononce pour la levée de l’état d’urgence, condamne la non-autorisation de la manifestation laïque prévue le 5 décembre 2015 à l’initiative de la Libre Pensée […]

logo POIDLe Parti ouvrier indépendant démocratique, qui se prononce pour la levée de l’état d’urgence, condamne la non-autorisation de la manifestation laïque prévue le 5 décembre 2015 à l’initiative de la Libre Pensée et de nombreuses associations et organisations.

Alors que l’on se prépare à commémorer le 110e anniversaire de loi de séparation des Eglises et de l’Etat, les atteintes à la laïcité n’ont jamais été aussi nombreuses. Comme tous les gouvernements de la Ve République, le gouvernement Hollande-Valls verse abondamment des fonds publics à l’école privée.

Avec la loi Peillon qui disloque l’enseignement par la mise en place des projets territoriaux, l’école est désanctuarisée. Elle est ouverte aux élus, aux groupes de pression divers, aux groupements politiques et religieux.

Plus que jamais, la défense de la laïcité impose l’abrogation de l’ensemble des lois antilaïques, à commencer par la mère de toutes ces lois, la loi Debré, et également l’ensemble des lois antilaïques qui ont remis en cause le caractère national de l’école, de la loi Jospin à la loi Peillon.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique, qui avait, dans La Tribune des travailleurs, apporté son soutien à l’appel à manifester le 5 décembre 2015 pour l’abrogation de toutes les lois antilaïques, pour les fonds publics à l’école publique, réaffirme son soutien à ces mots d’ordre et à ces exigences. Il appuie toute initiative allant dans ce sens, celui du respect plein et entier de la laïcité, de la séparation des Églises et de l’Etat.

⇒ Le communiqué en pdf est ici


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