Face au désastre annoncé de la rentrée du ministre Ndiaye Il faut garantir le droit de chaque jeune à un enseignement complet dans toutes les matières et options tout au long de l’année

Face au désastre annoncé de la rentrée du ministre Ndiaye
Il faut garantir le droit de chaque jeune à un enseignement complet dans toutes les matières et options tout au long de l’année

4 000 enseignants auraient dû être recrutés en juin dernier. Ils ne l’ont pas été. Ils ne seront donc pas dans leur classe le 1er septembre 2022. Et que répond le ministre Ndiaye ? « Nous ferons avec les moyens du bord. » Pour les remplacements ? « Le banc de touche est très réduit », ose-t-il expliquer devant une commission de l’Assemblée nationale.

Autrement dit, il annonce que des milliers, des dizaines de milliers de jeunes seront privés d’enseignement, faute en particulier de remplaçants.

Une catastrophe déjà vécue ces deux dernières années par de très nombreuses familles, particulièrement dans les milieux populaires.

Il y a urgence à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir à chaque jeune un enseignement complet tout au long de l’année. Il y a urgence à mettre en place un plan de recrutement exceptionnel de dizaines de milliers d’enseignants : il doit y avoir un professeur dans chaque classe dès la rentrée ; tous les remplacements doivent être assurés.

Et s’il faut pour cela lancer un appel urgent aux étudiants à qui le gouvernement garantirait un vrai salaire pour enseigner, un vrai logement, des conditions facilitées pour passer les concours statutaires par la suite, il n’y a pas à hésiter !

Macron, lui, annonce une nouvelle augmentation du budget militaire.

L’argent doit aller à l’éducation pas à la guerre !

Il faut réquisitionner une partie des 629 milliards d’euros de cadeaux faits par le gouvernement aux capitalistes depuis mars 2020 !

Cela pour que le droit de chaque jeune à un enseignement complet, dans toutes les matières et options, tout au long de l’année soit respecté.

Le POID, et son hebdomadaire, La Tribune des travailleurs, sera inconditionnellement aux côtés des familles, des enseignants qui exigeront un professeur pour chaque classe, dans chaque discipline, à chaque heure de cours.

Parents, jeunes, enseignants : faites-nous parvenir vos témoignages, dressons l’acte d’accusation du gouvernement, menons ensemble cette campagne de défense de l’avenir des jeunes !

Parents, jeunes, enseignants : prenez contact avec les militants du POID, abonnez-vous à La Tribune des travailleurs !

Témoignage d’une mère de famille de Montreuil (Seine-Saint-Denis), relaté par France Bleu :

« C’est épuisant ! » Les cahiers du fils de Fatima parlent d’eux-mêmes. Une partie des pages sont blanches. Il y a des trous entre les exercices et certains ne sont pas terminés.

Le jeune garçon de 9 ans n’a pas eu d’enseignant dans sa classe de CE2 pendant quatre mois, avant les vacances scolaires, se désole sa mère. Il est inscrit dans une école primaire de Montreuil, près de Paris. « On a passé tout l’été pas bien, parce qu’on ne sait vraiment pas ce qui se passera. J’ai juste entendu dire que les effectifs ne sont pas suffisants », explique la Francilienne à France Bleu Paris, les larmes aux yeux. Kylian et ses camarades ont été accueillis dans une classe souvent de niveau inférieur, avec un manque de repères.
« Chaque semaine pratiquement, on recevait un mail pour nous prévenir que l’enseignante n’était pas là », continue Fatima. « On faisait du travail qui était facile, que l’on avait déjà fait en CE1. On dessinait aussi parfois », raconte timidement Kylian. Le retard que son fils a accumulé est la principale préoccupation de sa mère. Elle pense aux années à venir alors que le jeune garçon accède en classe supérieure. « Pour moi il n’a clairement pas le niveau, il passe avec un niveau CE1 quand je vois les cahiers de ma fille, l’aînée de mes deux enfants, cela n’a rien à voir. C’est un retard qu’il ne va jamais rattraper je pense. »

Non à la guerre contre le peuple chinois !

Non à la guerre contre le peuple chinois !

La Tribune des travailleurs le révèle cette semaine :

Le 27 juillet, le chef d’état-major de la marine a affirmé dans la commission de la défense nationale de l’Assemblée nationale que l’armée française se préparait à « la perspective d’une confrontation globale, qu’il faut désormais regarder avec lucidité ».

Il ajoute : « Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition » (source : compte rendu paru sur le site de l’Assemblée nationale).

Il est donc établi qu’au plus haut sommet de l’armée et de l’État on envisage ouvertement la participation de la France à une guerre américaine contre la Chine !

Les travailleurs et les jeunes de France refusent de considérer le peuple chinois comme leur ennemi. Et pas davantage le peuple russe, et aucun autre peuple.

On aurait aimé que ce 27 juillet se dresse, face à l’amiral, au moins un député porteur des aspirations du peuple à la paix pour lui dire : « Monsieur l’amiral, ne comptez pas sur moi pour appuyer vos préparatifs de guerre contre la Chine. » Ce langage, aucun député présent le 27 juillet à la commission de la défense nationale ne l’a tenu.

La guerre n’apporterait que destruction, comme c’est le cas depuis près de six mois pour les peuples ukrainien et russe, et depuis plus longtemps encore pour les peuples d’Afrique soumis aux interventions militaires étrangères, françaises en particulier.

Les seuls bénéficiaires de la guerre, ce sont les capitalistes, les spéculateurs et les marchands de canon.

La guerre, c’est la nouvelle augmentation du budget militaire annoncée par Macron.

Des moyens pour l’école, pour les hôpitaux ? Pour Macron : priorité aux porte-avions et aux canons.

Des Canadair, des moyens pour combattre les incendies ? Pour Macron, priorité aux Rafale et aux missiles !

Alors, l’urgence est de rassembler dans un front commun les organisations ouvrières et démocratiques contre la guerre.

Les milliards pour le peuple, pas pour les armes !

Le POID appelle à un meeting international contre la guerre le samedi 22 octobre à Paris, avec des militants ouvriers du monde entier. Inscrivez-vous !

Le 17 août 2022

La loi Macron-Borne augmente le pouvoir d’achat des riches et écrase celui des pauvres

La loi Macron-Borne augmente le pouvoir d’achat des riches et écrase celui des pauvres

La loi du gouvernement Macron-Borne sur le pouvoir d’achat et la loi de finances rectificative 2022 répondent-elles aux besoins des millions de travailleurs, chômeurs, retraités et jeunes frappés par la hausse des prix ?

Les mesures annoncées ne compensent absolument pas la perte du pouvoir d’achat subie depuis des années, et en particulier depuis un an. Elles comportent de nouveaux cadeaux aux entreprises.

Avec Macron-Borne, il en faut toujours plus pour les capitalistes, toujours moins pour les travailleurs et leurs familles.

Alors, ce n’est pas une éventuelle « taxe sur les superprofits » – telle que la proposent certains députés de gauche et du centre – qui changera la nature de la politique de ce gouvernement.

En ce début août, les prix continuent à s’envoler : + 50 % sur les pâtes et l’huile depuis janvier, nouvelles augmentations du prix des transports en commun et, bien sûr, de l’essence.

Dans les hôpitaux, les maternités, on continue à fermer des lits, mettant en danger les patients, les femmes enceintes et les nouveau-nés.

Et dans le même temps, les capitalistes annoncent des profits record : 8 milliards de bénéfice pour Stellantis (ex-PSA), 3,18 milliards en trois mois pour BNP Paribas, tandis que TotalEnergies a engrangé, d’avril à juin, près de 3 millions d’euros par heure ! 

À cela il faut ajouter les 40 milliards du budget militaire que Macron veut porter à 44 milliards dès 2023, s’inscrivant dans la marche à la guerre mondiale de l’OTAN, de Biden et de Poutine !

Et on ose nous dire qu’il n’y a pas d’argent pour les maternités, les hôpitaux, les retraités, les salaires ?

De l’argent, il y en a pour de vraies mesures d’urgence pour l’immense majorité qui souffre !

Comme l’affirme La Tribune des travailleurs (3 août 2022), les mesures d’urgence nécessaires pour faire face à la catastrophe sont connues : 

« L’indexation automatique des salaires sur la hausse des prix telle que constatée par un organisme constitué par les syndicats. 

– L’augmentation générale des salaires pour rattraper dix ans de perte du pouvoir d’achat.

– L’abrogation des exonérations et la restitution des milliards dus à la Sécurité sociale.

– Des investissements à la hauteur des besoins urgents pour l’école, l’hôpital et les services publics.

Et pour ce faire, il faudra dégager les moyens nécessaires par la confiscation des profits capitalistes, des 607 milliards offerts aux patrons depuis deux ans et des 44 milliards du budget de guerre. »

Signez l’appel du POID pour des mesures d’urgence que la situation appelle !

Inscrivez-vous au meeting international contre la guerre, samedi 22 octobre à Paris !

Une loi pour soutenir le pouvoir d’achat… vraiment ?

Une loi pour soutenir le pouvoir d’achat… vraiment ?

Le 22 juillet, l’Assemblée nationale a voté la loi « sur le pouvoir d’achat ».

Une loi qui ne compense absolument pas la perte du pouvoir d’achat subie par les travailleurs depuis des années, et en particulier depuis un an, mais qui offre un nouveau cadeau aux patrons : la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023 (8 milliards !).

Une seconde loi – la loi de finances rectificative – contient le financement de ces dispositions ainsi que les mesures suivantes qui favorisent d’abord et avant tout les capitalistes.

La possibilité offerte aux entreprises de racheter aux salariés les RTT non prises, avec, à la clé, une perte de recettes pour l’Etat et la Sécurité sociale car le rachat des RTT sera exonéré d’impôt et de cotisations.

Le relèvement du plafond des heures supplémentaires défiscalisées réalisables par an, de 5 000 à 7 500 euros, grevant aussi le budget de la Sécurité sociale.

Une revalorisation de 4 % des exonérations fiscales et sociales destinées à soutenir le financement par l’employeur des titres restaurants.

Toutes ces mesures sont donc largement financées par les exonérations de cotisations, donc par la Sécurité sociale, produit du salaire différé des travailleurs.

Une Sécurité sociale pillée depuis des décennies par les exonérations en tout genre décidées par les gouvernements successifs, et aujourd’hui par la prétendue loi de protection du pouvoir d’achat adoptée le 22 juillet.

La protection du pouvoir d’achat ne passe pas par le pillage de la Sécurité sociale mais par l’augmentation générale des salaires et le blocage des prix !

Parmi les autres mesures :

La suppression de la redevance audiovisuelle, compensée par une fraction de la TVA. Aujourd’hui, la redevance est dédiée au financement du service public alors qu’une fraction de la TVA peut, au fur et à mesure des années, s’amenuiser jusqu’à disparaître… et faire disparaître le service public avec elle.

L’augmentation de la ristourne sur les carburants, de 18 à 30 centimes par litre en septembre et octobre, puis à dix centimes en novembre et décembre. Une mesure temporaire qui profite d’abord aux plus aisés dans la mesure où ils sont les plus gros consommateurs
de carburant.

La taxe de 25 % sur les « superprofits » proposée par les députés de la NUPES a été rejetée.

Pour des mesures d’urgence de défense des travailleurs et de la jeunesse Pour un gouvernement sans Macron ni patrons

Pour des mesures d’urgence de défense des travailleurs et de la jeunesse
Pour un gouvernement sans Macron ni patrons

À l’Assemblée nationale, le 6 juillet, la Première ministre Borne a présenté le programme de son gouvernement :

• hôpitaux : le ministre Braun est chargé de fermer l’accès direct aux urgences ;

• retraites : préparation d’une réforme renvoyant à 64 ou 65 ans l’âge de départ ;

• école : déréglementation généralisée, expérimentation, éclatement du cadre national qui garantit un droit égal à l’instruction ;

• pouvoir d’achat : quelques mesures de saupoudrage dérisoires.

Pendant ce temps, Macron participe à des sommets internationaux où il réaffirme l’engagement de la France dans la guerre à l’est de l’Europe et en Afrique, s’engage toujours plus derrière l’OTAN et promet d’augmenter jusqu’à 50 milliards le budget de guerre.

Ce gouvernement Macron-Borne est l’ennemi de la majorité, du peuple travailleur et de la jeunesse. Élu par une minorité des électeurs inscrits, il représente les intérêts de la minorité, celle des capitalistes et des fauteurs de guerre.

La droite et l’extrême droite à l’Assemblée ont dit publiquement qu’il ne fallait pas gêner l’action du gouvernement : rien d’étonnant !

Quant à la Nupes, elle a présenté une motion de censure purement symbolique, qui a été rejetée. Mais dans le même temps, elle a revendiqué et obtenu de présider la commission des finances. Or cette commission est chargée de suivre l’exécution du budget, donc l’application des mesures du gouvernement !

Il faut être clair : on ne peut pas prétendre que l’on défend le peuple travailleur et participer à l’élaboration de la politique qui le frappe.

Ce qu’il faut, ce sont des mesures d’urgence de défense de la population et ce n’est pas cette Assemblée qui décidera :

L’augmentation générale des salaires et des minima sociaux de 10 % tout de suite.

L’instauration d’un mécanisme introduisant dans les accords collectifs et les statuts une clause d’ajustement automatique des salaires sur la hausse des prix.

Le blocage des prix des produits de première nécessité, des loyers et des charges. L’abrogation de la TVA, l’impôt le plus injuste qui frappe les travailleurs.

Quel gouvernement prendra ces mesures ? Sûrement pas le gouvernement Macron qui a offert plus de 600 milliards d’euros aux capitalistes au prétexte de la pandémie, qui représente les patrons du CAC 40 qui ont empoché 160 milliards de profits en 2021 et qui consacre l’argent à la guerre et non aux besoins du peuple.

Seul un gouvernement du peuple travailleur et de la démocratie prendra de telles mesures.

Seul un tel gouvernement décidera d’agir pour le retrait des troupes russes d’Ukraine et pour le démantèlement de l’OTAN, retirera les troupes françaises d’Afrique et consacrera l’argent de la guerre aux écoles, à la santé, à nos emplois.

Dans tout le pays se multiplient les grèves qui commencent à imposer les augmentations de salaire indispensables. C’est sur cette voie que la lutte de classe arrachera la satisfaction des besoins urgents des travailleurs.

Pour un gouvernement au service des travailleurs, un gouvernement sans Macron ni patrons !

Pour le retrait immédiat de la France de l’OTAN et de toutes les interventions militaires auxquelles elle participe !

Pour l’unité des travailleurs et de leurs organisations en faveur des mesures nécessaires à la démocratie, à la paix et à la justice sociale.

MEETING INTERNATIONAL CONTRE LA GUERRE ET L’EXPLOITATION

Samedi 22 octobre 2022 14h30 Paris Espace Charenton 327 rue de Charenton Paris 12 e

Pour des mesures urgentes de défense des travailleurs et de la jeunesse

Augmentation générale de 10 %, tout de suite, des salaires, pensions et minima sociaux, indexation sur les prix !
Blocage des prix de l’énergie et des produits de première nécessité !
Confiscation des centaines de milliards offerts aux capitalistes et au budget de la guerre ! Affectation de ces sommes à l’embauche en masse dans nos hôpitaux, nos écoles,
nos services publics !
Pour un gouvernement sans Macron ni patrons !

Loi sur le pouvoir d’achat Madame Borne fait l’aumône

Loi sur le pouvoir d’achat
Madame Borne fait l’aumône

Le gouvernement a présenté, le 7 juillet, son projet de loi sur le pouvoir d’achat.

Des mesures qui ne permettent absolument pas de rattraper la perte de pouvoir d’achat subie par les travailleurs et leurs familles.

  • Suppression de la redevance audiovisuelle (138 euros), soit un manque à gagner pour l’audiovisuel public de plus de 3 milliards que l’État promet de compenser. Une compensation qui pourrait bien n’être que partielle.
  • Triplement de la prime Macron. Les entreprises pourront donc verser jusqu’à 3 000 euros à leurs salariés. Encore faudrait-il que les patrons le veuillent bien !
  • Aide exceptionnelle de rentrée de 100 euros, majorée de 50 euros par enfant, versée aux 8 millions de bénéficiaires d’allocations comme le revenu de solidarité active (RSA). Un chèque de 200 euros donc pour un couple au RSA avec deux enfants dont les revenus s’élèvent à 1 200 euros…
  • Revalorisation des pensions et des minimas sociaux de 4 % dès juillet, de même que la bourse des 750 000 étudiants boursiers sous critères sociaux. Une revalorisation qui ne devrait intervenir qu’en septembre en non en juin comme promis.
  • Prolongement du bouclier tarifaire, c’est-à-dire du plafonnement du prix de l’électricité et du gaz,
    sur toute l’année 2022. Mais Borne oublie que le gaz a augmenté de plus de 40 % au cours de l’année 2021 !
  • Mise en place au 1er octobre d’une « indemnité carburant travailleurs » pour ceux qui ont des revenus modestes, de 100 ou 200 euros en fonction des revenus et de la composition du foyer. Une indemnité réservée à un petit nombre de bénéficiaires.
  • Augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 3,5 %. Une aumône quand on sait que
    les fonctionnaires ont perdu plus de 21 % de pouvoir d’achat au cours des vingt dernières années.
  • Blocage de l’indice de référence des loyers pendant un an… indice qui a augmenté de 3,5 % le 1er juillet. Et après ? Un saupoudrage de mesures dérisoires sans aucun rapport avec la perte de pouvoir d’achat subie par les travailleurs et les jeunes. Quant aux patrons, ils bénéficient d’un nouveau cadeau : la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023, soit l’équivalent de 8 milliards d’euros qui s’ajoutent aux 607 milliards déjà offerts.

Pour le POID, des mesures urgentes de défense de la population s’imposent, parmi lesquelles : L’augmentation générale des salaires, des pensions et des minima sociaux de 10 % tout de suite. L’instauration d’un mécanisme introduisant dans les accords collectifs et les statuts une clause d’ajustement automatique des salaires sur la hausse des prix.
Le blocage des prix des produits de première nécessité, des carburants, de l’énergie, des loyers et des charges.
L’abrogation de la TVA, l’impôt le plus injuste qui frappe les travailleurs.
La réquisition des 607 milliards offerts aux patrons pour financer ces mesures.

En France comme dans le monde entier, les travailleurs, les jeunes, les peuples ne veulent pas de la guerre

En France comme dans le monde entier,
les travailleurs, les jeunes, les peuples ne veulent pas de la guerre

Quatre mois après l’entrée des troupes russes en Ukraine, le monde semble inexorablement entrainé vers une guerre généralisée de longue durée.

De plus en plus ouvertement, les gouvernements des grandes puissances reconnaissent qu’au-delà de la guerre en Ukraine, il s’agit en réalité d’une guerre entre la Russie et l’OTAN, cette coalition militaire de 30 pays (dont la France) dirigée par les États-Unis.

Ouvertement, ils évoquent une « 3e guerre mondiale » qui viserait non seulement la Russie, mais aussi la Chine et quiconque contrariant les intérêts des multinationales américaines dans le monde.

Qui a intérêt à la poursuite et à la généralisation de la guerre ?

 les multinationales de l’armement dont le commerce n’a jamais été aussi florissant,
 les spéculateurs qui réalisent des profits monstrueux sur le pétrole, le blé et autres matières

premières en provoquant la flambée des prix et la famine qui frappe des continents entiers.

Qu’ils soient américains, russes, français ou autres, capitalistes, spéculateurs et gouvernements sont des fauteurs de guerre et des profiteurs de guerre.

Mais les peuples, les travailleurs et les jeunes, ne veulent pas de la guerre. Combien de dizaines de milliers de victimes ukrainiennes de l’invasion russe ? Combien de dizaines de milliers de jeunes russes tombés pour une cause qui n’est pas la leur ? Combien de dizaines de millions de personnes chassées de leurs foyers du fait de la guerre imposée aux peuples en Europe, en Afrique, en Asie, sur tous les continents par des interventions militaires étrangères ?

Les gouvernements veulent aller encore plus loin. À la demande de Biden, l’OTAN a constitué une force d’intervention rapide forte de 300 000 hommes (dont des milliers de militaires français), pour se porter à tout instant sur tous les fronts.

Les budgets militaire explosent dans tous les pays membres de l’OTAN. En France, il atteindra l’an prochain 50 milliards d’euros, trois fois plus qu’il n’en faudrait pour financer le recrutement des centaines de milliers de personnels soignants et d’enseignants qui manquent dans nos hôpitaux, nos Ehpad, dans nos écoles, lycées et universités ou encore l’augmentation générale des salaires, traitements et pensions.

Cette guerre de l’OTAN et son financement en constante augmentation ont été approuvés par deux votes unanimes des députés français, de toutes les couleurs politiques, au Parlement européen, les 1er mars et 7 avril dernier.

Mais en France comme dans le monde entier, les travailleurs, les jeunes, les peuples ne veulent pas de la guerre.

Contre la coalition internationale de la guerre, des capitalistes et de la destruction, nous devons imposer l’Internationale de la paix, du travail, de la justice et de la civilisation, l’Internationale ouvrière unissant les travailleurs et les jeunes du monde entier pour leur avenir commun.

 Troupes russes hors d’Ukraine !
 Démantèlement de l’OTAN !
 Troupes françaises hors d’Afrique !
 Ni Poutine, ni Biden, ni Macron !
 Unité des travailleurs du monde entier !
 L’argent de la guerre pour nos écoles, notre santé, nos emplois !

Appel du bureau national, 2 juillet 2022

Education nationale : « Crise de recrutement », vraiment ?

Éducation nationale : « Crise de recrutement », vraiment ?

L’année scolaire qui se termine a été le théâtre d’un désastre dans bien des établissements scolaires, avec des dizaines de milliers d’heures de cours perdues faute de remplacement des enseignants absents.

Aujourd’hui, chaque parent, chaque professeur est en droit de se poser la question : l’année prochaine verra-t-elle une amélioration ou cela sera-t-il pire ?

Le nouveau gouvernement persiste dans son refus de recruter. Qu’on en juge : sur la seule région parisienne, en comptant les concours exceptionnels « traditionnels » déjà mis en place, il n’y aurait au mieux que 1 400 nouveaux recrutements dans les écoles primaires alors que les besoins, selon le ministère lui-même, se montent à plus de 2 700. Et des chiffres comparables sont en train d’être publiés concernant les concours nationaux de recrutement dans certaines disciplines du second degré.

Au sujet des non-remplacements dans les collèges et lycées, le nouveau ministre de l’Éducation Ndiaye ose déclarer : « c’est un grand problème, mais nos moyens ne sont pas illimités. Il faut réfléchir à la meilleure manière de faire que les absences – qui sont légitimes soient compensées. Nous voulons faire en sorte qu’une absence du professeur d’histoire-géographie, par exemple, soit compensée par son collègue de français. Mais attention, pas pour que le professeur de français fasse de l’histoire-géographie. Il utilisera ces heures pour faire une double dose de français et quand le collègue d’histoire-géographie reviendra, il compensera en prenant les heures de français ». Autrement dit, l’aggravation du chaos, l’aggravation des inégalités entre des jeunes qui, d’une classe à l’autre, d’un établissement à l’autre, n’auront plus les mêmes heures de cours dans chaque discipline. Il s’agit pour le nouveau gouvernement de banaliser le non-remplacement des professeurs absents, de rendre pérenne le « mode dégradé » subi par les jeunes durant la période du Covid… Impossible d’accepter !

Les syndicats départementaux du 1er degré du Val de Marne (SNUIPP-FSU 94, SNUDI-FO 94, CGT Éduc’action 94 ; SUD Éducation 94, UNSA Éducation 94) ont pris l’initiative d’un rassemblement le 15 juin au ministère pour exiger l’ouverture immédiate d’un concours de recrutement niveau Bac +3. Ils ont raison ! Recruter niveau Bac + 3 permettrait d’élargir immédiatement le nombre de candidats. Ainsi l’État pourrait à nouveau remplir sa mission de garantir à chaque enfant la totalité de l’enseignement auquel il a droit, dans chaque discipline, dès la rentrée de septembre.

Le gouvernement Macron-Borne-Ndiaye refuse, il préfère « limiter les moyens » pour l’école et consacrer des centaines de milliards d’euros à renflouer les capitalistes et aux dépenses de guerre.

Mais comment comprendre que les fédérations syndicales nationales ne reprennent pas à leur compte, dans l’unité, ce mot d’ordre de mise en place de concours de recrutement immédiat niveau Bac +3 ?
Comment comprendre qu’elles n’en appellent pas à la mobilisation générale pour empêcher Macron- Borne-Ndiaye d’organiser la pénurie d’enseignants dans les écoles à la prochaine rentrée ? Faudrait-il leur laisser les mains libres pour qu’ils poursuivent le naufrage scolaire délibéré de la jeune génération ?

Pour le POID, il en va de la défense de l’école publique, celle qui permet aux jeunes d’acquérir les mêmes connaissances où qu’ils soient scolarisés, celle qui structure ses enseignements autour de disciplines respectées.

Les mesures d’urgence doivent être prises pour recruter massivement les enseignants nécessaires et garantir que chaque enfant aura, dès les premiers jours de la rentrée, un professeur dans sa classe !

Solidarité avec les femmes des Etats-unis Ne touchez pas au droit à l’avortement !

Solidarité avec les femmes des États-Unis
Ne touchez pas au droit à l’avortement !

C’est avec colère et consternation que les femmes et les travailleurs du monde entier ont appris la décision de la Cour suprême des États-Unis de remettre en cause un droit démocratique arraché de haute lutte il y a près d’un demi-siècle : le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Ce droit, c’est la reconnaissance de ce que le sort des femmes leur appartient. Comme leur appartient leur choix de maternité ou non, à elles et non à l’État, aux juges, aux Églises et aux professeurs de morale de tous sexes et de toutes obédiences.

Le POID apporte son soutien aux centaines de milliers de femmes et d’hommes qui manifestent aux États-Unis pour bloquer le déferlement de l’infâme réaction qui prétend aller encore plus loin dans la remise en cause des libertés. « We won’t go back » (nous ne reviendrons pas en arrière), proclament manifestantes et manifestants à la face de ceux qui prétendent ramener la société aux pires heures de l’obscurantisme, des discriminations et des persécutions.

En France, certains tentent de mettre à profit cette situation pour jeter les bases d’une
« union sacrée » parlementaire autour d’une possible inscription du droit à l’IVG dans la Constitution. Bien sûr, il est toujours préférable que soit inscrite dans la loi la reconnaissance d’un droit plutôt que son interdiction. Mais qu’est-ce qu’un droit sans les moyens d’y recourir ?

Depuis des décennies, les gouvernements successifs s’acharnent, par leur politique d’austérité, à fermer par centaines les maternités et les centres IVG. Au point qu’à nouveau nombreuses sont les femmes qui sont contraintes d’accoucher hors maternité ou n’ont d’autre recours que de partir avorter à l’étranger.

Un droit n’est un droit qu’avec les moyens de l’exercer. Le POID se prononce pour la défense et le respect du droit inconditionnel à l’avortement et à la contraception et pour leur gratuité, pour la réouverture des centres d’IVG et des maternités fermés.

Les moyens existent : 607 milliards d’euros offerts en deux ans aux capitalistes et aux spéculateurs ; 160 milliards d’euros de profits pour les entreprises du CAC 40 ; près de 50 milliards d’euros pour le budget de la guerre.

Le POID répondra positivement à tout appel à manifester notre solidarité avec les manifestantes et manifestants des États-Unis pour exiger :

– l’annulation de l’arrêt de la Cour suprême ;
– le respect de la liberté de choix pour les femmes des États-Unis et du monde entier.

Contact : poidemocratique@gmail.com 28 juin 2022

Le bureau national, le 28 juin 2022

Les travailleurs veulent vivre dignement : blocage des prix, augmentation des salaires !

Les travailleurs veulent vivre dignement : blocage des prix, augmentation des salaires !

Selon des informations parues dans la presse, « le gouvernement ne prévoit pas de geler les loyers mais de limiter leur hausse à 3,5 % maximum pendant un an ».

C’est une véritable provocation !

14 millions de familles – celles qui ont les revenus les plus bas – vont subir une augmentation des loyers amputant une nouvelle fois leur pouvoir d’achat.
C’est une double peine puisque ces familles subissent déjà la hausse des charges, des prix de l’énergie, de l’alimentation, du carburant.
C’est une triple peine car elles sont confrontées au gel des salaires, des pensions et des allocations ! Certes, le Smic a légèrement augmenté en mai et le gouvernement annonce une hausse de 4 % des pensions et des allocations. Mais tout cela est très en dessous de l’inflation !

Chaque mesure du gouvernement Macron-Borne fait retomber la cherté de la vie sur les travailleurs et leurs familles pour mieux protéger les intérêts des multinationales, des banques, des patrons et des propriétaires.

Pour briser la spirale de la vie chère qui frappe les plus pauvres, cinq mesures d’urgence s’imposent :

L’augmentation immédiate et générale des salaires et des pensions, d’au moins 10 % pour compenser le pouvoir d’achat perdu depuis un an.
Le blocage des prix de tous les produits de première nécessité : alimentation, carburant, énergie…

Le blocage des loyers et des charges.
L’introduction dans les statuts et les conventions collectives d’une clause d’ajustement automatique et en temps réel des salaires sur l’augmentation des prix constatée par les syndicats.
L’abrogation de la TVA, impôt injuste qui frappe les plus pauvres !

Qu’on ne nous dise pas que financer ces mesures est impossible. Total, dont les prix du carburant écrasent le pouvoir d’achat des travailleurs, a réalisé l’an dernier un profit record de 15 milliards. Les entreprises du CAC 40 affichent, elles, un record de
160 milliards de profits. Sans oublier les 607 milliards d’euros distribués aux capitalistes par Macron depuis mars 2020. Et les près de 50 milliards par an mobilisés pour le budget de la guerre.

Un gouvernement au service de la majorité n’hésiterait pas une seconde : il puiserait dans ces sommes pour décréter et imposer ces cinq mesures d’urgence. Oui, c’est ce que ferait un gouvernement au service de la majorité, un gouvernement sans Macron, ni patrons.

Légitime est le mouvement de grève qui se développe dans tout le pays sur la question salariale. Les travailleurs disent : nous voulons vivre dignement, augmentation des salaires et blocage des prix !

Le bureau national, le 27 juin 2022