Réforme des retraites Ils abattent leurs cartes

A la une de la Tribune des travailleurs du 25 septembre 2019

Depuis des mois, le gouvernement Macron-Philippe-Delevoye concocte sa réforme des retraites.

Il s’agit d’en finir avec les 42 régimes spéciaux et de mettre en place un système « universel » par points pour remettre en cause l’ensemble des droits collectifs.

Chaque jour, de nouvelles annonces montrent à quel point ce nouveau système est une entre- prise de liquidation de tout ce qui existe actuellement :

• La pension de réversion versée au conjoint survivant jusqu’à présent à partir de 55 ans ne serait plus versée qu’à partir de 62 ans (L’Opinion, 17 septembre 2019).

• Alors que Delevoye assure que 10 euros cotisés donneront un point qui rapportera 0,55 euros de retraite, des experts prouvent, chiffres à l’appui, que le rendement réel sera de 4,95 % et non de 5,5 % (groupe d’experts de l’Institut de la protection sociale, IPS).

• Il faudra allonger de deux ans l’âge moyen de départ à la retraite, qui devra passer de 63 à 65 ans, soit par relèvement de l’âge minimum, soit par l’instau- ration d’un âge pivot, soit par un allongement de la durée de cotisation (Jean Peyrelevade, ancien directeur de cabinet ministériel, Les Echos, 11 septembre).

C’est contre ces mesures et contre l’ensemble de la réforme des retraites du gouvernement que se mobilisent des centaines de milliers de travailleurs, en faisant grève et manifestant, les 13, 16, 19, 21 et 24 septembre.

Au centre de toutes les discussions, dans les entreprises, dans les manifestations : « Comment y arriver ? Il faut s’y mettre tous ensemble. On y travaille. »

Tel est l’objectif de la rencontre nationale des comités pour l’unité pour le retrait de la réforme des retraites du 12 octobre : combattre pour l’unité à tous les niveaux pour la grève générale pour le retrait de la réforme Macron-Delevoye, salariés du public ou du privé, syndiqués, non syndiqués.

Appel du IIIᵉ Congrès du POID « Un fait révoltant »

Nous, délégués au IIIe Congrès du Parti ouvrier indépendant démocratique, venus de 62 départements, nous voulons informer les travailleurs et les jeunes d’un fait révoltant dont nous avons discuté dans notre congrès. 

Au moment même où Macron réunit les élus et engage son prétendu « grand débat national », l’agence gouvernementale France Stratégie publie à la demande du gouvernement une note intitulée « Où réduire le poids de la dépense publique ? » *. 

Cette note dénonce les retraites et l’assurance maladie comme pesant le plus lourd dans les dépenses de l’État. 

Mensonge ! La Sécurité sociale, comme les régimes de retraite, ce n’est pas le budget de l’État, c’est le salaire différé des travailleurs, partie intégrante du salaire ouvrier ! 

Honte ! Cette note gouvernementale affirme en toutes lettres que les travailleurs, en France, bénéficient de pensions trop élevées et qu’ils sont beaucoup trop riches comparativement aux travailleurs des autres pays d’Europe. En fait, dans tous les pays les travailleurs sont confrontés aux mêmes attaques de l’Union européenne et des gouvernements à ses ordres. 

La note gouvernementale dénonce le fait que les travailleurs en France vivent trop longtemps à la retraite comparés à ceux des autres pays. L’objectif est clair : il faut que les travailleurs partent plus tard à la retraite avec des pensions amputées. Bref, que notre vie s’achève plus tôt qu’aujourd’hui et dans des conditions misérables. 

Voilà ce que Macron voudrait imposer en déchaînant une répression féroce contre les travailleurs et les jeunes et en voulant supprimer le droit de manifester. 

Voilà ce que Macron a mis au point pendant qu’il amuse la galerie avec son grand débat. 

Il faut faire cela, prétend-il, pour réduire les dépenses de l’État. Réduire les dépenses de l’État ? Et les 40 milliards d’euros versés aux patrons au titre du CICE prétendument pour créer des emplois et qui n’en ont jamais créé un seul ? Et les 57 milliards de dividendes versés aux actionnaires des 40 groupes du CAC 40 pour l’année dernière, produits de l’exploitation des travailleurs ? Et les 41 milliards d’intérêts de la dette versés aux grandes banques internationales ? 

Le « grand débat » n’est pas seulement un écran de fumée, c’est une mystification sur le fond : derrière le rideau du « grand débat » de nouveaux coups, les plus brutaux, se préparent contre les droits des travailleurs, coups auxquels Macron voudrait associer ceux qu’il appelle les « corps intermédiaires », les élus et les syndicats de travailleurs. 

C’est bien une politique de classe que Macron met en œuvre, la politique dictée par les banquiers, les capitalistes, les spéculateurs et l’Union européenne. 

À cette politique de classe, nous estimons urgent que s’oppose une autre politique de classe. Celle-ci se concentre dans un mot d’ordre très simple : « Ne touchez pas à nos régimes de retraite ! Retrait du projet de réforme du gouvernement ! ». Et aussi : retrait de toutes les contre-réformes qui frappent la SNCF, le droit du travail, les services publics et l’instruction publique. 

L’unité des travailleurs et de la jeunesse est indispensable. S’il s’agit de bloquer cette offensive du gouvernement, il n’y a pas trente-six façons : la grève générale ouvrière est le seul moyen pour défendre et préserver les intérêts du peuple travailleur face à une minorité de profiteurs et de spéculateurs qui n’ont d’autre préoccupation que de faire grossir leurs profits. 

On entend de toute part : il n’y a pas de perspective politique. Si, il y a une perspective politique. Chasser Macron, mais pas seulement : chasser la Ve République et ses institutions antidémocratiques, en finir avec les diktats de l’Union européenne, abroger ses traités et former un gouvernement ouvrier qui prenne les mesures indispensables de préservation du peuple travailleur. 

À cet effet, notre congrès a adopté un projet de programme d’action politique que nous soumettons à la discussion. Non seulement pour ses propositions concernant le gouvernement ouvrier, mais aussi pour ses propositions d’action : nous voulons aider à ouvrir la voie à l’action de millions et de millions d’hommes, de femmes, de jeunes, de toute la classe ouvrière rassemblée qui abattra cette politique de misère et de déchéance. 

Voici, résumées brièvement, les propositions de notre congrès. À ceux qui les partagent, nous proposons de travailler à une construction commune pour bâtir dans ce pays un parti ouvrier se situant sur le terrain de classe. 

À tous, nous faisons la proposition de venir en discuter dans les réunions publiques et assemblées que le POID organisera dans tous les départements de ce pays dans les prochaines semaines. 

* https://www.strategie.gouv.fr/publications/reduire-poids-de-depense-publique 

Adopté à l’unanimité 

Lisez toutes le compte-rendu du IIIe congrès du POID dans La Tribune des travailleurs.

Prenez contact avec le POID. 


Appel du VIème Congrès du POID

Pour la paix, le pain, la justice sociale
et la démocratie.
Une urgence : chasser Macron et sa politique

Meeting européen contre la guerre, Dimanche 4 juin, 14 heures, Paris, Espace Charenton

Meeting européen contre la guerre, dimanche 4 juin, 14 heures, Espace Charenton, 327, rue de Charenton, 75012 Paris (métro ou Tram Porte-de-Charenton)

Sous la présidence de Daniel Gluckstein, secrétaire national du POID, prendront la parole notamment :

– Hasina Sadet, Gauche radicale d’Afghanistan

– Audrey White, Stop the War Coalition, Liverpool, Grande-Bretagne

– Andreas Gangl, syndicaliste Ver.di chez Amazon, Allemagne

– Lillo Fasciana, syndicaliste, Italie

– Reme Martin, militante ouvrière, État espagnol

– Un militant de la Coalition des socialistes contre la guerre (Russie)

– Un militant de la Fédération des jeunes révolutionnaires (FJR)

– Un jeune engagé dans la campagne contre le Service national universel obligatoire

– Christel Keiser, secrétaire nationale du POID

–Des militants ouvriers activement engagés dans la lutte de classe pour la défense des revendications

Les enfants sont les bienvenus et disposeront d’un espace réservé encadré par des animateurs compétents.

Cessez-le-feu immédiat !

Non à la loi de programmation militaire !

Non à la loi de programmation militaire !

Qu’est-ce que la loi de programmation militaire (LPM) ?

La LPM « fixe les orientations de la politique de défense pour les années 2024-2030 ». Elle intègre toutes les dépenses régulières consacrées à la Défense.

La LPM proposée pour 2024-2030 s’élève à 413 milliards d’euros, soit une augmentation de 40 % du budget de guerre.

Et bien plus en réalité, car la LPM « n’inclut pas les moyens dédiés au soutien militaire à l’Ukraine qui seront financés par ailleurs » (site « Vie publique »).

À quoi vont servir ces 413 milliards ?

Au renforcement du programme nucléaire (avec notamment un nouveau porte-avion nucléaire) et du renseignement, à des investissements dans les défenses cyber, sol-air, spatiale et maritime, à de nouveaux armements, à augmenter les effectifs du ministère des Armées. Ils incluent aussi les robots et drones, l’intelligence artificielle…

Cette augmentation considérable répond aux exigences de l’impérialisme américain et de l’OTAN : augmenter les dépenses militaires à hauteur de 2 % du produit intérieur brut (PIB). Pour la France, cet objectif sera atteint en 2025.

Quelles conséquences pour les travailleurs ?

Le gouvernement, pour financer son budget de guerre, veut réduire de 7 milliards les dépenses publiques.

Plusieurs pistes sont annoncées : rendre payant le compte personnel de formation, supprimer les contrats aidés, réduire les indemnités journalières de la Sécurité sociale, réduire les crédits accordés à la politique du logement.

On l’aura compris : pour financer ses guerres, le gouvernement a décidé de s’en prendre encore un peu plus aux travailleurs et à leurs familles, et en particulier aux plus précaires… et aux travailleurs malades.

Non à la loi de programmation militaire !

L’argent pour les services publics, pour les retraites et pour les salaires,
pas pour la guerre !

 

Retrait de la réforme des Lycées Professionnels !

Retrait de la réforme des lycées professionnels !

Après la réforme des retraites, Macron engage celle des lycées professionnels.
Une réforme qui devrait s’appliquer dès septembre 2023.

Deux objectifs

  • Placer les lycées professionnels, leurs élèves et leurs enseignants sous le contrôle direct des patrons des entreprises locales.
  • Et aussi surexploiter la jeunesse dès l’âge de 15 ans.

Comment ?

En augmentant de 50 % les périodes de stage en entreprise et donc en diminuant le nombre d’heures de cours. De contre-réforme en contre-réforme (dont la dernière en date, celle de Macron-Blanquer en 2018), les heures d’enseignement général, technique et professionnel dispensées aux élèves de lycée professionnel n’ont cessé de diminuer, affaiblissant leur niveau de qualification et leurs chances de réussite dans la poursuite de leurs études.

Avec cette nouvelle réforme, le gouvernement veut, pour les besoins du patronat, faire de ces jeunes une main-d’œuvre prête à l’emploi et sous-payée.

Ainsi, le gouvernement annonce que les stages seront désormais « rémunérés » : 50 euros par semaine en classe de seconde et en première année de CAP, 75 euros en classe de première ainsi qu’en deuxième année de CAP et 100 euros en terminale ! Il s’agit donc de « former » la jeunesse à être surexploitée.

Et ce n’est pas tout : ce ne seront pas les entreprises elles-mêmes qui paieront cette aumône aux stagiaires, mais l’État !
Le gouvernement fait donc cadeau aux patrons d’une main-d’œuvre gratuite et exploitable.

Dans chaque lycée serait installé un « bureau des entreprises », chargé notamment de faire participer les entreprises locales aux « activités du lycée », d’élaborer des cours optionnels et de choisir les formations à ouvrir, à fermer, et le contenu à leur donner…

La principale conséquence

Chaque lycée professionnel aurait des filières, des cours, des « professeurs associés » qui dépendraient… des entreprises locales. Mais alors, que vaudrait un diplôme dont l’existence et le contenu sont décidés localement ? Que vaudrait un diplôme différent selon chaque lycée et chaque lycéen ? Pas grand-chose !

La place des jeunes est à l’école pour apprendre et se former, pas dans les entreprises
pour se faire exploiter !
Entreprise et armée, hors des lycées !
Unité pour le retrait de la réforme Macron-Grandjean-Ndiaye !

 

La feuille de route d’Elisabeth Borne des « 100 jours » : un plan anti-ouvrier

La feuille de route d’Élisabeth Borne
des « 100 jours » : un plan anti-ouvrier

Deux millions et demi de manifestants le 1er-Mai.

Dans toutes les villes et villages du pays, une même exigence : « Macron démission ! », « Dehors Macron et sa réforme avec ! ». Oui, c’est la question centrale : unité pour en finir avec Macron !

D’autant plus qu’Élisabeth Borne a présenté sa feuille de route pour « les 100 jours ».

Ce plan anti ouvrier prévoit :

– d’engraisser les promoteurs immobiliers et de laisser des millions de familles mal logées ;

– de laisser flamber les prix alors qu’il est, chaque semaine, de plus en plus difficile de se nourrir correctement ;

– d’imposer un service du travail gratuit obligatoire pour pouvoir toucher le RSA ;

– de conditionner l’augmentation du salaire des ouvriers à la situation financière des entreprises ;

– d’organiser la chasse aux immigrés.

Oui, la feuille de route de Borne est anti-ouvrière !

Travailleurs, jeunes, ne croyez pas ceux qui vous disent qu’il n’y a rien dans les annonces de Macron et Borne, que leurs paroles sont du vent.

C’est maintenant, sans attendre 100 jours, qu’ils veulent frapper.

C’est maintenant qu’il est urgent de s’opposer à la « feuille de route » de Mme Borne.

Sans attendre, l’unité la plus large doit se réaliser pour dire tous ensemble :

« Dehors Macron ! À bas la Ve république ! Assemblée constituante ! »

Macron veut chasser les patients des urgences !

Macron veut chasser les patients des urgences !

« D’ici à la fin de l’année prochaine, nous devrons avoir désengorgé tous nos services d’urgences », a affirmé Macron le 17 avril.

Depuis, pas un jour ne passe sans que soit annoncée la fermeture temporaire ou définitive d’un service d’urgences.

Les conséquences sont dramatiques : des patients qui attendent plusieurs jours sur un brancard, des patients qui décèdent, faute de soins ou parce qu’ils sont renvoyés chez eux…

Fatalité ? Non, le résultat d’une politique, celle du gouvernement Macron-Borne-Véran-Braun.

« Sous Macron », entre 2016 et 2021, 21 000 lits ont été fermés dans les hôpitaux, dont 5 700 pendant le Covid. Des dizaines de services hospitaliers, de maternités, de services d’urgences ferment du fait de la politique du gouvernement, des milliers de soignants quittent l’hôpital en raison des conditions de travail et des salaires indignes qui leur sont imposés.

Ajoutons, concernant les urgences, que depuis quelques mois, les patients sont triés avec la pré- régulation obligatoire (il faut d’abord appeler le 15) et l’accès aux urgences est parfois limité aux seuls patients transportés par le Samu ou les pompiers.

En réalité, « désengorger les urgences », selon Macron, ce n’est pas rouvrir tous les lits fermés et rendre plus attractives les conditions de travail des personnels, mais bel et bien chasser les patients de l’hôpital.

Et pendant ce temps-là, Macron s’apprête à faire voter sa loi de programmation militaire :

413 milliards d’euros pour la guerre !

Il est urgent de rouvrir tous les services d’urgence 24 heures sur 24, de rétablir le libre accès à l’hôpital pour toute la population, d’embaucher en masse des personnels avec des rémunérations décentes.

Et pour ce faire, il faut prendre l’argent là où il est : dans les milliards offerts aux patrons et dans les milliards du budget de la guerre.

Déclaration du bureau national du POID

Dehors Macron, sa réforme des retraites
et sa loi de programmation militaire !

Dehors Macron, sa réforme des retraites
et sa loi de programmation militaire !

Ce 14 avril, le Conseil constitutionnel a validé la contre-réforme Macron des retraites. Dans la foulée, Macron s’est empressé de la promulguer, malgré le rejet de l’immense majorité du pays. Ainsi va la « démocratie » sous la Ve République, monarchie sans couronne où le président concentre entre ses mains tous les pouvoirs. Une Ve République, qui, sous Macron, dérive de plus en plus vers un régime autoritaire et répressif prêt à tout pour imposer les exigences des capitalistes. Tôt ou tard, il faudra bien que la véritable démocratie soit établie. Elle le sera par le peuple lui-même qui chassera la Ve République et désignera ses représentants à une Assemblée constituante pour décider de ce que doit être une république authentiquement démocratique et sociale.

La contre-réforme est promulguée. Cela ne fait pas pour autant disparaître les millions de travailleurs et de jeunes qui ont fait grève et manifesté depuis trois mois.
Cela ne fait pas pour autant disparaître l’aspiration de l’im- mense majorité à pouvoir vivre dignement de son travail, à se soigner et à l’instruction des jeunes générations.
Certes, les dirigeants de l’intersyndicale n’ont pas voulu entendre la voix qui monte d’en bas dans tout le pays : « Dirigeants, appelez à la grève générale ! » Mais répétons-le : cela ne fait pas pour autant disparaître ce mouvement.

Une nouvelle phase de lutte de classe s’ouvre. Elle se nourrit des leçons de cette première période. Dans nombre d’entreprises, les travailleurs ont construit des comités d’organisation de la grève, ils ont constitué des comités de délégués, des comités de grève. Toutes les revendications demeurent. Pour commencer : l’abrogation de la réforme des retraites. Mais aussi : l’augmentation des salaires, le blocage des prix (notamment des produits de première nécessité), l’interdiction des licenciements, l’annulation de la fermeture de services hospitaliers et de la fermeture de classes…

Une nouvelle étape s’ouvre. Les travailleurs, les jeunes ont pris confiance dans leurs forces. Dans toutes les manifestations, on a entendu les cris : « Macron démission », « À bas le 49-3 ! ».

Le POID, dont les adhérents sont partie prenante de toutes les luttes des travailleurs, combat pour un gouvernement sans Macron, sans guerre, sans patrons, un gouvernement de rupture avec la Ve République.

Cette rupture est une urgence. Car Macron persiste. Dans les prochaines semaines, il veut faire voter la loi de programmation militaire (LPM) en augmentation de 40 % par rapport à la loi précédente : 413 milliards d’euros pour la guerre. Il veut faire payer au peuple ce pillage des ressources de la nation. Ainsi, le gouvernement vient de confirmer auprès de l’Union européenne qu’il va réduire toutes les dépenses publiques, sauf pour l’armée, pour laquelle l’argent coule à flots :
– en réduisant de 5 % toutes les autres dépenses publiques ; – en baissant les salaires des fonctionnaires ;
– en s’attaquant plus encore au droit au logement ;
– en taillant dans les effectifs des fonctionnaires publics territoriaux.

Le plan du gouvernement, dévoilé par Les Échos, c’est ce que Macron appelle lui-même l’« économie de guerre », prix de son engagement toujours plus grand dans la guerre en Ukraine et dans celle qui se prépare en Asie. Cette « économie de guerre » revendiquée par Macron s’inscrit dans la marche à une véritable militarisation de la société, en commençant par la jeunesse. Le gouvernement prépare l’instauration du Service national universel (SNU) obligatoire pour tous les jeunes, tandis que les interventions directes de l’armée se multiplient dans les établissements scolaires pour embrigader les jeunes.

Pour le POID, le devoir des organisations qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie est d’unir leurs forces pour bloquer cette marche à la militarisation du pays.

Le POID soumet à toutes et à tous une plate-forme d’unité contre l’« économie de guerre » de Macron :

  • –  Abrogation de la réforme des retraites !
  • –  Confiscation des 413 milliards d’euros de la loi de programmation militaire pour les affecter aux besoins du peuple travailleur et de la jeunesse (écoles, hôpitaux, salaires, retraites) !
  • –  Non au SNU obligatoire !
  • –  Armée, police hors des établissements scolaires, les jeunes ont besoin d’instruction, pas d’embrigadement !
  • –  Non à la loi de programmation militaire !

Quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel, retrait de la réforme Macron-Borne !

Quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel,
retrait de la réforme Macron-Borne !

Ce 13 avril, pour la douzième fois, répondant à l’appel de l’intersyndicale, les travailleurs et les jeunes manifestent dans tout le pays pour le retrait de la réforme des retraites.

Le 14 avril, le Conseil constitutionnel se prononcera sur la validité de cette réforme.

Il faut être clair : aucun travailleur, aucun jeune ne peut placer ses espoirs et sa confiance dans le Conseil constitutionnel. C’est une institution de la Ve République, c’est-à-dire une institution chargée de défendre les intérêts de la classe capitaliste.

Si ce Conseil déclare cette réforme valide, il ne fera que confirmer ce que des millions de travailleurs et de jeunes savent : cette réforme a pour seule fonction de préserver les profits des capitalistes et d’imposer deux ans de plus de travail, deux ans de plus d’usure et d’exploitation.

Macron joue le pourrissement, il déchaîne la répression.

Quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel, la réforme des retraites est et reste illégitime.

Quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel, la réforme des retraites doit être combattue.

Quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel, la réforme des retraites exige que les organisations syndicales lancent enfin l’appel à la grève générale dans l’unité rassemblant tous les travailleurs et tous les jeunes pour balayer une fois pour toutes cette contre-réforme et bloquer la politique réactionnaire de Macron et de son gouvernement.

Qui conduit le pays au chaos ? Macron et la Vème République ! Qu’ils s’en aillent avec leur réforme des retraites et leur politique anti-ouvrière !

Qui conduit le pays au chaos ? Macron et la Vème République !
Qu’ils s’en aillent avec leur réforme des retraites et leur politique anti-ouvrière !

Rejeté par l’immense majorité du peuple, Macron s’accroche au pouvoir. Il tient parce qu’une poignée de capitalistes et de spéculateurs a besoin de lui pour détruire nos retraites, bloquer nos salaires et faire flamber les prix. Il tient parce que Biden et l’OTAN ont besoin de lui pour étendre toujours plus la guerre (413milliards d’euros pour la prochaine loi de programmation militaire). Il tient parce que la hiérarchie militaire a besoin de lui pour embrigader la jeunesse dans le Service national universel obligatoire (SNU). Il tient parce que la Ve République, c’est le régime du coup d’État permanent qui permet de faire passer des lois sans aucun vote d’une quelconque assemblée. Et quand tout cela ne suffit pas, il déchaîne la répression la plus brutale contre les manifestants qui protestent contre son coup de force.

Faut-il oui ou non rompre avec Macron ?

Il faut dire aussi que Macron tient parce que ceux qui s’opposent à sa politique refusent de rompre avec la Ve République.

Après le vote du 49.3, on a entendu les porte-parole de la Nupes déclarer que « Macron et Borne sont illégitimes » (Ruffin, député LFI) ou que « la Ve République est à l’agonie » (Éliane Assassi, sénatrice PCF) ou encore qu’il faut passer à « une 6e République » par l’élection « d’une Assemblée cons tuante » (Jean-Luc Mélenchon). Tout cela est juste.

Mais alors, pourquoi les dirigeants de la Nupes n’appellent-ils pas à la mobilisation pour que Macron quitte le pouvoir maintenant, pour en finir avec la Ve République maintenant, pour l’élection maintenant d’une Assemblée constituante souveraine ?

Faut-il accepter la réforme au prétexte de son « adoption » par le 49.3 ?

Des millions ont fait grève et manifesté. Depuis le coup de force du 49.3, l’intersyndicale a convoqué une nouvelle journée de grève et de manifestations le 23 mars.

Sans attendre, des manifestations spontanées surgissent dans toutes les villes du pays. Dans certains secteurs, les grèves sont reconduites. Dans de nombreuses entreprises, les travailleurs se réunissent et prennent position avec leurs organisations syndicales pour « la grève tous ensemble, la grève générale jusqu’au retrait appelée par l’intersyndicale nationale ». Souvent, ils accompagnent cette prise de position par la mise en place de comités de délégués de travailleurs pour préparer la grève à tous les niveaux. C’est une certitude : la grève générale jusqu’au retrait, c’est la voie pour contraindre le gouvernement à reculer.

Pour le gouvernement ouvrier

Le Parti ouvrier indépendant démocratique combat pour en finir avec Macron et la Ve République, pour l’instauration d’un authentique gouvernement des travailleurs et de la démocratie.

Le 26 mars, le Parti ouvrier indépendant démocratique rendra hommage à la Commune de Paris, au mur des Fédérés où sont tombés les derniers communards. Premier gouvernement ouvrier de l’histoire, la Commune de Paris, en moins de cent jours, a jeté les bases d’une authentique démocratie sociale et politique fondée sur l’égalité des droits.

Nous combatons pour un gouvernement ouvrier qui aura l’audace de confisquer les centaines de milliards de la spéculation, les centaines de milliards du budget de guerre pour les affecter aux besoins urgents: aux hôpitaux, aux écoles, aux services publics, à l’augmentation générale des salaires et à la garantie des retraites de tous dans les conditions où elles ont été acquises.

Nous combattons pour un gouvernement ouvrier qui ne craindra pas de s’en prendre aux riches pour permettre aux pauvres de se sortir de la misère dans laquelle le gouvernement les plonge toujours plus profondément.

Nous combattons pour un authentique gouvernement ouvrier qui saura établir des relations de paix et de solidarité internationale entre les travailleurs et les peuples du monde entier, rompant avec l’OTAN et l’Union européenne, machines de guerre de la classe capitaliste.

Pour rendre hommage au gouvernement ouvrier de la Commune de Paris de 1871 ;

Pour affirmer la nécessité du gouvernement ouvrier maintenant, en France et à l’échelle internationale ;

Retrouvons-nous le 26 mars

(Rendez-vous à 14 h 30, entrée principale du cime ère du Père-Lachaise à Paris – métro Père-Lachaise)