40 milliards de cadeaux pour les patrons : de quoi financer un million de postes d’enseignants, de travailleurs hospitaliers, de postiers.
Rappelons que le CICE consiste en une réduction d’impôts sur les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC en contrepartie d’une prétendue création d’emplois.
Les entreprises bénéficiaires du CICE n’ont pas créé
d’emplois pour autant. Certaines d’entre elles ont même
organisé des plans de licenciements ! C’est le cas, entre
autres, de Carrefour qui a touché en 5 ans 744 millions
de CICE… et qui, fin janvier 2018, a annoncé un plan
de 2 400 suppressions d’emplois !
40 milliards d’euros, c’est le salaire annuel de plus d’un million de fonctionnaires, enseignants, travail- leurs hospitaliers, postiers…
57 milliards aux actionnaires: de quoi financer la construction de 320 224 logements sociaux !
57 milliards d’euros ont été versés en dividendes pour
les actionnaires des entreprises du CAC 40 pour 2017
qui, durant la même période, ont licencié à tour de
bras. Les trois qui forment le peloton de tête étant Total,
Sanofi, BNP Paribas, connus tous les trois pour des
plans de liquidation de milliers d’emplois. Si l’on prend
comme critère le coût à la construction du logement
social fourni par la Caisse des dépôts et consignation,
la confiscation de ces 57 milliards d’euros permettrait la
construction de 320 224 logements sociaux de 80 m2.
De quoi résoudre la crise du logement pour plus d’un
million de mal-logés et sans logement !
41 milliards pour les spéculateurs, ou pour rouvrir des milliers de classes, d’écoles, de lits d’hôpital, de bureaux de poste, de maternités, de trésoreries, de centre de PMI ?
En 2018, le budget de l’État a consacré 41 milliards
d’euros versés au titre des intérêts de la dette aux
grandes banques qui accumulent des profits gigan-
tesques.
Et pendant ce temps-là…
73 maternités ont fermé entre 2013 et 2016 ; 16 000 lits
ont été supprimés dans les hôpitaux entre 2015 et 2017 ;
404 bureaux de poste ont fermé entre début 2016
et début 2017 ; plus de 630 trésoreries des finances
publiques ont été fermées depuis 2009 ; 1 097 classes
ont été fermées dans les écoles rurales en 2018 ; des
dizaines de centres de PMI ont fermé au cours des der-
nières années.
Alors : 41 milliards pour les spéculateurs, ou pour nos
services publics ?
Et pourquoi pas l’interdiction des licenciements ?
Pendant que les patrons accumulent les gigantesques
milliards de profits, des milliers de travailleurs sont
plongés dans le chômage.
950 emplois sont menacés chez le papetier Sequana,
dans trois départements.
850 emplois seraient également supprimés dans l’usine
Ford de Blanquefort en Gironde.
À Vannes, dans le Morbihan, l’usine de production des stylos Bic est délocalisée. Trente-trois salariés perdraient leur travail. Après avoir empoché l’argent public du CICE, la direction de Bic vient de redistribuer 280 millions d’euros à ses actionnaires, un bénéfice en hausse de 15 % cette année.
Des milliers de salariés perdent leur travail parce que
les patrons estiment qu’ils n’empochent pas assez de
profits… et il ne faudrait-il pas imposer le maintien de
tous les emplois et l’interdiction des licenciements ?
Au total, 138 milliards d’euros sont offerts aux patrons… 138 milliards d’euros dont la confiscation au service des travailleurs et de leur famille serait une simple mesure de justice.
Lisez toutes les informations concernant les cadeaux faits par le gouvernement aux patrons dansLa Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.
(Tract POID du 2 janvier 2019) Un décret, publié le 30 décembre, aggrave les sanctions de radiation et de suppression des allocations des chômeurs, dès le 1er janvier.
Désormais, pour le travailleur privé d’emploi, la non-présentation à un entretien avec un conseiller de Pôle emploi sera sanctionnée par un mois de suspension du versement de l’allocation chômage. A la deuxième convocation manquée, le droit sera supprimé durant deux mois. Précisons que la non-réception des courriers de convocation est l’un des principaux motifs de recours contre les radiations abusives.
De plus, un premier « manquement » entraîne la suppression pure et simple des allocations pendant un mois, deux mois pour le deuxième et quatre mois pour le troisième. Parmi ces « manquements », l’incapacité à justifier une recherche d’emploi.
Le décret abroge « la définition du salaire antérieurement perçu qui était pris en compte pour déterminer l’offre raisonnable d’emploi ». Qu’importe le nouveau salaire proposé, le refus de l’accepter vaut manquement et suppression du droit.
Et, une nouvelle fois, le gouvernement invoque la nécessité de faire des économies.
Et pourtant, de l’argent, il y en a !
Le gouvernement donne chaque année :
40 milliards de fonds publics à l’armée.
41 milliards aux grandes banques (intérêts de la dette).
40 milliards aux patrons (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE).
Quant aux entreprises du CAC 40, elles ont en un an versé 66 milliards de dividendes à leurs actionnaires.
Un total de 187 milliards
pour les militaires, capitalistes, banquiers et actionnaires !
La solution démocratique exige d’inverser l’ordre des choses : prendre à la minorité de patrons et de banquiers pour satisfaire les besoins de l’immense majorité.
Et, pour cela, rompre avec les institutions de la Ve République et de l’Union européenne et convoquer l’Assemblée constituante souveraine qui établira une authentique démocratie et un gouvernement ouvrier.
Lisez toutes les informations concernant cette nouvelle attaque contre les droits des chômeurs dans La Tribune des travailleurs.
(Tract POID du 18 décembre 2018) Dans Les Échos (17 décembre), le Premier ministre, Édouard Philippe, affirme qu’il est « indispensable » de poursuivre trois contre-réformes :
Celle des retraites qui veut condamner les retraités à travailler
jusqu’à 70 ou 75 ans pour toucher une pension de misère, en instaurant
un système par points liquidant toutes les garanties collectives liées au régime de retraite par répartition.
Celle de la fonction publique qui veut sabrer toujours plus dans les hôpitaux, écoles, maternités, bureaux de poste… et élargir le recours aux contractuels et instaurer la rémunération au mérite.
Celle de l’assurance-chômage qui veut diminuer le montant des allocations et contraindre les chômeurs à effectuer n’importe quelle tâche.
L’objectif de ces trois contre-réformes est réaffirmé par le Premier ministre : « réduire le coût du travail, être plus compétitifs, tenir nos comptes publics ». Dans les trois cas, il s’agit des exigences dictées par les capitalistes, les banquiers et l’Union européenne.
Alors que ce gouvernement est plus affaibli que jamais, est-il possible de ne pas réaliser l’unité tout de suite contre ces contre-réformes ?
La mobilisation contre les réformes Blanquer est une indication : les enseignants et les lycéens s’engagent sur la voie de la lutte de classe avec leurs organisations dans l’unité pour arracher des revendications précises.
Oui, les contre-réformes doivent être bloquées ! A commencer par celle des retraites. C’est une question vitale pour l’immense majorité de la population.
Lisez toutes les informations concernant la contre-réforme des retraites dans La Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.
Parents, voici les principales mesures du plan du gouvernement à cette rentrée scolaire. Elles ont de graves conséquences pour l’avenir de nos enfants :
Mise en œuvre de la réforme du bac qui ne serait plus un diplôme national
Les élèves qui entrent en seconde cette année et qui passeront le bac en 2021 seront les premières victimes de la réforme du bac. Une réforme qui introduit massivement le contrôle continu et les « enseignements à la carte » et qui détruit par conséquent le baccalauréat comme diplôme national, auquel serait substitué un « bac maison », à savoir un bac différent d’un lycée à l’autre, d’un élève à l’autre…
Suppression de l’aide aux enfants handicapés
Alors que le ministre Blanquer ose affirmer que « le ministère fait de l’accueil des enfants en situation de handicap une priorité »… il supprime, à nouveau cette année, des centaines de contrats aidés dans l’Éducation nationale. Dans le seul département des Côtes-d’Armor, 325 contrats aidés sur 608 sont jetés à la rue. Un drame pour eux et pour les élèves handicapés qu’ils suivaient.
Conséquences du dédoublement des classes de CP et CE1 : augmentation des effectifs des classes des autres niveaux et plus aucun poste pour les remplacements
Le dédoublement des classes, réservé jusqu’à présent aux cours préparatoires (CP), est étendu aux cours élémentaires 1ère année (CE1). Si la mesure semble profitable aux élèves concernés, elle présente aussi des inconvénients majeurs pour l’organisation des écoles. Ainsi, on a supprimé des salles pour les libérer à l’attention des CP dédoublés. Dans 27 % des cas, c’est la bibliothèque de l’école qui en fait les frais. 18 % des classes n’ont même pas pu être réellement dédoublées et deux enseignants ont été affectés à la même classe.
Mais surtout, cette mesure entraîne une augmentation des effectifs des autres niveaux de classes pour libérer des enseignants. En outre, les postes sont ponctionnés dans les départements ruraux et sur les postes de remplaçants.
Un exemple : en Seine-Saint-Denis, 466 postes ont été créés dans les écoles maternelles et élémentaires. Mais si on enlève tous les postes dédiés au dédoublement des CP et CE1, il n’en reste plus que 49. Or, il y a 662 élèves supplémentaires scolarisés à cette rentrée. Ces 49 postes vont donc à peine couvrir les besoins pour ouvrir les classes nécessaires. Il ne reste donc aucun poste pour les remplacements.
Evaluation des élèves de cours préparatoire… par un logiciel !
A la différence ce qui existe actuellement, ce ne sont pas les enseignants des écoles qui procéderont aux évaluations et qui en feront la synthèse pour apprécier les connaissances de leurs élèves.
Les résultats de chaque élève seront saisis via une « application connectée aux évaluations » en ligne et transmis à un service du ministère. Les résultats de chaque enfant seront alors étudiés, analysés par un logiciel et une fiche sera retournée à l’école qui établira pour chaque élève une sorte d’ordonnance standardisée.
Tout se résumerait donc à des « recettes de cuisine » déterminées par un logiciel une fois pour toute, en dehors de toute prise en compte des possibilités de développement de chaque enfant. Sur la base de ces tests, des réponses normalisées et déshumanisées seront apportées. Dans ce processus, c’est la place même de l’enseignant et l’importance de la relation entre l’instituteur et son élève qui sont niées.
Remise en cause du statut des enseignants
Une instance d’évaluation serait créée dès le premier semestre 2019. Enseignants et établissements seraient « évalués ».
S’agissant du recrutement des enseignants, jusqu’à 10 % d’entre eux pourraient être recrutés sur des postes à profil par les chefs d’établissement. Concernant la rémunération, il est prévu dès cette année de verser une prime de 1 000 euros aux professeurs de l’Éducation prioritaire renforcée.
Il s’agit donc bien d’un plan de dislocation de l’école qui rejoint tous les autres aspects de la politique du gouvernement, en particulier la contre-réforme en préparation des régimes de retraite.
Seule la mobilisation de millions de travailleurs et de jeunes, unis avec leurs organisations, peut empêcher ce gouvernement d’aller jusqu’au bout de sa logique de destruction.
Dehors Macron ! Dehors sa politique de destruction de l’école ! Ne touchez pas à nos régimes de retraite !
Lisez toutes les informations concernant le plan du gouvernement de dislocation de l’école dans La Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.
Informations développées,analyses détaillées,prises de position politiques,suivi de l’action politique chaque semaine dans La Tribune des travailleurs
(communiqué du POID du 17 octobre – 13 h) Il y a quelques heures dans la soirée du 16 octobre, Jordi Sanchez (Assemblée nationale catalane) et Jordi Cuixart (Omnium), deux responsables d’organisations démocratiques de Catalogne qui se prononcent pour la proclamation de la République catalane, conformément au résultat sans appel du référendum du 1er octobre, ont été jetés en prison par le gouvernement de la monarchie espagnole.
Après les brutalités policières du 1er octobre contre le peuple catalan, qui, malgré tous les obstacles, a voté pour décider librement de son sort, c’est à nouveau la répression déchaînée par la monarchie franquiste, qui rappelle de sinistres souvenirs à tous les travailleurs et aux peuples de l’État espagnol.
Le Parti ouvrier indépendant démocratique réaffirme, comme il l’a fait depuis des semaines dans son hebdomadaire, puis à la tribune de son meeting tenu à Paris le 13 octobre :
Ce n’est pas à Madrid, ni à Paris, ni à Bruxelles ou Washington que doit se décider le sort du peuple catalan !
OUI au droit du peuple catalan à disposer de lui-même !
OUI au droit du peuple catalan à proclamer maintenant, comme il l’a décidé, la République catalane !
OUI au droit des peuples d’Espagne à proclamer, s’ils le décident, la République !
À bas la répression franquiste !
Libération immédiate des emprisonnés politiques !
Rajoy, Macron, Union européenne : bas les pattes devant le peuple catalan !
Vive l’unité des travailleurs et des peuples de l’État espagnol et de toute l’Europe !
Le Parti ouvrier indépendant démocratique appelle ses comités et ses militants à être prêts à répondre à tout appel à se rassembler sur ces mots d’ordre.
La garde civile défonçant à coups de bélier l’entrée des bureaux de vote et arrachant les urnes des mains de scrutateurs pacifiques ; des centaines de citoyens, de jeunes, de personnes âgées, et même d’enfants, brutalisés, frappés, blessés : la violence déchaînée par le gouvernement Rajoy contre le peuple catalan, ce 1er octobre, confirme, à qui en douterait, que les institutions de la monarchie espagnole sont bien l’héritage de la dictature franquiste.
Une sainte alliance de tous les dirigeants européens – ceux de la Commission de Bruxelles et les chefs des différents gouvernements, à commencer par Macron – s’est nouée en défense de Rajoy et de la monarchie franquiste.
Ceux-là mêmes qui, d’ordinaire, s’affirment partisans du suffrage universel ; ceux-là mêmes qui, comme Macron, prétendent être légitimes après avoir recueilli à peine 15 % des suffrages des électeurs au premier tour de l’élection présidentielle ; ceux-là, confrontés à un peuple qui, pour une fois, a la possibilité de saisir le bulletin de vote pour exprimer sa volonté, décrètent que tous les moyens sont bons pour faire taire le peuple catalan.
L’interdiction de voter quand il s’agit de voter pour déterminer librement son avenir, c’est le véritable visage de l’Union européenne.
À tous ceux qui, depuis des décennies, prétendent que l’Union européenne est un rempart de la démocratie et de la paix, les peuples et les travailleurs d’Europe sont en droit de dire : la violence de la répression déchaînée dans les rues de la Catalogne ce 1er octobre, voilà le véritable visage de votre « Union européenne ».
Pour le Parti ouvrier indépendant démocratique, tous les travailleurs et tous les peuples d’Europe ont un même intérêt : que la démocratie soit respectée. Tous les travailleurs et tous les peuples d’Europe ont le même intérêt : que la Catalogne puisse décider de son propre avenir.
Nous ne nous joindrons pas à ceux qui demandent à Macron qu’il intervienne en médiateur ! Comme si Macron ne soutenait pas publiquement Rajoy ! Comme si le sort de la Catalogne pouvait se décider à Paris !
Ce n’est pas la médiation de Macron ou d’autres qui va résoudre la question posée en Catalogne. Le respect de la démocratie, c’est le droit du peuple à décider librement de son avenir (y compris à décider de se séparer ou non).
À ceux qui prétendent que le peuple catalan doit rester uni aux autres peuples de l’État espagnol et, au-delà, aux peuples de toute l’Europe, les travailleurs et les jeunes sont en droit de rétorquer : oui, l’union libre et fraternelle des travailleurs et des peuples est une nécessité ; mais, précisément, une union ne peut être libre que si toutes ses composantes ont la liberté de s’unir et de se désunir. L’union libre ne peut être imposée.
Partisan de l’union libre des peuples et des nations libres de toute l’Europe, le POID élève la plus énergique protestation contre la répression qui frappe les travailleurs et le peuple de Catalogne. Il est solidaire de leur volonté de décider par eux-mêmes de leur avenir.
Que les institutions de l’Union européenne rejoignent celles de la monarchie franquiste dans un même front, dressé contre le droit du peuple catalan à décider de son avenir, n’a rien pour étonner : ces institutions sont un rempart de défense des capitalistes et des spéculateurs.
Ceux qui s’opposent au droit du peuple catalan à décider de son avenir bafouent la démocratie dont ils se réclament.
Que chacun en soit conscient : c’est l’oppression du peuple de Catalogne et la répression qui le frappe aujourd’hui qui poussent à la rupture et à l’indépendance.
À l’inverse, c’est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le droit de décider librement de s’unir ou de se désunir qui permet et permettra la libre union des travailleurs et des peuples de l’État espagnol et, au-delà, de toute l’Europe.
• Halte à la répression • Liberté de choisir pour le peuple de Catalogne ! • Rupture avec les institutions de la monarchie franquiste, de l’Union européenne et de la Ve République
Grève générale et manifestation à Barcelone lundi 2 octobre 2017.
« Tout le monde n’est pas fait pour être salarié » Déclaration d’Emmanuel Macron, le 11 janvier 2016
Le programme du gouvernement Macron-Philippe peut se résumer ainsi : remise en cause des droits des salariés et extension de la précarité à tous.
Le gouvernement veut :
– Aller encore plus loin que la loi El Khomri, c’est-à-dire généraliser les accords d’entreprise et atomiser les droits des salariés entreprise par entreprise.
– Suspendre le versement des allocations chômage après le refus de plus de deux offres d’emploi dit décent, pour un salaire qui peut être inférieur de 20 à 25 % au dernier salaire reçu.
– Généraliser les petits boulots, les contrats sous-payés qui frappent déjà des centaines de milliers de jeunes et de moins jeunes.
– Étendre le statut d’auto-entrepreneur. Déjà, plus d’un million de travailleurs* ont été contraints d’adopter ce type de statut. Derrière ce titre ronflant, ces travailleurs, pour un revenu équivalant à un Smic, ne peuvent plus bénéficier des droits arrachés depuis plus d’un siècle… puisque l’on n’est plus salarié. C’est ce que des journalistes ont appelé « l’ubérisation de la société » : généraliser la précarité à toute la classe ouvrière. Tel est le programme de Macron. Peut-on laisser faire ?
Extrait de l’un des témoignages publiés dans La Tribune des travailleurs n° 89 :
Erol, livreur à vélo à Lille (Nord)
On les croise dans les rues des grandes villes. À vélo, un chargement sur le dos, qu’il vente ou qu’il pleuve, ils livrent des repas à des particuliers pour une plate-forme de livraison. Nous avons rencontré Erol, livreur et « auto-entrepreneur » depuis deux ans.
Comment es-tu devenu coursier-livreur ?
Tu postules sur Internet, il y a quelques formalités, il n’y a besoin d’aucune compétence particulière. Ça donne l’idée qu’avec un smartphone et un vélo, tu peux trouver très facilement du travail. Tout se passe par Internet, jusqu’à ce que tu sois convoqué à un « shift » d’essai (tout est en anglais : un « shift », c’est un service).
Mais quel est ton statut ?
Une fois sélectionné, tu dois devenir auto-entrepreneur. Les formalités sont très simples. C’est accompagné d’un discours te disant que « tu seras plus libre ». On met en avant les aspects attrayants : possibilité de travailler quand tu veux, et on te fait miroiter un revenu de 23 euros l’heure, ce qui est très exagéré. Enfin, on finit par rencontrer une personne en chair et en os : le « city-manager », qui est généralement un jeune sorti d’une école de commerce et entouré d’une armée de stagiaires. Là, tu signes un contrat. On te prête le matériel, moyennant une caution : sac de livraison, tee-shirt, veste.
En quoi consiste ton travail ?
Le système est organisé autour d’une application sur le smartphone. À jour fixe et heure fixe une fois par semaine, l’entreprise fournit le planning de la semaine. Et là, c’est la guerre entre les livreurs ! Chacun est derrière son ordinateur et se bat pour avoir du travail, pour réserver le maximum de créneaux. Plus on est nombreux, plus cela réduit la quantité de créneaux. En dix minutes, tous les créneaux ont été pris. Si tu n’as pas réussi à te connecter à Internet, tant pis.
Lors de chaque créneau, tu dois être disponible, connecté à l’application sur ton smartphone, tu es en ville à vélo, tu reçois des commandes et tu dois aller les chercher dans un restaurant et les livrer. Tu as le droit de refuser une course, mais cela est pris en compte par l’application, qui tient à jour des statistiques sur chaque livreur : taux d’acceptation, statistiques sur ta ponctualité, état de la marchandise… Cela permet aussi de comparer les livreurs. Si tes statistiques ne sont pas satisfaisantes, ils se séparent de toi (…).
Communiqué – Les étudiants d’Afrique du sud sont mobilisés par centaines de milliers depuis l’annonce, le 19 septembre, de l’augmentation de 8 % des frais d’inscription à l’université, par le ministre de l’enseignement supérieur Blade Nzimande (secrétaire général du Parti communiste d’Afrique du sud, membre de la coalition au pouvoir avec l’ANC).
« Fees must fall ! » (« Les droits d’inscription doivent tomber »), disent les étudiants. Ils demandent l’enseignement supérieur gratuit, seule possibilité pour les enfants de la majorité noire de la population d’accéder à l’instruction. Ils ont reçu le soutien du syndicat des métallurgistes (NUMSA).
Mais le gouvernement ANC-Parti communiste, comme hier contre les mineurs en grève à Marikana, répond à leurs revendications par une répression féroce. Dès le 28 septembre, la police a tiré à bout portant sur les étudiants des balles en caoutchouc, sur les campus de Johannesburg et du Cap.Des dizaines d’étudiants ont été arrêtés. Le 14 octobre à nouveau à Johannesburg, les tirs de la police ont envoyé plusieurs étudiants à l’hôpital. Le mardi 18 octobre à Johannesburg s’ouvrira le procès de plusieurs étudiants, dont Busisiwe Cathrine Seabe, l’une des porte-paroles des étudiants.
Le Parti ouvrier indépendant démocratique appelle travailleurs et jeunes à se rassembler, mercredi 19 octobre à 17 heures précises aux abords de l’ambassade d’Afrique du sud
(39, Quai d’Orsay,
– le lieu exact du rassemblement sera communiqué ultérieurement [1] –
Métro Invalides, ligne 8) pour dire :
« Arrêt immédiat de la répression contre les étudiants d’Afrique du sud ! »
« Abandon de toutes les poursuites judiciaires contre Busisiwe Seabe et ses camarades ! »
« Satisfaction immédiate des revendications des étudiants : enseignement supérieur gratuit pour tous! Fees must fall ! »
Samedi 15 octobre 2016
[1] Angle Quai d’Orsay – Pont des invalides (M° Invalides)
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Le Parti ouvrier indépendant démocratique condamne la vague de répression policière contre les jeunes, militants et travailleurs, qui participent aux manifestations pour exiger le retrait de la loi El Khomri.
Tous les témoignages concordent. Les violences policières se multiplient : charge contre les cortèges syndicaux dans plusieurs villes, flashball qui cause à un étudiant de Rennes la perte de son œil, violences policières sur des manifestants menottés à Paris, intervention de l’armée aux côtés de la police à Strasbourg.
De nombreux témoignages font également état de manipulations policières de toutes sortes allant jusqu’à l’infiltration de cortèges syndicaux, comme à Saint-Brieuc, en utilisant des badges syndicaux.
Des instructions semblent, selon plusieurs sources, avoir été données, à plusieurs reprises, d’opérer avec violence et brutalité. Les jugements en comparution immédiate se multiplient. Des peines de prison ferme sont prononcées.
Des ministres envisagent, au nom de l’état d’urgence toujours en vigueur, de remettre en cause le droit de manifester.
A la suite de l’arrestation de syndicalistes cheminots, un communiqué syndical rappelle :
« Les syndicalistes ne sont pas des voyous, les salariés qui exigent par la grève et les manifestations le retrait de la loi El Khomri ne sont pas des délinquants. Quand on arrête un syndicaliste, c’est tout le mouvement syndical qui est attaqué. »
Il n’est pas d’autres raisons à ce cycle de violences que la volonté acharnée du gouvernement de faire passer sa loi travail. Alors que toutes les organisations syndicales ouvrières (à l’exception de celles liées au gouvernement) ont exigé le retrait de la loi, alors que des centaines de milliers de travailleurs ont fait grève et manifesté une nouvelle fois le 28 avril et le 1er mai pour exiger le retrait, le gouvernement s’apprête à ouvrir le « débat » à l’Assemblée nationale. Au prix de quelques amendements, il prétend faire passer sa loi pour répondre aux exigences de l’Union européenne.
La démocratie, c’est le retrait immédiat de la loi travail rejetée par l’immense majorité. La démocratie, c’est l’arrêt de la répression, le respect du droit de manifester, la relaxe immédiate de tous les manifestants arrêtés.