L’épreuve de force est engagée

L’épreuve de force est engagée

Ce 7 mars, la grève est là, massive, puissante, déterminée.

Le mandat du peuple travailleur est net :

« Retrait du projet de loi Macron contre les retraites ! »

L’unité des travailleurs est totale. Dans tous les secteurs, ils ont répondu à l’appel des confédérations syndicales à « mettre le pays à l’arrêt ».

Depuis le début du mouvement, les travailleurs ont commencé à prendre les choses en main : comités de préparation à la grève à partir du 7 mars, constitution de caisses de grève, rencontres entre des délégations de travailleurs de plusieurs entreprises. Les initiatives ont été multiples. Des fédérations syndicales, des syndicats appellent à la grève reconductible.

Si, au soir de ce 7 mars historique, Macron n’annonce pas le retrait de son projet de loi, alors il ne reste qu’une solution pour le mettre à genou : la grève générale dans l’unité. Il faut frapper la classe capitaliste au cœur en arrêtant la production.

La question de la grève générale est posée à tous les niveaux : dans les entreprises et au niveau des confédérations. L’épreuve de force est engagée. Il est temps de rassembler toutes les initiatives dans un seul front.

C’est le moment : le gouvernement est isolé, discrédité.

Il dresse contre lui non seulement toutes les forces du travail, mais aussi l’immense majorité de la population. Le peuple n’en peut plus de l’augmentation du coût de la vie, de la situation dramatique des hôpitaux, de la remise en cause du droit à l’instruction. La jeunesse refuse la militarisation qu’on lui impose avec le SNU obligatoire.

Ce gouvernement mène le pays à la catastrophe.

Les dirigeants des partis et formations qui se réclament des droits ouvriers et de la démocratie et affirment être des « partis de gouvernement » n’ont-ils pas la responsabilité de dire clairement devant le pays : Macron est illégitime, il doit être chassé, nous sommes candidats à former un gouvernement de la démocratie au service de la majorité de la population laborieuse ?

Un tel gouvernement abrogerait toutes les mesures de Macron, sa réforme des retraites (s’il l’imposait), sa loi contre les chômeurs.

Un tel gouvernement rétablirait les entreprises publiques en nationalisant sans indemnité ni rachat, décréterait un plan d’urgence pour les hôpitaux, pour l’école, par le recrutement de centaines de milliers de salariés.

Pour ce faire, un tel gouvernement n’hésiterait pas à confisquer les centaines de milliards donnés aux capitalistes par le gouvernement Macron et à réquisitionner les 413 milliards de la loi de programmation militaire.

Travailleurs, militants, jeunes, le Parti ouvrier indépendant démocratique,
qui se prononce pour que les institutions de la Ve République soient balayées,
pour un gouvernement au service de l’immense majorité,
vous appelle à rejoindre ses rangs, pour construire ensemble le parti ouvrier
luttant pour l’unité ouvrière, pour la rupture avec le capitalisme, pour le socialisme.

Retraites : coup de force à l’Assemblée nationale ! C’est aux travailleurs de régler le problème !

Retraites : coup de force à l’Assemblée nationale
C’est aux travailleurs de régler le problème !

16 février : les cours du CAC 40 à la Bourse battent un nouveau record, promettant des profits monstrueux aux actionnaires.

17 février : Macron annonce que la France est engagée pour de longues années dans la guerre en Ukraine et y consacrera des centaines de milliards.

18 février : le « débat » sur la réforme des retraites s’achève à l’Assemblée nationale. Sans même un vote, le projet de loi est transmis au Sénat. Le ministre Dussopt déclare que ce coup de force est « conforme à la Constitution ».

Sur ce point, il dit vrai.

La Constitution de la Ve République est taillée sur mesure pour les besoins des capitalistes et des va-t-en-guerre. Quand il s’agit de voler aux travailleurs deux ans de leur vie pour dégager plus de profits pour les multinationales ou quand il s’agit de fermer les écoles et les hôpitaux pour financer la guerre, la Constitution permet tout. Y compris de faire passer la réforme des retraites sans le moindre vote « pour » à l’Assemblée nationale. C’est ce qu’un ancien président de la République avait appelé le « coup d’État permanent ».

Mais rien n’est joué.

Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et de jeunes ont fait grève et ont manifesté pour le retrait du projet Macron-Borne.

Oui, le retrait en totalité ! Car chaque article de cette réforme est une attaque anti-ouvrière : les 64 ans, les 43 annuités, les mesures qui aggravent la discrimination contre les femmes travailleuses, la suppression des régimes spéciaux…

Des millions se sont mobilisés. Des millions restent mobilisés. Ils répondent positivement à l’appel lancé par les organisations syndicales à « durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain ».

Malgré les mensonges et la propagande du gouvernement, toutes les couches de la population – les ouvriers, les employés, les jeunes, les cadres, les commerçants, les artisans… – considèrent que cette réforme est injuste et appuient les grèves et les manifestations.

Alors, comment imposer le retrait ?

La preuve est faite qu’il n’y a rien à attendre des institutions antidémocratiques de la Ve République. Seul le rapport de force fera reculer Macron, Borne et autres Dussopt.

« Mettre le pays à l’arrêt » : c’est le moyen dont disposent les travailleurs unis avec leurs organisations pour imposer le retrait.

Mettre le pays à l’arrêt, cela veut dire que les travailleurs prennent les choses en main pour régler le problème.

Déjà, dans de nombreuses entreprises, les travailleurs ont entrepris de se réunir pour mettre au point comment ils vont s’organiser pour « mettre à l’arrêt » leur atelier, leur bureau, leur service, leur école.

En contactant les collègues des autres ateliers, services, etc., ils organisent la mise à l’arrêt de toute l’entreprise, ou de toutes les écoles d’une ville… Déjà se constituent avec les syndicats, des « comités d’organisation de la mise à l’arrêt » pour le retrait total.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique n’a pas d’intérêts distincts de ceux de tous les travailleurs. C’est pourquoi il appuie le mouvement par lequel les travailleurs et les jeunes organisent eux-mêmes cette grève totale, seule arme entre leurs mains pour faire reculer ce pouvoir antidémocratique et anti-ouvrier.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique est un adversaire résolu de la Ve République. Il est partisan d’une authentique démocratie. Pour nous, c’est le mouvement pratique des travailleurs pour défendre et reconquérir leurs droits qui ouvrira la voie à une République démocratique, un gouvernement de la majorité, un gouvernement du peuple travailleur.

À bas la guerre !

Confiscation des centaines de milliards de la loi de programmation militaire pour les salaires, les retraites, les services publics !

Dans l’unité, imposons le retrait total de la réforme Macron-Borne !

Le bureau national

La position du POID sur les retraites Retrait du plan Macron-Borne ! Ni amendable ni négociable !

Retraites : retrait du plan Macron-Borne !

Le 10 janvier, la Première ministre, Mme Borne, a confirmé le contenu de la réforme des retraites :
– l’âge de départ légal est repoussé de 62 à 64 ans ;
– le passage à 43 annuités pour avoir une retraite à taux plein est accéléré ;
– les régimes spéciaux seront supprimés.

L’argument du gouvernement : les retraites sont en déficit. C’est un mensonge ! Elles sont excédentaires cette année comme l’an dernier.

La vérité ? Le gouvernement veut plus d’argent pour son budget de guerre et pour rembourser sa dette aux grandes banques.

De l’argent, il y en a ! Rappelons les 377milliards d’euros inscrits dans la loi de programmation militaire pour les cinq prochaines années. Et aussi : les 600 milliards d’euros distribués aux capitalistes pour spéculer et licencier. Ou encore : les 80 milliards d’euros servis comme dividendes et rachats d’actions aux actionnaires du CAC 40 en 2022.

Il s’agit à présent de se préparer au combat. Pour être efficace, il faut l’unité sur des revendications claires. Et d’abord : aucune discussion sur « d’autres moyens de financer », retrait en totalité du plan Macron-Borne !

Aux dirigeants de leurs organisations, les travailleurs sont en droit de dire : « Ne tombez pas dans le piège qui vous est tendu par Mme Borne qui vous invite à poursuivre la “concertation”. Une seule position permet de souder l’unité : on ne touche pas à ce qui existe, on préserve les régimes des retraites tels qu’ils sont, c’est la condition pour les améliorer demain. Ni amendable ni négociable, retrait en totalité de la réforme Macron- Borne ! ».

Ni amendable ni négociable,
retrait en totalité de la réforme Macron-Borne !

Travailleurs, pour en savoir davantage, n’hésitez pas à vous procurer auprès des diffuseurs de ce tract l’hebdomadaire La Tribune des travailleurs.

Rencontre nationale des jeunes contre la guerre, le 4 février à Paris

Déclaration issue de la rencontre nationale des signataires de l’appel : Non, M. Macron, pas en notre nom !

Cela fait maintenant 10 mois que la guerre en Ukraine a éclaté : à ce jour, c’est plus de 150 000 morts que ce conflit a causés. Cette guerre ne sert que les intérêts des patrons du monde entier, qu’ils soient alliés de l’impérialisme américain ou du capitalisme russe.

C’est sur l’autel de leurs profits que des milliers des jeunes et de travailleurs sont sacrifiés.

Cela fait aussi 10 mois que la jeunesse, en France et dans le monde entier est de plus en plus plongée dans la précarité. En France, le démantèlement des CROUS et des bourses avance à grand pas, organisé par le gouvernement Macron. Alors que nous vivons dans la 7eme puissance mondiale, nous avons froid et faim.

Et pourquoi ? Parce que Macron et son gouvernement préfèrent mettre 377 milliards dans les 5 prochaines années, pour la guerre et l’armement plutôt que dans nos services publics, nos salaires et nos bourses. Cette situation inacceptable s’aggrave de jours en jours.

Nous sommes des jeunes signataires de l’appel Non, M. Macron ! Pas en notre nom !

Ce vendredi 9 décembre nous nous sommes retrouvés lors de la visioconférence nationale des signataires organisée par le comité contre la guerre de Nanterre. A 17 jeunes de 9 villes, nous avons décidé de nous retrouver à nouveau, en présence physique cette fois, pour organiser les suites de la campagne, le 4 février à 14h30 à Paris.

Organisons-nous ensemble pour des conditions d’existence digne ! Pour que les milliards aillent dans nos CROUS, nos salaires et nos bourses, pas dans la guerre où le gouvernement nous jette ! Car seuls les jeunes et les travailleurs eux-mêmes sauront porter leurs propres revendications !

Ni Poutine, ni Biden, ni Macron !

Troupes russes hors d’Ukraine !

Troupes US hors d’Europe !

Troupes françaises hors d’Afrique !

Nous t’invitons donc à signer notre appel, à t’organiser en comité contre la guerre et à être présent le 4 février, pour que tous ensemble nous décidions des suites de cette campagne.

N’attends pas, signe publiquement et rejoins-nous !

Je m’inscris à la rencontre du 4 février (cf. pdf ci-dessous)

Pour tout contact: jeunessecontrelaguerre@gmail.com

Pour Macron, c’est toujours aux travailleurs de payer

Pour Macron, c’est toujours aux travailleurs de payer

La Première ministre Borne a adressé une circulaire aux préfets pour « finaliser la préparation du pays » aux coupures d’électricité. 60 % de la population seraient concernés.

Ces coupures d’électricité pourraient durer deux heures entre 8 heures et 13 heures et entre 18 heures et 20 heures.

Pour le ministère chargé du Logement, lorsque l’on sera chez soi, « il sera recommandé d’utiliser la lumière de son Smartphone plutôt que des bougies ».

Pour celui de l’Éducation nationale : « Il n’y aura pas d’école le matin » dans les zones qui subiront des coupures.

Pour la santé, « avec des interruptions de communications électroniques » dans les zones sans électricité, « les usagers ne pourront pas joindre les services de secours ».

Pire encore ! En cas de coupure, les patients sous respirateur artificiel à domicile « qui sont à haut risque vital, ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures », selon un porte-parole d’Enedis.

Pour les patrons, c’est encore une occasion d’imposer le chômage partiel, de fermer des centaines d’entreprises. Et une nouvelle occasion de recevoir 10 milliards d’euros d’« aide » offerts par le gouvernement.

Pour le gouvernement et les capitalistes, c’est toujours aux travailleurs, aux jeunes, à la population laborieuse de trinquer.

La population n’est pas responsable de cette situation.


Responsables et coupables, les gouvernements qui ont privatisé le secteur de l’électricité.

Responsable, le gouvernement Macron qui a laissé à l’abandon l’appareil de production d’énergie, au nom de la rentabilité !

Responsable, le gouvernement Macron qui, à la remorque de Biden, entraîne le pays dans la guerre.

Le POID, qui se prononce pour la réquisition des centaines de milliards versés aux capitalistes et pour la guerre, afin de les affecter aux besoins de la population, vous invite à lire et à faire connaître le journal ouvrier La Tribune des travailleurs.

Les 9, 10 et 11 décembre, à l’initiative de la conférence mondiale contre la guerre et l’exploitation qui vient de se tenir à Paris, auront lieu dans le monde entier des manifestations contre la guerre pour le retrait des troupes russes d’Ukraine, pour le retrait des troupes de l’OTAN d’Europe.

Renseignez-vous auprès des diffuseurs de ce tract sur les rassemblements prévus dans votre ville.

Macron veut faire voter 377 milliards pour la guerre

Macron veut faire voter 377 milliards pour la guerre

Depuis l’arsenal de Toulon, Emmanuel Macron a présenté la prochaine loi de programmation militaire.

Le budget consacré à la guerre augmentera de 28 %.

377 milliards d’euros iront aux armées. Peut-être plus, cela pourrait aller jusqu’à 410 milliards.

Il prépare la guerre généralisée…

Pour Macron, les zones de guerre possibles sont nombreuses : « La Méditerranée, la mer Noire, l’aire baltique, les Balkans, l’Atlantique Nord mais aussi l’Afrique et le Moyen-Orient offrent des perspectives de confrontation prolongée. » Il vise aussi la Chine.

Au côté de qui Macron veut-il engager le pays toujours plus avant dans la guerre ?

Devant « l’immense difficulté pour la France de répondre seule à l’ensemble des défis », il en appelle au « maintien d’un haut niveau d’interopérabilité avec les États-Unis» dans le cadre de l’OTAN.

… et l’appauvrissement de toute la population…

Pendant que des dizaines de milliards d’euros vont nourrir la guerre américaine et son cortège de malheur :

  • L’inflation ronge les budgets des familles populaires : + 11,8 % sur les produits alimentaires sur un an.
  • Les charges locatives explosent.
  • Le prix du gaz a augmenté de 30 % sur un an. Celui de l’électricité de 10,7 %.
  • À partir du 16 novembre, il faudra payer 30 centimes de plus par litre d’essence.

… tandis que les multinationales se gavent !

Pendant que le pays s’appauvrit, les entreprises du CAC40 réalisent des profits historiques. En 2021, ils s’élèvent à 156,7 milliards d’euros. Quatre fois plus que l’année précédente.

Et pour les six premiers mois de 2022, les entreprises du CAC40 en sont déjà à 73 milliards d’euros de profits.

Les actionnaires s’en mettent plein les poches.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique se prononce pour la réquisition des centaines de milliards prévus pour la guerre afin de les affecter aux écoles, à l’hôpital, à la création de dizaines de milliers d’emplois.

Il appelle à préparer dans tout le pays des rassemblements contre la guerre et l’exploitation les 9, 10 et 11 décembre, dans le cadre d’une initiative internationale lancée par des militants et organisations de 43 pays.

Le POID s’adresse à toutes les organisations pour multiplier les initiatives contre la guerre, à l’occasion des journées internationales des 9, 10 et 11 décembre

L’argent de la guerre doit être confisqué ! Tous les enfants doivent être soignés !

L’argent de la guerre doit être confisqué !
Tous les enfants doivent être soignés !

Le docteur Laurent Dupic, responsable du Smur pédiatrique à l’hôpital Necker – Enfants malades à Paris, alerte : à la date du 7 novembre, 38 enfants ont été transférés dans un service de réanimation à plus de 200 ou 250 kilomètres de leur domicile.

« Il y a bien des mises en danger d’enfants » en raison « de prises en charge dégradées » qui augmentent le risque de « drames potentiels » explique-t-il (Le Quotidien du Médecin, 7 novembre).

Comment en est-on arrivé là ?

À cause du gouvernement qui continue à fermer des lits et étrangle financièrement les hôpitaux.

À cause des gouvernements précédents qui, durant des décennies, ont asphyxié l’hôpital public et ont mis en place la tarification à l’activité (T2A), imposant une course à la rentabilité.

Et ce ne sont pas les 400 millions débloqués la semaine dernière qui vont améliorer la situation.

Car ces 400 millions ne sont pas réservés à la pédiatrie, mais destinés à l’ensemble des services en tension. Et tous les services hospitaliers sont en tension !

Pourtant, de l’argent, il y en a !

Le budget prévisionnel des armées pour 2023 augmente de 3 milliards, pour atteindre 43,9 milliards d’euros, avec l’assentiment de tous les groupes à l’Assemblée nationale.

Et ce n’est pas fini. Macron va présenter le 9 novembre, à Toulon, la loi de programmation militaire (LPM) pour 2024-2030.

On parle de 377 milliards au lieu des 295 milliards pour la LPM 2019-2025, soit 28 % de plus.

Et c’est encore insuffisant pour le ministère des Armées qui demanderait 400 à 410 milliards (+ 35 %). Sur la période 2024-2030, le budget annuel moyen des armées pourrait donc être compris entre 54 et 57 milliards d’euros !

Des sommes faramineuses qui permettraient de financer la création de milliers de postes de soignants, d’augmenter leurs salaires… et de ne pas transférer les enfants malades à des centaines de kilomètres de leur domicile.

L’argent de la guerre doit être confisqué !
Tous les enfants doivent être soignés !

Pédiatrie. Il faut absolument éviter des drames !

Pédiatrie
Il faut absolument éviter des drames !

La semaine dernière, 7 000 soignants en pédiatrie ont, dans une lettre au président de la République, dénoncé la dégradation des soins apportés aux enfants, qui les met en danger.

La situation des services de pédiatrie des hôpitaux publics est en effet dramatique.

Et quand arrive une épidémie de bronchiolite, cette situation devient intenable…

Une situation intenable pour les personnels

Des médecins qui n’en peuvent plus, des fins de contrat de praticiens étrangers ou des congés maternité qui ne sont pas remplacés, le nombre d’internes divisé par trois entre 2006 et 2018, des centaines de lits fermés, des plans blancs déclenchés…

Une situation intenable pour les enfants malades et leurs parents

Des heures d’attente interminables aux urgences, des enfants hospitalisés dans des lieux non adaptés, des transferts dans des hôpitaux éloignés, des reports d’interventions chirurgicales…

Pourtant, les soignants alertent depuis des années.

Mais le gouvernement reste sourd à leurs exigences.

La Tribune des travailleurs publie cette semaineles interviews que lui ont accordées Hiba Trraf, cheffe du service de pédiatrie de l’hôpital public de Montluçon (Allier) et le professeur Stéphane Dauger, chef du service de médecine intensive et de réanimation pédiatrique à l’hôpital Robert-Debré (AP-HP), à Paris.

Une délégation des 7 000 signataires du collectif de pédiatrie ira, le 2 novembre, porter la lettre au président de la République.

« Nous voulons que des mesures fortes, structurelles, urgentes soient mises en en place », a insisté le docteur Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital Necker à Paris.

Oui, des mesures urgentes doivent être prises pour éviter des drames !

Augmenter immédiatement les salaires des aides-soignantes et des infirmières, verser les primes demandées, embaucher massivement des personnels et les former autant que nécessaire …

Autant de mesures qui doivent être prises tout de suite.

Il ne faut pas hésiter, pour les financer, à confisquer une partie des centaines de milliards offerts aux spéculateurs depuis mars 2020.

Pour qui gouvernement Macron et Borne ?

Pour qui gouvernement Macron et Borne ?

Depuis plusieurs semaines, Macron, Borne et tous leurs ministres reprennent le même refrain : une poignée de grévistes bloquerait la vie quotidienne de millions de Français.

La vérité : le P-DG de Total gagne 6 millions d’euros par an ! Combien sont-ils à gagner autant que lui ? Quelques centaines. Cette poignée d’ultra-riches, c’est elle qui bloque la vie de millions de travailleurs et de leurs familles à qui elle refuse l’augmentation des salaires rattrapant le pouvoir d’achat. Et c’est cette poignée de privilégiés que Macron et Borne défendent contre les besoins urgents de la grande majorité de la population.

Et c’est pourquoi les grèves se multiplient dans tout le pays dont la revendication commune est l’augmentation générale et immédiate des salaires.

Le gouvernement Macron-Borne, parce qu’il représente une petite minorité de profiteurs, utilise les moyens les plus antidémocratiques :

Ces grèves sont légitimes !

• il réquisitionne les grévistes, remettant en cause le droit de grève ;

• il fait matraquer les militants syndicaux qui manifestent le 18 octobre ;

• il utilise l’article 49-3 pour faire passer en force son budget contre les travailleurs ;

• dès que Biden et l’OTAN le lui demandent, il débloque de nouveaux crédits pour s’enfoncer toujours plus dans la guerre sous la conduite de l’OTAN.

Augmenter maintenant, tout de suite, les salaires et confisquer tous les profits : ces deux mesures sont urgentes.

Si Total persiste à refuser de répondre aux revendications des grévistes, alors il faudra bien renationaliser Total sans indemnité ni rachat, confisquer ses milliards de profits et les affecter immédiatement aux besoins urgents du peuple travailleur et de la jeunesse.

Et si Macron et Borne persistent dans leur politique anti-ouvrière et antidémocratique, ils ne feront que pousser les grèves à converger en un mouvement unique qui chassera ce gouvernement de misère, de guerre et de chômage.

Le bureau national du POID
Le 19 octobre 2022