Il y a urgence : Macron veut passer en force

Il y a urgence : Macron veut passer en force

Par leur puissance et leur nombre, la grève et les manifestations du 7 mars sont historiques.

Depuis deux mois, des millions de travailleurs et de jeunes ont fait grève et manifesté à six reprises. Mais le gouvernement persiste à maintenir sa réforme, rejetée par une très large majorité de la population.

Deux personnes interrogées sur trois considèrent comme légitime le blocage du pays.

Dès lors, quelle solution pour faire reculer Macron, sinon la grève générale ?

La nécessité de la grève générale est au centre des discussions dans les assemblées de travailleurs.

Dans de nombreux secteurs, avec leurs syndicats, ils ont entrepris de s’engager dans cette voie. Caisses de grève, comités de grève élus… le mouvement, « en bas », est engagé.

Il gagnerait en puissance s’il pouvait s’appuyer sur un appel clair à la grève générale lancé « en haut » par les dirigeants des confédérations syndicales.

Il y a urgence : Macron veut passer en force.

Soit grâce à une alliance avec Les Républicains au Sénat et à l’Assemblée nationale. Soit, à défaut, en utilisant les articles 47-1 ou 49-3 de la Constitution antidémocratique de la Ve République.

Les travailleurs savent qu’il n’y a rien à attendre de ce côté-là.

La démocratie ne viendra ni du Sénat, ni des pseudo-débats à l’Assemblée nationale, ni de la « commission mixte paritaire » dominée par les macronistes et les Républicains.

La démocratie, c’est satisfaire ce que revendique l’immense majorité : le retrait de la réforme.

Macron et son gouvernement sont ultra-minoritaires dans le pays.

Les dirigeants des partis de la Nupes affirment soutenir la mobilisation de la classe ouvrière et de la jeunesse. Qu’ils le prouvent !

Qu’ils rompent avec Macron, qu’ils quittent les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat aussi longtemps que ce projet n’aura pas été retiré !

Qu’ils cessent, par leurs votes répétés – au Parlement européen et à l’Assemblée nationale – de soutenir l’engagement du gouvernement Macron-Borne dans l’OTAN et la guerre à l’est de l’Europe.

Qu’ils proclament publiquement que Macron doit partir et qu’ils sont prêts à former un gouvernement de rupture dont la première décision sera le retrait de la réforme des retraites.

Pour l’aide à la grève générale dans l’unité,
pour en finir avec Macron,
pour un gouvernement de la classe ouvrière et de la démocratie :
rejoignez le POID, lisez et diffusez La Tribune des travailleurs !

L’épreuve de force est engagée

L’épreuve de force est engagée

Ce 7 mars, la grève est là, massive, puissante, déterminée.

Le mandat du peuple travailleur est net :

« Retrait du projet de loi Macron contre les retraites ! »

L’unité des travailleurs est totale. Dans tous les secteurs, ils ont répondu à l’appel des confédérations syndicales à « mettre le pays à l’arrêt ».

Depuis le début du mouvement, les travailleurs ont commencé à prendre les choses en main : comités de préparation à la grève à partir du 7 mars, constitution de caisses de grève, rencontres entre des délégations de travailleurs de plusieurs entreprises. Les initiatives ont été multiples. Des fédérations syndicales, des syndicats appellent à la grève reconductible.

Si, au soir de ce 7 mars historique, Macron n’annonce pas le retrait de son projet de loi, alors il ne reste qu’une solution pour le mettre à genou : la grève générale dans l’unité. Il faut frapper la classe capitaliste au cœur en arrêtant la production.

La question de la grève générale est posée à tous les niveaux : dans les entreprises et au niveau des confédérations. L’épreuve de force est engagée. Il est temps de rassembler toutes les initiatives dans un seul front.

C’est le moment : le gouvernement est isolé, discrédité.

Il dresse contre lui non seulement toutes les forces du travail, mais aussi l’immense majorité de la population. Le peuple n’en peut plus de l’augmentation du coût de la vie, de la situation dramatique des hôpitaux, de la remise en cause du droit à l’instruction. La jeunesse refuse la militarisation qu’on lui impose avec le SNU obligatoire.

Ce gouvernement mène le pays à la catastrophe.

Les dirigeants des partis et formations qui se réclament des droits ouvriers et de la démocratie et affirment être des « partis de gouvernement » n’ont-ils pas la responsabilité de dire clairement devant le pays : Macron est illégitime, il doit être chassé, nous sommes candidats à former un gouvernement de la démocratie au service de la majorité de la population laborieuse ?

Un tel gouvernement abrogerait toutes les mesures de Macron, sa réforme des retraites (s’il l’imposait), sa loi contre les chômeurs.

Un tel gouvernement rétablirait les entreprises publiques en nationalisant sans indemnité ni rachat, décréterait un plan d’urgence pour les hôpitaux, pour l’école, par le recrutement de centaines de milliers de salariés.

Pour ce faire, un tel gouvernement n’hésiterait pas à confisquer les centaines de milliards donnés aux capitalistes par le gouvernement Macron et à réquisitionner les 413 milliards de la loi de programmation militaire.

Travailleurs, militants, jeunes, le Parti ouvrier indépendant démocratique,
qui se prononce pour que les institutions de la Ve République soient balayées,
pour un gouvernement au service de l’immense majorité,
vous appelle à rejoindre ses rangs, pour construire ensemble le parti ouvrier
luttant pour l’unité ouvrière, pour la rupture avec le capitalisme, pour le socialisme.

Le 7 mars : une grève de masse pour le retrait total !

Le 7 mars : une grève de masse pour le retrait total !

Le 7 mars, les travailleurs sont appelés par leurs organisations syndicales unies à « mettre le pays à l’arrêt » pour le retrait de la réforme de Macron contre les retraites. 

Dans tout le pays, les travailleurs s’organisent pour prendre en main la mobilisation. Des comités d’organisation de la grève se constituent. Des rencontres ont lieu entre travailleurs, regroupés avec leurs syndicats, de diverses entreprises pour la « mise à l’arrêt » de toute la ville. 

Un mouvement est en marche. Il s’appuie sur l’appel venu d’« en haut » et se construit très largement dans l’organisation « en bas ». Il se nourrit des colères accumulées depuis des mois contre ce gouvernement qui organise la guerre à l’extérieur et mène la guerre sociale à l’intérieur. 

Dans l’autre camp, celui des patrons, Macron veut aggraver son projet. Son ministre du Travail annonce son intention de liquider les régimes spéciaux (EDF, Engie, RATP) dès 2025.

Au centre de tout : la grève

D’un côté, les travailleurs rassemblent leurs forces. Travailleurs du public et du privé, de grandes ou de petites entreprises, de zones urbaines ou semi-rurales, femmes et hommes, jeunes et vieux, retraités et actifs : tous se préparent à la grève. Et avec eux, la jeunesse étudiante et lycéenne. 

De l’autre côté, le gouvernement Macron affirme que sa réforme est indispensable « parce qu’il faut financer de grandes priorités ». La loi de programmation militaire s’élève à 413 milliards d’euros. Une augmentation de 33 % !

Pour le retrait total de la réforme Macron 

Les intérêts de ces deux camps sont contradictoires. L’exigence commune, c’est que Macron retire sa réforme. Et pour beaucoup de travailleurs et de jeunes, s’ajoute : «  Et qu’il parte avec ! » 

La grève de masse ne peut avoir qu’un terme : le retrait total de la réforme !

Retraites : coup de force à l’Assemblée nationale ! C’est aux travailleurs de régler le problème !

Retraites : coup de force à l’Assemblée nationale
C’est aux travailleurs de régler le problème !

16 février : les cours du CAC 40 à la Bourse battent un nouveau record, promettant des profits monstrueux aux actionnaires.

17 février : Macron annonce que la France est engagée pour de longues années dans la guerre en Ukraine et y consacrera des centaines de milliards.

18 février : le « débat » sur la réforme des retraites s’achève à l’Assemblée nationale. Sans même un vote, le projet de loi est transmis au Sénat. Le ministre Dussopt déclare que ce coup de force est « conforme à la Constitution ».

Sur ce point, il dit vrai.

La Constitution de la Ve République est taillée sur mesure pour les besoins des capitalistes et des va-t-en-guerre. Quand il s’agit de voler aux travailleurs deux ans de leur vie pour dégager plus de profits pour les multinationales ou quand il s’agit de fermer les écoles et les hôpitaux pour financer la guerre, la Constitution permet tout. Y compris de faire passer la réforme des retraites sans le moindre vote « pour » à l’Assemblée nationale. C’est ce qu’un ancien président de la République avait appelé le « coup d’État permanent ».

Mais rien n’est joué.

Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et de jeunes ont fait grève et ont manifesté pour le retrait du projet Macron-Borne.

Oui, le retrait en totalité ! Car chaque article de cette réforme est une attaque anti-ouvrière : les 64 ans, les 43 annuités, les mesures qui aggravent la discrimination contre les femmes travailleuses, la suppression des régimes spéciaux…

Des millions se sont mobilisés. Des millions restent mobilisés. Ils répondent positivement à l’appel lancé par les organisations syndicales à « durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain ».

Malgré les mensonges et la propagande du gouvernement, toutes les couches de la population – les ouvriers, les employés, les jeunes, les cadres, les commerçants, les artisans… – considèrent que cette réforme est injuste et appuient les grèves et les manifestations.

Alors, comment imposer le retrait ?

La preuve est faite qu’il n’y a rien à attendre des institutions antidémocratiques de la Ve République. Seul le rapport de force fera reculer Macron, Borne et autres Dussopt.

« Mettre le pays à l’arrêt » : c’est le moyen dont disposent les travailleurs unis avec leurs organisations pour imposer le retrait.

Mettre le pays à l’arrêt, cela veut dire que les travailleurs prennent les choses en main pour régler le problème.

Déjà, dans de nombreuses entreprises, les travailleurs ont entrepris de se réunir pour mettre au point comment ils vont s’organiser pour « mettre à l’arrêt » leur atelier, leur bureau, leur service, leur école.

En contactant les collègues des autres ateliers, services, etc., ils organisent la mise à l’arrêt de toute l’entreprise, ou de toutes les écoles d’une ville… Déjà se constituent avec les syndicats, des « comités d’organisation de la mise à l’arrêt » pour le retrait total.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique n’a pas d’intérêts distincts de ceux de tous les travailleurs. C’est pourquoi il appuie le mouvement par lequel les travailleurs et les jeunes organisent eux-mêmes cette grève totale, seule arme entre leurs mains pour faire reculer ce pouvoir antidémocratique et anti-ouvrier.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique est un adversaire résolu de la Ve République. Il est partisan d’une authentique démocratie. Pour nous, c’est le mouvement pratique des travailleurs pour défendre et reconquérir leurs droits qui ouvrira la voie à une République démocratique, un gouvernement de la majorité, un gouvernement du peuple travailleur.

À bas la guerre !

Confiscation des centaines de milliards de la loi de programmation militaire pour les salaires, les retraites, les services publics !

Dans l’unité, imposons le retrait total de la réforme Macron-Borne !

Le bureau national

Unité contre la guerre ! Pas une arme pour la guerre en Ukraine ! Rassemblons-nous le 25 février contre Macron et son « économie de guerre » !

Unité contre la guerre !
Pas une arme pour la guerre en Ukraine !
Rassemblons-nous le 25 février contre Macron
et son « économie de guerre » !

24 février 2023 : cela fera un an que la guerre a commencé en Ukraine. Un an de guerre avec toute son horreur et son cortège de dévastations.

Des centaines de milliers de morts russes et ukrainiens. Et Macron – avec l’OTAN – pousse à l’escalade.

  • En juin 2022, il expliquait qu’il fallait passer à « une économie de guerre ».
  • En décembre, à la demande des députés macronistes, l’Assemblée nationale adopte, dans un large consensus, une motion soutenant « les livraisons d’armes » à l’Ukraine*.
  • En janvier 2023, Macron décide l’envoi de chars AMX10 en Ukraine. Zelensky déclare :
    « C’est lui qui a ouvert la voie aux livraisons de chars » allemands, britanniques, espagnols.
  • Le 20 janvier, Macron annonce que la loi de programmation militaire s’élèvera à 413 milliards d’euros. Devant un parterre de hauts gradés, il déclare : « Nous devons avoir une guerre d’avance » pour « être prêts à des guerres plus brutales, plus nombreuses ». C’est la guerre sans fin !
  • Son ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précise : « En 2023, le budget des armées sera pour la sixième année consécutive en augmentation. Nous avons atteint les 2 % du PIB dédiés à notre budget de défense conformément avec nos engagements avec nos alliés de l’OTAN. »

C’est pour nourrir l’effort de guerre que Macron veut piller nos retraites !

  • Le 15 février, l’Élysée fait savoir que Macron évoquera avec « ses partenaires européens », « les moyens d’assurer la défaite de la Russie […]. La période n’est pas à la négociation (mais) à la guerre de haute intensité ».

Depuis un an, le POID, membre du Comité ouvrier international contre la guerre et l’exploitation, pour l’Internationale ouvrière, multiplie les initiatives affirmant :

Ni Poutine, ni Biden, ni Macron !

Retrait des troupes russes d’Ukraine ! Démantèlement de l’OTAN !

Unité des travailleurs du monde entier !

Nous sommes à un tournant. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, annonce une offensive contre la Russie « au printemps ». Le secrétaire général de l’OTAN déclare : « Nous devons nous préparer pour le long terme, cela peut durer de très nombreuses années. L’OTAN doit se préparer à une longue confrontation avec la Russie. »

Il est temps que tout le mouvement ouvrier, tous les partis qui se réclament de la paix et du progrès social rompent avec le gouvernement fauteur de guerre.

Macron, ta guerre, on n’en veut pas !
Cessez-le-feu immédiat !
Pas un sou, pas une arme pour la guerre en Ukraine !

* Les députés LR, MoDem, PS, PCF, EELV ont voté pour. Les députés RN se sont abstenus. Les députés LFI également, à l’exception d’un député qui a voté contre.

Par la grève : mettre le pays à l’arrêt pour obliger Macron à retirer son plan

Par la grève : mettre le pays à l’arrêt pour obliger Macron à retirer son plan

Une nouvelle fois le 11 février, dans tout le pays, par centaines de milliers, les travailleurs et les jeunes sont descendus dans la rue pour dire leur rejet de la réforme Macron-Borne.

Tous unis, quelles que soient leur affiliation syndicale ou leur sympathie politique, ils ont exigé : le retrait et rien d’autre !

Le gouvernement s’obstine. Il refuse de céder. Il continue à prétendre que les retraites sont en déficit alors que tous les experts, les uns après les autres, prouvent le contraire. Ce gouvernement de menteurs veut à tout prix financer les 413 milliards de la loi de programmation militaire et les cadeaux faits aux capitalistes.

C’est pour cela qu’il veut piller les retraites comme il veut bloquer les salaires. C’est pour cela qu’il voudrait contraindre les travailleurs à partir à la retraite à 64, 65 ans ou encore plus tard. Et peu lui importe les souffrances imposées à la population. Peu lui importe la misère à laquelle il veut condamner le peuple travailleur.

Ce 11 février, l’intersyndicale réunissant les huit organisations syndicales a fait savoir que, face à l’obstination du gouvernement, elle « appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraités à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain ». Le communiqué « appelle le gouvernement à retirer son projet de loi ». Si les directions des confédérations syndicales unies sont arrivées à cette proposition, c’est en réponse à la puissance du mouvement qui ne cesse de monter d’en bas pour exiger le retrait.

Mettre le pays à l’arrêt le 7, le 8, le 9 mars et autant qu’il le faudra, par la grève totale jusqu’à ce que le gouvernement retire sa réforme, c’est la réponse à la situation.

Cela commence tout de suite. Dans les réunions qui se tiennent dans les ateliers, les services, les écoles, les lycées, les universités, les travailleurs, sans attendre, ont commencé à rassembler les moyens de préparer la « mise à l’arrêt du pays le 7 mars ». Comités d’organisation de la grève, comités de mobilisation, comités de préparation, caisses de grève, assemblées de délégués avec le mandat et les revendications. C’est le mouvement par lequel par en bas se prépare la mise à l’arrêt du pays entrant en jonction avec la proposition venue du sommet des organisations.

Oui, à condition que tout le monde joue le jeu. À condition que personne ne s’écarte du mandat qui a été donné par des millions de grévistes et de manifestants : le retrait et rien d’autre. À cette condition, c’est une certitude, le mouvement de bas en haut et de haut en bas des travailleurs et de leurs organisations unis dans la grève totale contraindra Macron à retirer sa réforme. Et s’il s’y refuse, s’il ne veut pas la retirer, c’est lui qui devra se retirer et sa réforme avec.

Et maintenant : que faut-il faire pour obliger Macron au retrait ?

19 janvier, 31 janvier, 7 février par millions dans la grève et les manifestations

Et maintenant : que faut-il faire pour obliger Macron au retrait ?

Une fois encore, le 7 février, par la grève et les manifestations, travailleurs et jeunes ont massivement répondu à l’appel des organisations syndicales.

Ils ont réaffirmé le mandat : la réforme Macron-Borne n’est ni amendable ni négociable, elle doit être retirée !

Et maintenant ?

Le gouvernement joue la montre. Son calendrier est connu. Le 26 mars au plus tard (et peut-être même avant), la loi serait adoptée par vote de l’Assemblée nationale ou par ordonnance.

Macron a entre les mains tous les pouvoirs, conformément à la Constitution de la VRépublique.

Borne joue la comédie sur le rôle de l’Assemblée nationale : « Nous aurons un débat parlementaire qui permettra de parler de la réforme. » Quel que soit le « débat parlementaire », les articles 49-3 et 47-1 assureraient le passage de la loi.

Il n’y a rien à attendre du côté de l’Assemblée nationale. Cette loi ne peut pas être améliorée. Elle ne peut pas être corrigée. Elle doit être retirée. Un point c’est tout.

Une seule chose peut contraindre le gouvernement à retirer sa réforme : la grève totale dans tout le pays ! La grève unie des travailleurs et des organisations !

Les dirigeants des organisations syndicales appellent pour la quatrième fois les travailleurs à se mobiliser le 11 février. Ils annoncent que, le 11 février au soir, ils rendront publiques leurs propositions concernant « les suites de la mobilisation ».

Devant l’entêtement du gouvernement à ne pas retirer son projet, que reste-t-il d’autre à faire que d’appeler dans l’unité au blocage du pays ? Il n’y a qu’un moyen de l’y obliger : appliquer le mandat des millions de grévistes et de manifestants qui ont répondu sans hésiter aux appels des 19, 31 janvier et 7 février.

Il revient aux dirigeants des confédérations syndicales, quand ils se réuniront le 11 février au soir, de proclamer en toute clarté qu’ils prendront la responsabilité d’appeler à la grève totale unie pour bloquer le pays.

Partout les travailleurs sont disponibles – ils l’ont montré–pour s’engager dans cette voie et constituer à tous les niveaux les comités d’organisation de la grève totale pour faire reculer Macron et le gouvernement.

Travailleurs, jeunes, militants, vous êtes invités à participer aux réunions organisées par le Parti ouvrier indépendant démocratique dans tout le pays pour discuter de ces propositions

« Encore plus nombreux : ce 31 janvier, nous étions plus de deux millions et demi… »

« Encore plus nombreux : ce 31 janvier, nous étions plus de deux millions et demi… »

Ce 31 janvier, nous étions des millions, plus nombreux encore que le 19 janvier. Des millions, unis avec tous les syndicats.
Avec les jeunes venus nombreux.

Sur les banderoles, les pancartes, les autocollants, dans les mots d’ordre criés, sous toutes les formes, une exigence unanime : la réforme Macron-Borne doit être retirée !
Tous les travailleurs savent que cette réforme n’a aucune justification. Il n’y a pas de déficit. La seule raison en est d’alimenter les caisses de l’État, notamment pour financer les 413 milliards d’euros de la loi de programmation militaire, 413 milliards pour la guerre !

Et maintenant ?

Macron refuse toujours d’entendre. Qu’est-ce qui le fera céder ?

Personne n’attend quoi que ce soit du « débat » à l’Assemblée nationale. Il s’agit seulement de donner l’impression qu’on est en démocratie. Mais tout le monde sait que la Constitution donne à Macron les moyens de faire passer son projet même sans majorité, même sans vote.

Non, ce n’est pas à l’Assemblée qu’on obligera Macron à céder.
La démocratie, c’est la loi de la majorité. La majorité exige le retrait du projet Macron-Borne. C’est la grève, la grève totale dans l’unité qui contraindra le gouvernement à reculer.

Déjà, dans les assemblées, les travailleurs discutent : reconduction de la grève, constitution de comités d’organisation, mise en place de caisses de grève, comment se donner les moyens de gagner ?

Les confédérations syndicales ont eu raison de constituer un front uni aboutissant aux grèves et manifestations massives du 19 et du 31 janvier.

Ce 31 janvier, après les manifestations, elles annoncent de nouvelles journées de grève et de manifestations les 7 et 11 février et déclarent : « Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme. »

La puissance des millions de grévistes et de manifestants du 31 janvier donne désormais aux confédérations un mandat : mettre à l’ordre du jour l’organisation de la grève totale unie qui contraindra Macron à reculer. Et s’il ne recule pas, à partir et sa réforme avec lui !

Par Macron provoque… mais sa réforme ne passera pas

Macron provoque…
mais sa réforme ne passera pas

Le 19 janvier nous étions des millions de travailleurs et de jeunes unis avec nos organisations syndicales en grève et en manifestation pour le retrait de la réforme Macron-Borne contre les retraites.

Aveugle, Macron n’a pas vu les millions de manifestants et de grévistes.

Sourd, il n’a pas entendu le cri « Retrait de la réforme ».

Macron persiste, il appelle les députés à venir l’aider à « aménager » son projet. Mais il annonce déjà que de toute façon il l’imposera, car la Constitution le permet, même sans le vote des députés !

Alors, qu’est-ce qui empêchera Macron de nous imposer ces deux ans de travail en plus ?

Ce n’est pas le « débat parlementaire », c’est la mobilisation !

Une journée de grève et de manifestations a déjà ébranlé le régime. La grève massive l’obligera à reculer.

Macron multiplie les provocations. Il vient d’annoncer 413 milliards d’euros pour la loi de programmation militaire. Il y a des centaines de milliards pour les chars, les avions et les bombes, et nos régimes de retraite devraient être remis en cause au prétexte d’un prétendu déficit (artificiellement fabriqué) de quelques milliards ? C’est un mensonge !

Le mandat du 19 janvier est clair : le retrait total du projet Macron-Borne !

Le 31 janvier à nouveau, la grève et les manifestations seront massives. Si le gouvernement persiste, les confédérations syndicales qui ont appelé aux 19 et 31 janvier n’auront d’autre choix pour le faire céder que d’en appeler dans l’unité au blocage du pays.

La question de la grève générale sera posée.

Et si Macron persiste à bloquer la situation, qu’il parte, lui et sa réforme avec !

Par millions dans la grève, par millions dans la rue

Par millions dans la grève,
par millions dans la rue

Ce 19 janvier, le peuple s’est exprimé d’une seule voix : retrait du plan Macron-Borne contre les retraites !

En grève par millions, dans le public comme dans le privé.

En manifestation par millions, dans des centaines de villes du pays.

Le peuple travailleur et la jeunesse se sont mobilisés. Le débat est tranché : cette réforme est illégitime et elle doit être retirée. La démocratie exige que la majorité soit entendue.

Et maintenant ?

Alors que nous manifestions par millions, Macron a osé prendre la parole pour dire que sa réforme est « juste » et qu’il la maintiendra.

Il faut le faire reculer.

Ce 19 janvier constitue d’ores et déjà un moment historique par l’ampleur de la grève et des manifestations. Et aussi par l’unité exprimée dans tous les cortèges sur une exigence : maintenant, tout de suite, le retrait.

Ce soir, les dirigeants des confédérations syndicales appellent à « des actions autour du 23 janvier » et à « une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier » afin de « faire retirer ce projet ».

Dès les prochains jours se tiendront des assemblées de service et d’atelier, des assemblées générales. Nul doute que les travailleurs auront à cœur de s’organiser pour conforter l’unité sur l’objectif commun : maintenant, tout de suite, le retrait du plan Macron-Borne.

Macron est isolé. On ne peut l’obliger à reculer tout en continuant à discuter avec lui.

Il revient aux organisations syndicales de dire clairement qu’elles se retirent de toute concertation ou négociation avec le gouvernement, quel qu’en soit le sujet, tant que le projet Macron-Borne n’est pas retiré.

Comme il revient aux députés qui soutiennent la grève, en particulier les 145 députés de la Nupes, de proclamer solennellement qu’ils ne mettront plus les pieds à l’Assemblée nationale et ne participeront à aucun débat, aucune session, aucune commission sur aucun sujet tant que le gouvernement persistera dans sa volonté d’imposer par un coup de force antidémocratique la loi rejetée par l’immense majorité.

L’heure est venue où, par la mobilisation dans l’unité, les travailleurs et la jeunesse unis peuvent contraindre ce gouvernement isolé à reculer.