Aux travailleurs, militants et jeunes, Pour l’unité des travailleurs et des organisations ouvrières, contre toute forme d’union sacrée ! Pour le gouvernement ouvrier !

Cessez-le-feu immédiat !

Communiqué du POID

Cessez-le feu immédiat !

Les images insoutenables des immeubles éventrés par les bombes russes à Kharkov, Tchernigov, Marioupol et dans la banlieue de Kiev, les colonnes de réfugiés contraints de fuir leur pays… confirment une nouvelle fois le caractère barbare et réactionnaire de la guerre déclenchée par Poutine. Une guerre dans laquelle l’administration Biden, l’OTAN, l’Union européenne et le gouvernement Macron portent une lourde responsabilité.

La situation appelle une exigence immédiate : cessez-le-feu maintenant, sans conditions !

Pour le Parti ouvrier indépendant démocratique, et les milliers de travailleurs, militants et jeunes de notre pays qui se sont associés à son appel « A bas la guerre ! », le déchaînement de ces derniers jours justifie plus que jamais les mots d’ordre indissociables :

Ni Poutine, ni Biden, ni Macron !

Troupes russes, hors d’Ukraine !

Troupes françaises, hors d’Afrique !

Troupes de l’OTAN, hors d’Europe ! Démantèlement de l’OTAN !

Aucune union sacrée avec le gouvernement Macron !

Le POID rappelle son opposition aux sanctions qui frappent durement les travailleurs en Russie, et par ricochet les travailleurs du monde entier soumis à la flambée des prix. Sanctions d’autant plus hypocrites que l’on apprend ce jour que le gouvernement français a vendu des armes au régime de Poutine jusqu’en 2020.

A l’heure où le gouvernement Macron décide de laisser s’installer la flambée des prix des carburants et des produits de consommation courante qui frappe, en premier lieu, les familles ouvrières.

A l’heure où le gouvernement Macron décide d’accorder des milliards à la guerre et pour ce faire, de s’attaquer aux retraites et aux services publics.

La situation exige :  le blocage immédiat des prix ! Les milliards pour les hôpitaux, les écoles et les services publics, pas pour la guerre !

Le 15 mars 2022

Travailleurs du monde entier, unissons-nous contre la guerre et l’exploitation !

L’entrée des troupes russes en Ukraine ce 24 février marque un tournant dans l’escalade qui se poursuit depuis des mois entre la Russie et les pays de l’OTAN conduits par l’administration des États-Unis.

Il s’agit désormais d’une véritable guerre. Elle vise à interdire toute souveraineté à la nation ukrainienne et à lui imposer une nouvelle fois la domination grand-russe.

Pour les travailleurs, les jeunes et les peuples du monde entier épris de liberté et d’indépendance, l’exigence s’impose : retrait des troupes russes ! Poutine : bas les pattes devant l’Ukraine !

L’agression de Poutine contre l’Ukraine ne fait pas disparaître la responsabilité des Biden, Macron et autres gouvernements impérialistes qui, depuis des mois, poussent à la confrontation par leurs provocations, leur politique d’encerclement militaire de la Russie et la concentration des troupes de l’OTAN à ses frontières.

C’est pourquoi les travailleurs et les jeunes en France ne peuvent suivre ceux qui « à gauche » les appellent à faire confiance, pour les uns, à Macron, et, pour les autres, à l’Union européenne pour assurer la paix entre les peuples.

Le POID reprend à son compte la phrase de Jean Jaurès plus que jamais d’actualité : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. »

Pour les travailleurs et les jeunes, l’issue n’est ni derrière Poutine, ni derrière Biden, ni derrière Macron, tous fauteurs de guerre.

L’issue est dans l’unité des peuples et des travailleurs du monde entier contre l’exploitation.

Troupes russes : hors d’Ukraine !
Troupes françaises : hors d’Afrique !
Troupes US et de l’OTAN : hors d’Europe !

Montreuil, le 24 février 2022 à 13 heures

Retrait sans délai des troupes françaises du Mali et de tout le Sahel !

COMMUNIQUÉ

Le Parti ouvrier indépendant démocratique a pris connaissance de l’annonce du retrait des troupes françaises du Mali dans un délai de six mois, faite par Macron le 17 février. Cette annonce est le produit de la formidable mobilisation du peuple malien pour sa souveraineté.

Néanmoins, rien ne justifie le délai de six mois pour qu’il soit effectif. C’est pourquoi le POID appuie l’exigence du peuple malien que ce retrait se fasse « sans délai ».

Comme rien ne justifie que ce retrait ne concerne pas toutes les troupes françaises présentes au Sahel et dont les manifestations populaires au Niger, au Burkina et ailleurs demandent « le retrait immédiat ».

Le bilan de ces neuf années d’intervention militaire dont Hollande et Macron portent la responsabilité est catastrophique pour les peuples des pays du Sahel qui ont vu les groupes terroristes proliférer, tandis que les populations civiles ont subi dans leur chair les exactions des troupes d’occupation.

Pour les travailleurs de France, cette intervention a coûté près de 8 milliards d’euros : autant d’argent que l’on refuse pour les hôpitaux, l’école, les services publics, etc.

Le POID affirme : c’est pour la protection des intérêts économiques et financiers des capitalistes français en Afrique que cette intervention militaire a eu lieu, et rien d’autre. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels », comme l’affirmait l’écrivain Anatole France en 1922.

C’est pourquoi le POID se prononce, comme il l’a toujours fait depuis sa fondation, pour le retrait des troupes françaises d’Afrique, le démantèlement des bases militaires, l’affectation du budget militaire aux hôpitaux, à l’école, aux services publics.

La démocratie suppose la reconnaissance du droit des nations à disposer d’elles-mêmes, sans aucune ingérence étrangère. Telle devrait être la position unanime des organisations qui se réclament des travailleurs dans notre pays. Force est de constater que ce n’est pas le cas.

Pour le POID, c’est le droit légitime du peuple malien, comme de tous les peuples d’Afrique, de refuser la présence des troupes françaises sur leur territoire, de démanteler les bases militaires, de chasser les multinationales qui pillent leurs richesses et les régimes à leur botte !

C’est le sens de l’engagement de notre parti dans la préparation de la conférence mondiale ouverte contre la guerre et l’exploitation, pour l’Internationale ouvrière, qui aura lieu les 29 et 30 octobre 2022 à Paris.

Montreuil, le 19 février 2022

Lettre aux 20 000 travailleurs, militants et jeunes signataires de l’appel « pour la réquisition des 600 milliards que le gouvernement a offerts aux capitalistes » … et à tous ceux qui vont le signer

Adoptée à l’unanimité par les délégués au 5e Congrès national du Parti ouvrier indépendant démocratique 

Travailleuses et travailleurs, militantes et militants, jeunes ! 

Ce 22 janvier 2022, plus de 20 000 travailleurs, militants ouvriers et jeunes ont signé l’appel lancé début novembre 2021 par le POID. 

Nous sommes plus de 20 000 à dire : « En deux ans, le gouvernement Macron a offert près de 600 milliards aux capitalistes […]. La démocratie exige : ces 600 milliards doivent être rendus au peuple, pour financer les hôpitaux, l’école et les services publics, pour augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux. » 

Cette exigence était au cœur du meeting national du POID le 22 janvier à Paris auquel plus de 1 500 travailleurs, militants et jeunes venus de toute la France ont participé, malgré toutes les difficultés de la situation. 

Ces 600 milliards d’euros que le gouvernement Macron a offerts aux capitalistes et aux banques (dont la première tranche de 343 milliards d’euros a été votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale le 19 mars 2020) représentent plus de deux fois le budget annuel de la nation. 

Contrairement aux mensonges du gouvernement qui prétend que ces sommes ont été utilisées pour lutter contre la pandémie ou « relancer l’économie », l’essentiel de ces 600 milliards a été donné aux grandes entreprises capitalistes et aux banques, qui s’en sont servis pour engraisser les actionnaires, les spéculateurs et pour licencier (lire au verso). 

Chaque travailleur, chaque jeune, chaque mère de famille peut le constater : ces 600 milliards, nous en payons le prix fort chaque jour. 

Chaque licenciement qui jette une famille ouvrière dans la misère ; chaque infirmière qui manque dans un service hospitalier au péril de la vie des patients ; chaque enseignant non remplacé plongeant la jeune génération dans le naufrage scolaire ; chaque étudiant qui se prive d’un repas sur deux… c’est le prix que nous payons pour ces 600 milliards ! 

Pourtant, il n’y a aucune fatalité ! Les travailleurs le montrent quand, sous toutes les formes, ils se mobilisent avec leurs syndicats pour arracher les revendications, dans cette vague de grèves dont La Tribune des travailleurs rend et rendra compte le plus largement possible chaque semaine. 

Nous l’affirmons : un gouvernement véritablement au service de la majorité, au service du peuple travailleur, en un mot, un gouvernement ouvrier, reprendrait aux capitalistes ces 600 milliards pour les affecter, tout de suite, aux hôpitaux, à l’école publique, aux services publics, au logement, à l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux. Il faudrait, par exemple, à peine 5 milliards d’euros par an pour embaucher les 100 000 infirmières qui manquent dans les hôpitaux. 5 milliards… une goutte d’eau comparée aux 600 milliards. 

Alors, nous vous lançons un appel. À vous tous, les 20 000, qui avez signé, et à vous tous qui ne l’avez pas encore fait mais partagez avec nous cette exigence : 

développons ensemble la campagne pour la réquisition des 600 milliards d’euros ! Ensemble, faisons signer l’appel massivement à la porte des entreprises, des écoles, des universités, dans les cités et les quartiers populaires, dans chaque manifestation de résistance des travailleurs et de la jeunesse. Ensemble, construisons la force qui donnera confiance aux millions et aux millions d’exploités et d’opprimés pour aller réclamer leur dû (1) ! 

Pour renforcer cette campagne, nous vous appelons à prendre votre place dans ce combat en rejoignant le Parti ouvrier indépendant démocratique, en diffusant La Tribune des travailleurs

(1) Nous nous adresserons aux candidats du PS, du PCF et de LFI à l’élection présidentielle ainsi qu’aux députés de ces partis qui ont participé au vote unanime du 19 mars 2020 pour les appeler à revenir sur ce vote, à se prononcer pour la réquisition des 600 milliards, à rompre l’accord avec le gouvernement Macron.


600 milliards d’euros : d’où viennent-ils, à quoi ont-ils servi ? Travailleurs, militants, jeunes : le savez-vous ? 

Le 19 mars 2020, l’Assemblée nationale unanime (dont les députés PS, PCF, LFI*) vote le projet de loi de finances rectificative (PLFR) : 2 milliards pour les hôpitaux… et 343 milliards « d’aide aux entreprises  ». 

Le 17 avril 2020, une rallonge de 65 milliards porte ce plan à 408 milliards. Sur ces 408 milliards, 315 sont destinés au « soutien à la trésorerie des entreprises », 20 milliards au « soutien aux entreprises stratégiques », 24 milliards pour financer le chômage partiel (prenant ainsi en charge ce que les patrons doivent payer), etc. 

Au printemps 2020, le gouvernement ajoute 50 milliards d’euros d’allègements fiscaux et sociaux en faveur des grands patrons.
Le 3 septembre 2020, le gouvernement adopte un nouveau plan de « relance » de 100 milliards d’euros. Le 23 octobre 2021, Macron ajoute un nouveau plan de 34 milliards. 

343 + 65 + 50 + 100 + 34, ce sont 592 milliards, et près de 600 milliards si l’on ajoute les subventions de l’État aux entreprises et les exonérations de cotisations sociales accordées en temps « normal ». 

D’où viennent ces 600 milliards ? 

Du budget de l’État, c’est-à dire-des impôts directs et indirects des contribuables (dont la majorité sont des travailleurs). Autant d’argent en moins pour les services publics : hôpitaux, écoles, communes, etc. 

Des caisses de la Sécurité sociale, c’est-à-dire de l’argent du salaire différé des travailleurs. 

Qu’est-ce que cela représente ? 

600 milliards d’euros, c’est plus du double du budget annuel de la nation. C’est dix fois le budget annuel de l’Éducation nationale. 

À quoi ont servi ces 600 milliards ? 

À engraisser encore plus les capitalistes, les actionnaires et les banques. Les records battus en 2020-2021 par les entreprises du CAC 40 s’expliquent « principalement en raison de l’argent public versé sans condition par les gouvernements et les banques centrales », dit le rapport d’Oxfam (janvier 2022). 

À supprimer des emplois et à licencier. Les prêts garantis par l’État (PGE) accordés aux banques ont permis à celles-ci de prêter aux entreprises à condition d’être « plus compétitives » en se débarrassant des secteurs « non rentables ». C’est ainsi que la suppression de 6 595 emplois a été réalisée par Air France, bénéficiaire d’un PGE de 7 milliards d’euros, et de 4 600 emplois (et la liquidation de sous-traitants comme la SAM, 350 emplois) par Renault, bénéficiaire d’un PGE de près de 5 milliards. 

Ces 600 milliards doivent être repris aux capitalistes, rendus au peuple et affectés aux besoins des travailleurs, des chômeurs, des retraités et de la jeunesse ! 

La Tribune des travailleurs tient à la disposition de tout travailleur, militant, jeune qui le demandera un supplément exposant l’ensemble des faits permettant de juger par soi-même.
Chaque semaine, lisez La Tribune des travailleurs, abonnez-vous 

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* Ce vote unanime est consultable sur le site de l’Assemblée nationale :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2019-2020/deuxieme-seance-du- jeudi-19-mars-2020 

Communiqué – Guadeloupe : arrêt immédiat de la répression contre Eli Domota !

Guadeloupe : arrêt immédiat de la répression contre Eli Domota !

Le Parti ouvrier indépendant démocratique exprime son indignation après la répression coloniale dont a été victime Eli Domota, porte-parole de LKP et ancien secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe, le 30 décembre.

Eli Domota participait à une manifestation pacifique à Petit-Pérou, dans le cadre de la grève générale engagée le 15 novembre, lorsque la gendarmerie a brutalement dispersé les manifestants, les aspergeant au visage de gaz lacrymogène, plaquant au sol et menottant Eli Domota et d’autres militants. Eli Domota a été placé en garde-à-vue, avant d’être libéré.

Le Parquet de Pointe-à-Pitre a alors fait savoir qu’Eli Domota est « convoqué devant le tribunal correctionnel le 7 avril 2022 des chefs de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique sans ITT et refus de se soumettre aux prélèvements obligatoires. » Il est pourtant évident sur les images diffusées par Canal 10 qu’Eli Domota n’a opposé aucune résistance lors de son arrestation brutale, continuant à demander « l’ouverture de négociations ». Quant aux « prélèvements obligatoires », il s’agit en réalité des prélèvements ADN habituellement réservés aux délinquants sexuels, que l’on prétend imposer aux responsables et militants syndicaux en Guadeloupe et que ceux-ci refusent à juste titre.

Le POID s’associe à la caractérisation faite par Maïté Hubert-M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG, qualifiant cette arrestation de « provocation », et « d’atteinte grave à une liberté fondamentale qu’est le droit de faire grève ».

Le POID rappelle que le collectif des organisations en lutte en Guadeloupe (dont Eli Domota est l’un des porte-paroles) a transmis depuis le 2 septembre au préfet de Guadeloupe, représentant du gouvernement Macron, une liste de 32 revendications des travailleurs et de la population. Cela fait bientôt quatre mois que les autorités françaises refusent toute négociation avec les trente organisations du collectif sur ces revendications.

La seule réponse du gouvernement Macron aux revendications légitimes des travailleurs, du peuple guadeloupéens de leurs organisations, c’est la répression coloniale.

Le POID considère que le mouvement ouvrier en France a la responsabilité de se dresser contre la répression qui frappe Eli Domota et les militants et organisations de Guadeloupe, d’exiger la levée des poursuites judiciaires à son encontre et l’ouverture immédiate des négociations avec les organisations guadeloupéennes. Le POID est disponible pour participer à toute initiative unitaire sur ces mots d’ordre.

Il exprime à Eli Domota, au LKP et à l’UGTG toute sa solidarité.

Daniel Gluckstein, secrétaire national du POID,

Montreuil, le 31 décembre 2021, 13 heures

Communiqué

100 femmes sont mortes depuis le début de l’année des coups reçus de leur conjoint ou ex-conjoint

COMMUNIQUÉ

100 femmes sont mortes depuis le début de l’année des coups reçus de leur conjoint ou ex-conjoint. Des milliers d’autres subissent ces violences chaque jour.

Crimes atroces qui posent la question des outils mis à disposition de leur prévention et des moyens et de la protection des femmes*. Crimes atroces qui doivent être châtiés sans indulgence. Crimes atroces pourtant qui se répètent d’année en année, et dans des proportions variables, dans tous les pays et sur tous les continents.

À cette échelle, on ne saurait réduire la situation à une somme de faits divers touchant des individus… Il faut aller à la racine de cette situation. Aux États-Unis, quand les assassinats de Noirs par la police ne cessent de se répéter, la notion de racisme institutionnel finit par s’imposer. La racine du racisme institutionnel, c’est le système fondé sur l’exploitation capitaliste. Tous les combats, légitimes et indispensables, menés aux États- Unis contre le racisme institutionnel qui frappe les Noirs, pointent de fait le système capitaliste lui-même.

Les assassinats de femmes par leur conjoint ou ex- conjoint ont souvent aux yeux de leurs auteurs la justification implicite qu’elles ont osé « le » quitter. Dans une société patriarcale, la conjointe doit être la « propriété » de l’homme. Dès lors qu’elle cherche à s’en échapper, c’est intolérable.

Le combat pour l’égalité effective des femmes et des hommes pointe du doigt le patriarcat. À l’époque du capitalisme, le système patriarcal qui fait de la femme la « propriété » exploitée de son conjoint s’imbrique au système capitaliste qui fait du prolétaire la « propriété » exploitée du capitaliste. C’est pourquoi le Parti ouvrier indépendant démocratique inscrit dans son programme la lutte pour en finir avec le capitalisme fondé sur la propriété privée des moyens de production et inscrit dans ce combat la lutte pour en finir avec le patriarcat.

Pour le Parti ouvrier indépendant démocratique, Les secrétaires nationales et les secrétaires nationaux

* Aujourd’hui, selon la Fondation des femmes, 40 % des femmes victimes de violences conjugales n’obtiennent pas d’hébergement lorsqu’elles veulent fuir un conjoint violent et seules 12 % obtiennent une place adaptée, avec un accompagnement juridique et psychologique. Il faudrait, pour répondre aux demandes, multiplier le nombre de places par 3 à 5, et le budget par 5 à 8, pour atteindre entre
398 et 663 millions d’euros.

Rappelons que depuis le début de la pandémie, 600 milliards d’euros ont été offerts aux capitalistes. Les sommes nécessaires pour créer les places d’hébergement représentent une infirme partie de
ces sommes colossales.

Pour le POID, il est urgent de confisquer ces 600 milliards pour répondre aux besoins urgents des femmes victimes de violences et, au-delà, pour répondre aux besoins de toute la population, en les affectant aux hôpitaux, à l’école, aux services publics.

Le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) alerte travailleurs, militants et jeunes de France sur la situation en Guadeloupe

Le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) alerte travailleurs, militants et jeunes
de France sur la situation en Guadeloupe.

Voilà plus de deux mois et demi, le 2 septembre, les principales organisations ouvrières et démocratiques de Guadeloupe ont déposé en préfecture une liste précise de trente-deux revendications exprimant les aspirations légitimes des travailleurs et du peuple guadeloupéens, qui vont bien au-delà de la demande légitime d’abrogation de la loi du 5 août et du pass prétendument «sanitaire». Le 23 septembre à nouveau, les organisations sont allées demander en préfecture qu’on les entende.

Le 29 septembre, le préfet rejetait l’ensemble des propositions et mettait fin à toutes les négociations, expliquent les organisations concernées. Face au refus des autorités françaises de toute négociation sur leurs revendications, les principales organisations syndicales ont décidé d’appeler à une grève générale illimitée à partir du 15 novembre. Grève largement suivie par les travailleurs de nombreux secteurs professionnels et soutenue massivement par la population.

Et à nouveau, comme l’a résumé Maïté Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) sur Guadeloupe-La 1re : « La seule réponse (de l’État) face aux revendications, c’est toujours la répression, comme en mai 1967*. » Le 19 novembre, le préfet a décrété l’état d’urgence. Le 20 novembre, le ministre de l’Intérieur a envoyé des unités du RAID et du GIGN, utilisées lors d’actes terroristes ou de prises d’otage. Le 22 novembre, une trentaine de manifestants arrêtés sont jugés en comparution immédiate, menacés de lourdes peines. Les organisations ouvrières et démocratiques guadeloupéennes ont raison d’affirmer que « la détérioration du climat social n’est que le résultat du pourrissement volontairement orchestré par l’État » (communiqué du 19 novembre).

Aucun travailleur, aucun militant, aucun jeune en France ne peut accepter l’attitude du gouvernement Macron et de ses représentants en Guadeloupe qui refusent obstinément l’appel réitéré à nouveau par Eli Domota au nom des organisations engagées dans la grève, à « l’ouverture de négociations sur la base des revendications ». Aucun travailleur, aucun militant, aucun jeune en France ne peut accepter que l’on envoie le RAID et le GIGN contre des travailleurs, des jeunes, des mères de famille qui revendiquent leurs droits légitimes.

Tout travailleur, tout militant, tout jeune de France ne peut que reconnaître ses propres revendications, dans la plate-forme en trente-deux points, de « l’arrêt des licenciements et des suppressions d’emploi » et « l’augmentation généralisée des salaires, des minima sociaux, des allocations chômage et des pensions de retraite », à l’exigence de « recrutements de soignants et de personnel dans les hôpitaux », ou encore de « recrutements de personnels techniques et encadrant, pour le dédoublement des classes et le respect des mesures sanitaires dans les écoles ».

Il est donc du devoir du mouvement ouvrier et démocratique, de toute organisation se réclamant des travailleurs, en France :

d’exiger l’arrêt de la répression, le retrait du RAID et du GIGN, la libération des emprisonnés ;

d’appuyer l’appel des organisations guadeloupéennes à l’ouverture de véritables négociations sur la base de la plate-forme des trente-deux revendications.

Le POID exprime sa solidarité inconditionnelle aux travailleurs et au peuple de Guadeloupe, ainsi qu’à leurs organisations. Il répondra à tout appel à manifester cette solidarité.

* En mai 1967, les gendarmes mobiles répriment dans le sang la grève des ouvriers du bâtiment, faisant plus de 80 morts.

3 000 classes fermées aujourd’hui… Et combien demain ?

3 000 classes fermées aujourd’hui… Et combien demain ?

Selon les chiffres officiels, le nombre de classes fermées dans les écoles maternelles et élémentaires a été multiplié par plus de cinq en dix jours (de 545 le 3 septembre à 3 000 le 13 septembre).

Pourquoi les classes ferment-elles ?

Dans les écoles primaires, la mise en œuvre du protocole « sanitaire » du ministre Blanquer entraîne la fermeture d’une classe pour une semaine dès le premier cas avéré de Covid-19.

Dans les collèges et les lycées, dès qu’un élève est contaminé, les élèves non vaccinés doivent s’isoler chez eux et « poursuivre leurs apprentissages à distance » pendant sept jours.

Que va-t-il se passer au cours des semaines qui viennent ?

Blanquer se veut confiant : « Nous nous attendons à ce que cela augmente ces prochains jours puis se stabilise, avant de redescendre, si cela suit la courbe que nous avons eue à chaque retour de vacances. » affirme-t-il, tranquillement, le 13 septembre (Le Parisien).

Qui peut faire confiance à Blanquer ?

Rien ne permet de dire que la situation est en train de se stabiliser.

3 000 classes aujourd’hui, c’est l’équivalent de 80 000 élèves. Combien de dizaines de milliers d’élèves supplémentaires concernés par une fermeture si la situation se dégrade ?

Quand bien même la situation se stabiliserait (ce que, répétons-le, personne ne peut affirmer), les conséquences sont dramatiques :

  • Des dizaines de milliers d’élèves (et encore plus demain) à nouveau, en cette rentrée, privés de l’enseignement auquel ils ont droit.
  • Des dizaines de milliers de parents qui, du jour au lendemain, doivent trouver une solution pour la garde de leurs enfants.
  • Des milliers d’enseignants qui sont, une fois de plus, confrontés à la gestion des cours en hybride (présentiel et distanciel).

Alors que la troisième année scolaire consécutive s’engage sous le signe de l’épidémie, le gouvernement fait le choix de ne dégager aucun moyen supplémentaire pour protéger les élèves et les personnels, notamment en dédoublant les classes. Pire, il licencie des milliers de professeurs contractuels.

Il faut empêcher le massacre scolaire de toute une génération !

Il faut, pour cela, embaucher massivement et immédiatement des enseignants et des personnels, dédoubler les classes, réquisitionner les locaux !

Telle est la position du POID.

Pour l’accueil inconditionnel de tous les réfugiés afghans

Pour l’accueil inconditionnel de tous les réfugiés afghans

Le bureau national du POID constate :

Pour l’accueil inconditionnel de tous les réfugiés afghans

  • que l’accord signé en février 2020 entre l’administration Trump et les talibans, accord intégralement mis en œuvre par l’administration Biden, et d’où découle le retrait des troupes de l’OTAN, ne répond nullement à l’aspiration légitime du peuple afghan à disposer de lui-même ;
  • qu’un nouveau coup est ainsi porté au peuple afghan, livré aux talibans par l’administration Biden, après vingt ans de guerre et d’occupation militaire de l’OTAN (occupation à laquelle tous les gouvernements français successifs ont participé depuis 2001) ;
  • que ces développements s’inscrivent dans la « nouvelle stratégie » annoncée par Biden dans son discours du 31 août 2021, visant en particulier à accentuer les pressions économiques, diplomatiques et militaires contre la Chine.

Le POID a participé à la Conférence mondiale contre la guerre, l’exploitation et le travail précaire (Mumbai, Inde, novembre 2016) aux côtés, notamment, de militants ouvriers d’Afghanistan et de militants ouvriers des États-Unis combattant contre la guerre. Le Manifeste de la Conférence de Mumbai, constituant le Comité ouvrier international contre la guerre et l’exploitation, pour l’Internationale ouvrière (COI), affirmait en particulier : « À ceux qui prétendent que ces guerres sont justifiées parce qu’elles sont menées au nom du combat contre les dictatures et/ou contre le terrorisme, nous répondons par les faits. Les faits établissent que c’est pour garantir sa survie que le système impérialiste déchaîne la barbarie. » Cela vient d’être confirmé une nouvelle fois.

Le POID a accueilli, le 8 mars 2019, dans l’assemblée de sa commission femmes travailleuses, une militante de la Gauche radicale d’Afghanistan pour témoigner de la situation des femmes afghanes sous l’occupation de l’OTAN, femmes aujourd’hui livrées aux talibans par ceux-là mêmes qui prétendaient les « libérer des talibans » en 2001. C’est pourquoi le POID s’est toujours prononcé pour le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, comme de tous les pays où elles interviennent.

Le bureau national du POID exprime sa solidarité avec le peuple afghan, et en particulier avec les militants du mouvement ouvrier et démocratique appelés à combattre dans des conditions encore plus difficiles qu’elles ne l’étaient. Il approuve la constitution par La Tribune des travailleurs du fonds de solidarité avec les militants afghans.

Considérant que l’impérialisme français, en participant à la guerre, à l’occupation et en se rangeant derrière Biden, porte une lourde responsabilité dans la situation, le POID condamne les déclarations honteuses de Macron sur les « risques de flux migratoires irréguliers » (17 août) et ceux de la ministre Schiappa écrivant, à propos de ceux qui fuient la terreur des talibans : « Nous ne pourrons pas les accueillir tous sur notre sol » (Le Monde, 2 septembre).

Conformément aux traditions de la Révolution française qui affirmait dans sa Constitution de 1793 que « le peuple français donne l’asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté », le POID considère que tel devrait être la position unanime de toutes les organisations ouvrières et démocratiques dans notre pays que d’exiger du gouvernement Macron : « Ouvrez les frontières ! Accueil inconditionnel de tous les réfugiés ! »

Le bureau national du Parti ouvrier indépendant démocratique, samedi 4 septembre 2021.