Communiqué – Paris, le 19 juin 2017
Et maintenant ?
L’Assemblée nationale a été élue, ce 18 juin, avec les voix de moins de 2 électeurs sur 5. Cette situation, sans précédent dans l’histoire du pays, intervient après l’élection de Macron, déjà marquée par un record d’abstentions et de votes blancs et nuls.
Un « non-vote » de classe
Une large majorité s’est exprimée par un « non-vote » de classe. Au premier tour, deux ouvriers sur trois et deux jeunes sur trois s’étaient abstenus ou avaient voté blanc ou nul ; ce phénomène s’est amplifié au second tour. Ce « non-vote » de classe dit clairement : nous rejetons ces institutions et la politique qu’elles servent, la même politique qui, de Sarkozy à Hollande et Macron, frappe les travailleurs et les jeunes au bénéfice des capitalistes et des banquiers.
La démocratie exige de conclure : « Dehors ce président et cette Assemblée illégitimes, dehors la Ve République, Assemblée constituante souveraine tout de suite ! »
Ce n’est pas ce que disent les dirigeants des partis et mouvements issus, à des degrés divers, du mouvement ouvrier et démocratique. Certains réclament l’introduction d’une « dose de proportionnelle » : comme si cela pouvait changer la nature antidémocratique, autoritaire et bonapartiste de ces institutions et le rôle de cette Assemblée croupion, vouée à enregistrer et accompagner toutes les décisions du président !
D’autres déclarent que cette Assemblée ne serait pas « légitime pour décider par ordonnances » la liquidation du Code du travail… comme si une telle destruction était plus acceptable au terme d’un « débat parlementaire » ! À quoi s’ajoute la demande de Mélenchon au président de la République d’un référendum sur la future loi Macron contre le Code du travail… ce qui revient une nouvelle fois à s’en remettre à lui !
Ainsi, tous restent dans le cadre d’institutions massivement rejetées, qu’ils légitiment tout en appelant à les réformer à la marge.
C’est la Ve République qui doit dégager !
Ceux qui ont fait campagne sur le thème du « dégagisme » se félicitent aujourd’hui de la disparition des trois quarts du personnel politique de la précédente législature. Mais, étrangement, ils cessent d’être « dégagistes » quand il s’agit des institutions de la Ve République.
Pourtant les plans annoncés par Macron – Code du travail, Sécurité sociale, retraites – prolongent et aggravent les plans précédents de Hollande et Sarkozy ; comme eux ils, sont dictés par l’Union européenne et la classe capitaliste. La défense des droits ouvriers et de la démocratie ne peut se contenter du « dégagement » de ministres et de députés faillis, certains d’ailleurs s’étant recyclés sous d’autres étiquettes : elle appelle à dégager les institutions. Sans quoi le dégagisme concentré sur les personnes et ignorant les institutions ne ferait que confirmer la formule d’un film célèbre : « Il faut que tout change pour que rien ne change ».
Après le 18 juin, quiconque se réclame de la classe ouvrière devrait conclure ceci : la légitimité démocratique réside dans la lutte de classe organisée par les travailleurs eux-mêmes pour bloquer les plans du gouvernement. Le soir du second tour, Mélenchon a déclaré : « Le peuple français dispose à l’Assemblée d’un groupe « La France insoumise » cohérent, discipliné, offensif, et c’est lui (…) qui appellera le pays, le moment venu à une résistance sociale ». Comment comprendre cette volonté de confisquer aux travailleurs le droit d’organiser leur lutte de classe par eux-mêmes ? Comment comprendre cette tentative de se substituer aux organisations syndicales construites par les travailleurs pour défendre leurs revendications ?
Au moment où Trump provoque une confrontation militaire directe avec la Syrie (et, derrière elle, l’Iran) ; au moment où se généralise la marche à la guerre menaçant la paix dans le monde entier ; que disent-ils, tous les responsables des groupes élus hier à l’Assemblée nationale ? Que la guerre doit continuer d’une manière ou d’une autre*. Quiconque se réclame de la paix et de la démocratie, quiconque se réclame de la classe ouvrière devrait au contraire dire : il y a urgence à ouvrir la voie à la paix par le retrait de toutes les troupes françaises d’intervention à l’étranger.
Ce rejet est positif
Que les militants qui ont fait campagne pour les candidats de La France insoumise soient contents du nombre de sièges obtenus ; que ceux du Parti communiste français qui craignaient leur quasi disparition des bancs de l’Assemblée soient rassurés par le résultat ; que ceux du Parti socialiste soient consternés par le passage du PS de 320 députés à 29 : tout cela, chacun peut le comprendre.
Militants du Parti ouvrier indépendant démocratique, nous nous adressons fraternellement aux uns et aux autres : quels que soient vos sentiments au soir de cette élection, ne perdez pas de vue l’essentiel. L’essentiel, c’est que la classe ouvrière et la jeunesse ont déserté ces élections. Ce rejet massif est positif, qui annonce les développements à venir sur le terrain de la lutte de classe.
Militants du POID, nous plaçons au centre de notre action le combat pour le front unique ouvrier, c’est-à-dire pour aider à la réalisation de l’unité des travailleurs et des organisations sur les revendications ouvrières. Pour nous, les seuls critères pertinents sont les critères de classe.
« Il n’est pas de sauveurs suprêmes… »
Nous restons fidèles aux paroles de L’Internationale : « Il n’est pas de sauveurs suprêmes, ni Dieu, ni César, ni tribun, producteurs, sauvons-nous nous-mêmes. »
Oui, c’est aux travailleurs, plus que jamais, qu’il revient de décider des formes et des moyens de l’action unie avec leurs organisations. Ce qui suppose des mots d’ordre précis, en particulier :
• retrait du plan présenté par le gouvernement le 6 juin et abrogation de la loi El Khomri ;
• respect intégral du Code du travail, refus de l’inversion de la hiérarchie des normes et de la négociation entreprise par entreprise ;
• retour à la Sécurité sociale de 1945, abrogation de la CSG et financement par le seul salaire différé ;
• rétablissement des services publics, retour aux monopoles ;
• abrogation des contre-réformes dans l’enseignement, préservation du baccalauréat comme diplôme national.
C’est aux travailleurs de décider par eux-mêmes. Ils sont la majorité, ils sont la légitimité démocratique et sociale.
Le IIe Congrès du Parti ouvrier indépendant démocratique se réunit les 24 et 25 juin. Avec les délégués représentant 72 départements et avec les militants ouvriers non membres du parti qui y sont invités, il débattra de la situation nouvelle et des propositions du POID.
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* « La guerre est déjà assez horrible, et là, ce sont des civils qui prennent sur la figure ces munitions au phosphore, et c’est pas acceptable. Il y a sans doute d’autres moyens de faire la guerre qui soient moins cruels pour les populations civiles (…). Je voudrais adjurer ceux qui prennent des décisions de renoncer à l’usage de ces armes-là, quitte à utiliser les autres » (Mélenchon, 16 juin, après les bombardements sur Raqqa).
Parti ouvrier indépendant démocratique
Communiqué du POID Une majorité s’est exprimée
Paris le 12 juin
Ce 11 juin, une majorité s’est exprimée.
Par l’abstention majoritaire, à son plus haut niveau de toute l’histoire de la Ve République (plus de 51 %), le peuple a dit son rejet d’un pouvoir illégitime.
Sous la Ve République à quoi sert l’Assemblée nationale ? À entériner les décisions prises par le président de la République, qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains.
Par l’abstention majoritaire, le peuple – et plus particulièrement les travailleurs et la jeunesse – a refusé de cautionner cette mascarade.
C’est pourquoi, ce 11 juin, tous les candidats à l’élection présidentielle ont perdu une part importante de leur électorat. La République en marche a perdu 1,3 million des voix recueillies par Macron le 23 avril ; le Front national a perdu près de 4,5 millions de voix ; la droite, près de 3 millions ; La France insoumise a perdu plus de 4,5 millions de voix, les deux tiers des voix obtenues par Mélenchon ; le Parti socialiste, 600 000 voix. Tous ont perdu une fraction importante de leur électorat. Tous sont frappés par le rejet.
Dans le cas de La France insoumise, la politique de division menée avec arrogance par ses responsables a dérouté une large fraction de ses électeurs ; ceux, en particulier, qui avaient pris au sérieux l’appel à en finir avec la Ve République et à élire une Assemblée constituante. Comment n’auraient-ils pas été déroutés quand Mélenchon s’est proposé comme Premier ministre de Macron dans le cadre d’une cohabitation ? Ou quand il a fait l’éloge des « pouvoirs » de l’Assemblée nationale présentée – dans la Ve République ! – comme un cadre de résistance substitué aux grèves et aux manifestations ?
Et maintenant ? Du point de vue de la démocratie, ce gouvernement et la majorité écrasante dont il va disposer à l’Assemblée nationale sont illégitimes.
C’est pourtant ce gouvernement illégitime qui prétend, dans les prochaines semaines, s’en prendre au Code du travail, à la Sécurité sociale, aux retraites et au baccalauréat et inscrire dans la Constitution l’état d’urgence !
De quel droit ?
Avec ce pouvoir illégitime et pourtant déterminé à remettre en cause les conquêtes ouvrières et démocratiques, il n’y a aucune matière à négociation ou concertation.
À ce gouvernement minoritaire qui prétend tout détruire, les travailleurs n’ont d’autre choix que d’opposer le front unique sans faille de la classe ouvrière, de la jeunesse et des organisations ouvrières déterminées à se dresser dans l’unité contre sa politique dévastatrice.
Le Parti ouvrier indépendant démocratique combat en toutes circonstances pour l’unité et la démocratie, qui exige la liquidation de la Ve République et l’élection d’une Assemblée constituante souveraine, rompant avec les diktats de l’Union européenne.
Partisan de la lutte de classe, le Parti ouvrier indépendant démocratique prendra et soutiendra toutes les initiatives nécessaires pour aider les travailleurs à avancer dans cette voie.
Dans cette période de crise et de décomposition politiques, nous nous adressons fraternellement aux militants et sympathisants du Parti communiste, du Parti socialiste, du Parti de gauche, de La France insoumise, aux militants syndicalistes. Ouvrons la discussion : faut-il, oui ou non, un parti de classe ? Faut-il, oui ou non, aider à œuvrer à constituer le front unique ouvrier pour défaire les plans de la réaction ?
Jeudi 8 juin 2017 – Communiqué du POID / Le gouvernement Macron s’engage dans une guerre éclair
(Communiqué du POID – jeudi 8 juin 2017) Le gouvernement Macron s’engage dans une guerre éclair
Le 6 juin, le Premier ministre et la ministre du Travail ont présenté leur « Programme de travail pour rénover notre modèle social ».
Ce texte ose dénoncer « le principe d’égalité » qui conduit « à l’uniformité de la norme pour tous les salariés de toutes les entreprises ». Cela pour pouvoir affirmer : « L’entreprise est le lieu (de) création de la norme sociale. »
- Pour Macron-Philippe, tout devrait donc être renvoyé aux accords d’entreprise.
Tout : durée du temps de travail, santé et sécurité, travail de nuit, protection des salariés de moins de 16 ans, salaires, emploi et même… le contrat de travail en tant que tel.- Tout pourrait être traité entreprise par entreprise sans obligation de respecter les notions légales (Code du travail) ou conventionnelles. Le patron pourrait définir les règles du jeu.
Ce projet mortifère devrait voir le jour – en usant des ordonnances du régime de la Ve République – « avant la fin de l’été ».
Et cela ne s’arrête pas là.
Au détour d’une phrase, le Premier ministre annonce « la suppression des cotisations salariales sur l’assurance maladie et l’assurance chômage, dès le 1er janvier 2018 ».
La Sécurité sociale est fondée sur le salaire différé (« les cotisations salariales »).
C’est son existence qui est en jeu.Il en est de même pour le régime de l’assurance chômage.
Macron prépare un basculement de société.
Il n’y a pas un seul domaine de la vie sociale où il n’est pas décidé à tout démanteler de fond en comble.
Quel type de société serait une société où les travailleurs se retrouveraient isolés, sans droits, avec des « contrats de travail » définis entreprise par entreprise ? Une société dans laquelle la Sécurité sociale ne devrait plus exister ?
S’il inscrit son action dans le prolongement de celle de tous les gouvernements capitalistes précédents, Macron a une autre ambition : aller au terme de la mise en œuvre de tous les plans anti-ouvriers.
L’attaque brutale ne peut appeler qu’une seule réponse : l’unité ouvrière pour le bloquer, le front unique des travailleurs et des organisations à tous les niveaux pour le retrait du plan Macron-Philippe, l’abrogation de la loi El Khomri, la défense de la Sécurité sociale fondée sur le salaire différé.
Pour se préparer au combat, les travailleurs, les jeunes, les militants de toutes tendances peuvent compter sur un journal qui expose les faits, permet le débat et l’échange.
Un journal partisan de la lutte de classe.
Prenez connaissance de La Tribune des travailleurs ! Faites-la connaître ! Ecrivez-lui ! Ensemble, développons la presse ouvrière indépendante. Nous en aurons besoin.
Abonnez-vous pour l’été !
Notre position
Communiqué du bureau national du POID
Il y a vingt-cinq ans était signé le traité de Maastricht. Durant ces vingt-cinq années, les gouvernements successifs de droite et de gauche ont provoqué une régression et une décomposition sociales et politiques sans précédent. L’ordre du jour appelle le combat pour la démocratie par la convocation d’une Assemblée constituante. C’est ainsi que le peuple pourra en finir une fois pour toutes avec la Ve République et l’Union européenne et décider du contenu et de la forme d’une République authentiquement démocratique (c’est pourquoi les militants du POID sont partie prenante, avec des travailleurs et des militants de toutes tendances, du Mouvement pour la rupture avec l’Union européenne et la Ve République constitué le 5 novembre 2016 et qui a manifesté le 18 mars au mur des Fédérés à Paris).
Partisan de la lutte de classe, le POID considère comme imprescriptible le droit des travailleurs à s’organiser et à combattre pour la défense de leurs droits et leurs acquis, ce qui inclut la défense de l’indépendance des organisations syndicales. Des mois durant, des millions de travailleurs et de jeunes, unis avec les confédérations ouvrières CGT et FO (avec la FSU et Solidaires) se sont mobilisés pour le retrait de la loi El Khomri. Des mois durant, des millions de travailleurs et de jeunes ont cherché la voie de l’unité par un mouvement général pour le retrait de la loi El Khomri.
L’immense majorité de la population a soutenu cette exigence. Malgré cela, le saucissonnage en quatorze journées d’action et le refus des dirigeants d’appeler à la grève jusqu’au retrait a permis au gouvernement d’imposer sa loi à coups de 49-3.
Aujourd’hui, cette loi commence à s’appliquer. Elle permet d’imposer partout la surexploitation et le travail supplémentaire non payé. Elle remet en cause les droits des salariés et l’existence des syndicats.
L’abrogation de la loi El Khomri est une exigence majoritaire dans le pays. Le coup de force de Hollande et Valls a provoqué un tel rejet que Hollande a renoncé à se présenter et que Valls a été éliminé de la course à la présidentielle. Ce qui les amène aujourd’hui à soutenir Macron contre le candidat de leur propre parti, coupable d’avoir « frondé » en refusant de voter cette loi. Sous une autre forme, cette continuité de la mobilisation de classe contre la loi El Khomri se reflète aussi dans l’affluence aux rassemblements de Jean-Luc Mélenchon.
C’est un fait : deux candidats se prononcent pour l’abrogation de la loi El Khomri.
C’est un fait : une majorité se prononce pour l’abrogation de la loi El Khomri.
C’est un fait : l’unité entre les deux candidats pour s’accorder sur une candidature unique pour l’abrogation de la loi El Khomri avait de fortes chances de susciter un élan permettant à la majorité d’imposer sa volonté de rupture avec la politique des gouvernements successifs. Bien que souhaitée par un grand nombre de travailleurs, jeunes, élus, militants syndicaux et politiques de toutes tendances du mouvement ouvrier, cette unité ne s’est pas réalisée.
Le POID n’a pas d’intérêts distincts de ceux de l’ensemble des travailleurs et des jeunes.
Au lendemain de la désignation de Hamon à la primaire, nous avons déclaré : « Si l’accord se fait pour une candidature unique pour l’abrogation de la loi El Khomri, des millions de travailleurs et de jeunes y verront un appel à la mobilisation. Dans ce cas, le POID, qui ne partage pas les programmes de ces deux candidats, saura prendre ses responsabilités pour aider à réaliser un pas, même limité, sur la voie de la rupture avec la politique de Hollande-Valls-Cazeneuve aux ordres du capital financier. »
Nous sommes à la veille du premier tour de l’élection présidentielle. Plus que jamais, nous affirmons que l’unité pour l’abrogation de la loi El Khomri est une urgente nécessité.
Nous nous adressons à toutes et à tous : travailleurs, jeunes, militants du mouvement ouvrier, tous, nous voulons en finir avec cette politique de misère, de chômage et de destruction qui enfonce chaque jour davantage la majorité, tandis qu’une poignée de profiteurs, de banquiers, d’actionnaires et de spéculateurs s’engraissent toujours plus.
Tous, nous voulons le retrait des troupes françaises d’intervention à l’étranger et l’arrêt des guerres contre les peuples dans lesquelles le gouvernement nous entraîne, suspendu aux exigences de Trump, c’est- à-dire du capital financier.
Travailleurs, jeunes, ne nous laissons pas diviser. Quel que soit le choix de chacun (et quel que soit le résultat du 23 avril), il faudra bien que la classe ouvrière soude ses rangs pour balayer cette politique.
Aux travailleurs, aux jeunes, aux militants, qui nous interrogent sur notre « consigne de vote », nous répondons :
– Bien évidemment, les travailleurs n’ont rien à attendre d’un vote en faveur des candidats revendiquant ouvertement le soutien des capitalistes et des banquiers (Macron, Fillon) ou porteurs d’une volonté de division et d’opposition entre les travailleurs suivant leurs origines (Le Pen).
– Le fait est qu’aujourd’hui des millions de travailleurs et de jeunes s’apprêtent à voter Mélenchon, d’autres à voter Hamon. Tandis que d’autres encore, en l’absence d’une perspective claire fondée sur l’unité et la rupture, veulent exprimer par l’abstention leur rejet de ce régime agonisant.
Travailleurs, jeunes, quel que soit votre choix, ne nous laissons pas diviser.
Quel que soit le président élu, ce régime failli et corrompu de la Ve République est condamné : il devra être balayé. Unis sur leurs revendications et leurs aspirations, les travailleurs et les jeunes en ont les moyens. C’est au service de cet objectif que nous travaillons à construire un parti ouvrier. Travailleurs, jeunes, n’écoutez pas ceux qui vous disent que les syndicats et les partis sont des formes d’organisation dépassées. La classe ouvrière n’est forte qu’à la condition d’être organisée, en toute indépendance vis-à-vis de l’État, des patrons, du gouvernement. Elle a besoin de syndicats indépendants.
Elle a besoin aussi de partis exclusivement au service de ses intérêts.
Ensemble, construisons le parti ouvrier indispensable pour aider à résoudre la crise dans un sens favorable aux intérêts de la majorité.
À bas la Ve République et l’Union européenne ! Unité pour l’abrogation de la loi El Khomri !
Travailleurs, militants, jeunes, nous vous invitons à participer aux assemblées ouvertes du Parti ouvrier indépendant démocratique qui prépare son IIe Congrès (24-25 juin à Paris), assemblées ouvertes au libre débat entre travailleurs et militants de toutes les tendances du mouvement ouvrier.
Le bureau national du POID, le 18 avril 2017
Procès contre Elie Domota : abandon immédiat des poursuites !
COMMUNIQUÉ
Procès contre Elie Domota : abandon immédiat des poursuites !
Le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) affirme son soutien inconditionnel à Elie Domota, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), convoqué au tribunal de Pointe-à-Pitre le 31 mai 2017 à la suite d’une plainte déposée par un cadre dirigeant de BMW, propriété́ du président du Medef Guadeloupe.
A travers cette plainte, c’est l’UGTG et l’existence-même d’organisations ouvrières indépendantes qui sont visées. A travers la multiplication des procès visant les syndicalistes de l’UGTG depuis de nombreuses années s’exprime une volonté institutionnelle pour détruire les syndicats ouvriers indépendants.
Une volonté institutionnelle de réprimer ceux qui, en Guadeloupe, combattent pour l’émancipation sociale et nationale.
Cinquante ans après le massacre des ouvriers guadeloupéens sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, le gouvernement Hollande-Cazeneuve, dans la continuité de ses prédécesseurs, s’acharne contre les travailleurs guadeloupéens et leurs représentants légitimes. Au moment où les travailleurs et le peuple guyanais se dressent par la grève générale face à l’État français, c’est à nouveau la volonté de prendre leur revanche sur la grève générale de 44 jours de 2009 qui anime les instigateurs de ce procès.
Le POID saisit immédiatement le Comité ouvrier international contre la guerre et l’exploitation, pour l’Internationale ouvrière, pour que se multiplient à travers le monde les prises de position pour dire :
- abandon immédiat des poursuites contre le secrétaire général de l’UGTG,
- aucune sanction contre Elie Domota, aucune sanction contre les militants de l’UGTG BMW,
- réintégration du délégué BMW et des militants UGTG chassés par la direction du groupe.
Le POID interpelle M. Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, pour demander l’abandon immédiat des poursuites.
Nous ne laisserons pas faire !
Paris, le 6 avril 2017
Manifestons toutes et tous, mardi 4 avril, à l’ambassade de l’Inde ! 17h45 à Paris Métro Muette Liberté pour les 13 de Maruti Suzuki !
Manifestons toutes et tous, mardi 4 avril, à l’ambassade de l’Inde ! Liberté pour les 13 de Maruti Suzuki !
Le 18 mars, treize ouvriers de l’usine Maruti Suzuki de Manesar en Inde, ont été condamnés à la prison à vie. Douze d’entre eux sont les responsables du syndicat Maruti Suzuki Workers Unions (MSWU) Pas moins de 148 ouvriers de Maruti ont passé quatre ans en prison. Ces très lourdes peines ont été prononcées après une campagne haineuse de la direction de l’entreprise qui exigeait la peine de mort.
Les faits sont maintenant connus dans le monde entier : le conflit a commencé le 18 juillet 2012 lorsqu’un membre de la direction a insulté un ouvrier sur la base de sa caste, puis l’a suspendu de son poste de travail. Cela, alors que le syndicat organisait une grève pour que l’ensemble des travailleurs bénéficie de la convention collective, et non seulement 20 %.
« Toute l’affaire se résume à une conspiration de la direction de l’entreprise pour en finir avec le syndicat et à une attaque contre le droit de constituer des syndicats et contre les revendications, en particulier l’abandon du travail précaire » (Communiqué du MWU du 19 mars).
Du 19 au 23 mars 2017, dans le monde entier, syndicats, organisations et partis ont exigé la libération des militants syndicaux emprisonnés. Des centaines de prises de position parviennent aux ambassades, des délégations sont constituées. Un mouvement vers l’unité la plus large est en marche.
Le 23 mars 2017 dans la zone industrielle de Manesar, par milliers et par milliers, les ouvriers sont sortis des usines.
Le MSWU a décrété le 4 avril comme journée nationale de mobilisation et journée internationale de solidarité.
Les dix centrales syndicales nationales indiennes ont lancé un appel commun pour la libération des 13. Elles appellent à manifester et faire grève dans toute l’Inde le 5 avril. Les 4 et 5 avril seront dans le monde entier des journées de mobilisation pour les 13 de Maruti Suzuki.
Lorsque les syndicats sont touchés, c’est la démocratie qui est en cause. Tout le mouvement ouvrier est concerné.
Le POID appelle ses militants, les travailleurs, les jeunes, à manifester à l’ambassade de l’Inde le 4 avril au soir. (Rendez-vous : 17h45, métro La Muette (ligne 9)).
1er avril 2017, 14 heures
Communiqué du Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) Liberté pour les 13 de Maruti Suzuki !
Le 18 mars, treize ouvriers de l’usine Maruti Suzuki de Manesar en Inde, sont condamnés à la prison à vie.
Douze d’entre eux sont les responsables du syndicat Maruti Suzuki Workers Unions (MSWU).
Pas moins de 148 ouvriers de Maruti ont passé quatre ans en prison.
Ces très lourdes peines ont été prononcées après une campagne haineuse de la direction de l’entreprise qui exigeait la peine de mort.
Les faits sont maintenant connus dans le monde entier : le conflit a commencé le 18 juillet 2012 lorsqu’un membre de la direction a insulté un ouvrier sur la base de sa caste, puis l’a suspendu de son poste de travail.
Cela, alors que le syndicat organisait une grève pour que l’ensemble des travailleurs bénéficie de la convention collective, et non seulement 20 %.
« Toute l’affaire se résume à une conspiration de la direction de l’entreprise pour en finir avec le syndicat et à une attaque contre le droit de constituer des syndicats et contre les revendications, en particulier l’abandon du travail précaire » (Communiqué du MWU du 19 mars).
Du 19 au 23 mars 2017, dans le monde entier, syndicats, organisations et partis exigent la libération des militants syndicaux emprisonnés. Des centaines de prises de position parviennent aux ambassades, des délégations sont constituées. Un mouvement vers l’unité la plus large est en marche.
Ce 23 mars 2017 dans la zone industrielle de Manesar, par milliers et par milliers, les ouvriers sont sortis des usines.
« Meeting historique de protestation aujourd’hui à Manesar, pour la libération immédiate des militants de Maruti ! », communiquent les responsables du syndicat Maruti Suzuki Workers Union (MSWU).
« On n’avait plus vu un tel rassemblement ouvrier dans la zone industrielle de Manesar depuis le 18 juillet 2012. Aujourd’hui, la parenthèse est refermée ! Des milliers d’ouvriers ont quitté les usines. La veille, du matin au soir, la police a harcelé le président du MSWU pour qu’il annule l’appel à manifester au nom de l’article 144 du Code pénal en vigueur jusqu’au 26 mars. Mais les travailleurs sont passés outre, plaçant l’administration sur la défensive.
Sortant des usines de Maruti, Honda, Hero, Bellsonica, Daikin, Rico, Sunbeam, FCC, Munjal Showa, Munjal Kiriu, FMI, Endurance, Hilex, Omax, Lumax, Satyam Auto, Bajaj Motors, Talbros, Dhigania, GKN Ahresty, Sona Steering et bien d’autres, encore en bleu de travail, ils se sont rassemblés par milliers au parc Tau Devilal. Rien que de l’usine Maruti, à Manesar, ils sont sortis à 2 000. Les travailleurs ont annoncé un nouveau rassemblement à Gurgaon, le 28 mars, puis le MSWU a décrété le 4 avril comme journée nationale de mobilisation et journée internationale de solidarité. Le syndicat a également appelé les ouvriers à organiser la solidarité matérielle avec les familles des emprisonnés (privées de tout revenu). Il a été décidé que chaque ouvrier de Maruti donnera au moins 5 000 roupies (71 euros), et les ouvriers des autres usines de la zone industrielle verseront une journée de salaire. »
Des meetings ont également eu lieu dans d’autres villes d’Inde notamment à Mumbai.
Le 4 avril, une journée d’action est appelée en Inde pour la libération immédiate des ouvriers de Maruti ! Le MSWU appelle à en faire une journée internationale de mobilisation et de solidarité internationale.
Sans attendre, le POID appelle ses militants à se tenir prêts à se rassembler à l’ambassade d’Inde le 4 avril au soir. Lorsque les syndicats sont touchés, c’est la démocratie qui est en cause. Tout le mouvement ouvrier est en cause. Le POID s’adresse à tous les partis se réclamant du mouvement ouvrier et de la démocratie pour une rencontre, afin de construire ensemble une réponse unitaire pour exiger la libération des 13.
Paris le 25 mars, 16 heures
Le Comité fédéral national du Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) s’adresse à tous les travailleurs
La période qui s’ouvre est lourde de menaces contre les travailleurs et la jeunesse.
La Ve République s’enfonce dans les scandales. Des responsables politiques de tous bords brassent des millions d’euros, et les mêmes n’ont qu’un mot à la bouche quand il s’agit des services publics, des retraites, des salaires : austérité !
Et pourtant, comme si de rien n’était, dans quelques semaines, l’élection présidentielle va désigner le prochain roi sans couronne.
Dans cette élection,
les aspirations des travailleurs et des jeunes seront-elles représentées ?Macron, Fillon, Le Pen – parmi lesquels, selon les sondages figure le prochain président – sont les représentants de la classe des capitalistes et des banquiers. Celui qui sera élu poursuivra – chacun s’y est engagé à sa manière – la politique anti-ouvrière de licenciements, de destruction des services publics et de privatisation.
Hamon et Mélenchon proclament l’un et l’autre leur refus de l’héritage politique du gouvernement Hollande-Valls. L’un et l’autre parlent de l’abrogation de la loi Travail, et se disent contre les diktats de la « troïka » (Commission européenne/Fonds monétaire international/Banque centrale européenne).
Unis sur cette base en une seule candidature, ils pourraient ouvrir la voie à une mobilisation permettant, au moins sur un point, de rompre avec la politique du gouvernement précédent : l’abrogation de la loi El Khomri combattue par des millions de grévistes et manifestants unis avec les organisations syndicales au printemps dernier.
Ce pas vers l’unité pour l’abrogation de la loi El Khomri, nombreux sont les travailleurs, jeunes et militants, de tous courants du mouvement ouvrier et démocratique qui l’appellent de leurs vœux, de même que des élus, comme le maire (PCF) de Grigny, dans une lettre ouverte à Mélenchon et à Hamon, publiée dans la presse.
Les responsables politiques qui tournent le dos à cette aspiration choisissent la division. Ils permettent que se poursuive la politique anti-ouvrière de l’actuel gouvernement.
Travailleurs et patrons
ont des intérêts contradictoiresFillon ne cache pas sa volonté d’affronter la classe ouvrière.
Marine Le Pen – c’est indiscutable – incarne une politique réactionnaire visant à opposer les travailleurs et les jeunes entre eux pour mieux remettre en cause leurs droits.
De toutes parts, le vote Macron est justifié comme un rempart face à Marine Le Pen.
Mais que représente Macron, sinon les banquiers et les multinationales qui le soutiennent ? Que veut-il sinon, comme il l’avoue lui-même, des syndicats à la botte, intégrés à l’État pour remettre en cause les retraites, les services publics et aller encore plus loin que la loi El Khomri dans la remise en cause du Code du travail ?
Que prétend-t-il faire ? Il le dit lui-même : un gouvernement « au-dessus des partis », un gouvernement d’union sacrée appliquant les directives de l’Union européenne.
La défense de la démocratie est contradictoire avec le soutien à Macron. La défense des droits des travailleurs et l’indépendance des organisations ouvrières sont contradictoires avec le soutien à Macron.
Les travailleurs ne peuvent compter
que sur leurs propres forcesDans la période qui vient, les travailleurs et les jeunes seront confrontés à de nouvelles attaques contre leurs droits. Mais dans la formidable mobilisation contre la loi El Khomri, ils ont montré leur capacité à se mobiliser sur leur propre terrain, celui de la lutte de classe contre la classe capitaliste.
Aujourd’hui même, et sans tenir compte du calendrier électoral, ils multiplient les grèves et les mobilisations contre les licenciements, les suppressions d’emplois, pour les salaires ou pour la défense de leurs garanties collectives.
Demain, face aux attaques qui d’ores et déjà s’annoncent sur la Sécurité sociale ou les retraites, les travailleurs n’auront d’autre choix que de recourir à leur propre action indépendante.
La démocratie,
c’est d’en finir une fois pour toutes avec la Vee République et l’Union européenneLe 18 mars 2017, anniversaire du premier jour de la Commune de Paris de 1871, les militants du Parti ouvrier indépendant démocratique ont participé, parmi près de 2 000 travailleurs et militants de toutes tendances du mouvement ouvrier et démocratique, au rassemblement organisé par le Mouvement pour la rupture avec l’Union européenne et la Ve République.
Cette exigence de rupture est au cœur de la situation.
Quels que soient les discours, ceux qui appellent les travailleurs à se ranger derrière le vote Macron (pour le 1er ou le 2e tour) se rallient de fait aux institutions de l’Union européenne et de la Ve République et donc aux intérêts des capitalistes que ces institutions incarnent. La démocratie exige que ces institutions soient balayées, et que soit convoquée l’Assemblée constituante souveraine composée de délégués élus, mandatés et révocables. Une Assemblée constituante dans laquelle, en particulier, les travailleurs puissent voir leurs intérêts particuliers défendus par leurs propres représentants.
La démocratie jusqu’au bout suppose de ne pas craindre de s’en prendre au pouvoir du capital
Une Assemblée constituante souveraine qui, pour le POID, permettra d’instaurer :
• l’Union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe substituée à l’Union européenne (par l’abrogation des traités existants) ;
• la République sociale et démocratique substituée à la Ve République, avec à sa tête un gouvernement ouvrier qui n’hésitera pas à prendre les mesures de rupture qu’appelle la situation : et notamment l’abrogation de la loi El Khomri et de toutes les contre-réformes, l’annulation du pacte de responsabilité, l’interdiction des licenciements, la restitution aux communes et aux départements des moyens et prérogatives qui leur ont été supprimés.
Pour la démocratie jusqu’au bout, pour le gouvernement ouvrier : construire le parti ouvrier
Travailleurs, militants, jeunes de toutes tendances, vous connaissez le Parti ouvrier indépendant démocratique. Vous savez que pour nous, rien n’est plus important que la défense en toutes circonstances des travailleurs et des peuples, en France comme à l’échelle internationale.
C’est pourquoi, avec le Comité ouvrier international (composé de militants et travailleurs de 47 pays qui combattent ensemble contre la guerre et l’exploitation et pour l’Internationale ouvrière), nous sommes engagés dans une campagne inlassable pour la libération des 13 militants syndicaux de Suzuki-Maruti (Inde) condamnés à la prison à vie pour avoir commis le « crime » de constituer leur syndicat. Comme nous sommes engagés dans le combat permanent pour l’arrêt des interventions et pour le retrait des troupes, contre toutes les guerres dans lesquelles le gouvernement français est impliqué contre les peuples.
Travailleurs, jeunes, n’écoutez pas ceux qui vous disent que les syndicats et les partis sont des formes dépassées.
La classe ouvrière n’est forte qu’à la condition d’être organisée en toute indépendance vis-à-vis de l’État, des patrons, du gouvernement. Elle a besoin de syndicats indépendants. Elle a besoin aussi de partis exclusivement au service de ses intérêts.
Le IIe Congrès du POID se tiendra les 24 et 25 juin 2017.
Nous vous appelons à y participer pour en faire ensemble un congrès ouvrier auquel nous invitons tous les travailleurs et les militants engagés comme nous dans le combat pour la rupture et pour la lutte de classe indépendante. Et ainsi, par la libre discussion, avancer vers la construction du parti ouvrier indispensable à la situation.
Lisez La Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.
Rejoignez le POID.
Adoptée à l’unanimité Paris, le 19 mars 2017
Une déclaration de Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein
« NOUS AVONS ASSUMÉ NOS RESPONSABILITÉS. NOUS LES ASSUMERONS, QUELLES QU’EN SOIENT LES CONSÉQUENCES »
Dans les prochains jours, nous répondrons à une convocation du procureur de la République.
Cette convocation – dont nous ne pouvons savoir par avance quelles suites judiciaires elle pourrait avoir – est la conséquence d’une décision prise par les dirigeants du POI/87.
Ceux-ci ont en effet rejeté l’accord de répartition à l’amiable des fonds détenus par le POI avant sa coupure en deux entités de taille sensiblement égale. Avertis par les commissaires aux comptes qu’en l’absence d’un tel accord avant le 30 juin, le dossier serait transféré au procureur de la République, les dirigeants du POI/87 ont persisté dans leur refus, conscients de prendre ainsi la décision de nous traîner devant la justice.
Depuis dix mois, nous avons, pour notre part – sur mandat du bureau national réuni le 6 septembre, confirmé par le vote des délégués au congrès du 22 novembre et réaffirmé dans les réunions du bureau national qui ont suivi – pris les mesures nécessaires à la préservation de ce qui était le patrimoine commun de tous les adhérents du POI avant l’éclatement. Nous avons tout tenté, jusqu’à la dernière minute, pour éviter l’irréparable. Jusqu’au dernier moment, jusqu’à l’envoi d’un chèque de 56 800 euros représentant la moitié des sommes en litige… chèque qui nous fut renvoyé à la demande du POI/87.
Chacun le sait, car les faits sont publics : pas un centime n’a été prélevé sur ces fonds procédant d’une quelconque décision de notre part ; les seules dépenses effectuées ont été celles décidées avant la scission du parti.
Chacun le sait car les faits sont établis : nous n’avons cessé de proposer que cette question soit réglée à l’amiable, dans une répartition égale.
Chacun doit le savoir, car les faits l’établissent : cette situation a été délibérément créée par les dirigeants du POI/87.
Nous répondrons à la convocation du procureur de la République avec la conscience nette de ceux qui ont agi conformément au mandat, dans le respect des traditions du mouvement ouvrier et de son indépendance vis-à-vis de l’État. Nous répondrons à cette convocation et nous établirons, à partir des faits, qu’aucune règle n’a été enfreinte.
Que ceux qui ont pris la responsabilité d’en appeler à la justice d’État contre nous s’arrangent avec leur conscience.
Nous avons assumé nos responsabilités jusqu’à présent. Nous les assumerons quelles qu’en soient les conséquences.
Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein
Paris, le 8 juillet 2016
Tous les documents ont été rendus publics suite au bureau national extraordinaire du POID du 8 juillet 2016. Prenez en connaissance en cliquant ci-dessous.
Aux travailleurs, militants, jeunes
Dans tout le pays monte une exigence simple :
le projet de loi El Khomri ne doit pas passer !
Ne touchez pas au Code du travail !Les travailleurs du public comme du privé, les jeunes, les étudiants, les apprentis, tous disent : les droits collectifs de la classe ouvrière sont le bien le plus précieux, ils doivent être défendus. Tous disent : nous ne voulons pas de prétendus droits individuels substitués aux droits collectifs, nous avons des droits, nous voulons les garder.
Une même clameur monte dans tout le pays :
le projet El Khomri doit être retiré !
On ne touche pas au Code du travail !Partout, une évidence s’impose : c’est l’action de millions et de millions, la mobilisation unie, la grève, la grève générale qui est nécessaire pour bloquer une fois pour toute la politique de ce gouvernement, qu’il s’agisse du Code du travail, du compte personnel d’activité (CPA), de toutes les contre-réformes en cours contre les travailleurs et les jeunes.
Chacun le sent : les plus grands combats sont devant nous. Se préparer au combat, c’est s’organiser. S’organiser, travailleurs et organisations syndicales unis en un seul bloc uni pour faire reculer le gouvernement.
Mais s’organiser aussi dans le combat politique pour en finir avec la politique réactionnaire du gouvernement Hollande-Valls, avec le régime failli de la Ve République et avec les diktats de l’Union européenne.
S’organiser pour en finir avec les gouvernements d’exploitation et d’oppression au service des banquiers et des spéculateurs qui détruisent tout sur leur passage.
Sur quelle perspective politique ? Celle d’un gouvernement qui gouverne pour les travailleurs, pour la majorité du peuple et non pour la minorité des exploiteurs ; la perspective politique d’un gouvernement qui contribue à établir la paix entre les peuples et se retire des guerres meurtrières menées sous comman- dement américain aux quatre coins du monde ; la perspective politique d’un gouvernement qui établisse des relations de coopération fraternelle avec tous les peuples et toutes les nations d’Europe sur la base de la rupture avec l’Union européenne.
Cette perspective, c’est celle de la reconquête de la démocratie et des droits, celle d’une Assemblée constituante souveraine par laquelle les délégués du peuple prendront eux-mêmes l’avenir entre leurs mains.
Pour faire valoir cette perspective, pour lui ouvrir la voie,
regroupons-nous au sein d’un parti de classe combattant pour le socialisme,
la République et la démocratie.
Organisons-nous dans un parti ouvrier authentiquement indépendant et démocratique.Rejoignez le POID !
⇒ Le communiqué du BN du POID au format pdf est ici.