Non au naufrage de l’hôpital public !
Un homme de 84 ans est décédé aux urgences de l’hôpital de Besançon (Doubs), le 5 janvier, après une attente de dix-huit heures sur un brancard.
La direction de l’hôpital assure que « rien ne permet de faire le lien entre les tensions très fortes que subissent les urgences et le décès de ce patient. »
Mais les syndicats, eux, dénoncent dans la presse « des pics à 80 patients simultanés » aux urgences alors que le service est considéré en tension dès qu’il accueille 30 patients. Ils dénoncent aussi les fermetures de lits (une centaine) et les conditions de travail désastreuses des personnels.
Combien de décès, probablement évitables, aux urgences de l’hôpital de Besançon, et ailleurs ?
Selon le syndicat SAMU-Urgences de France, 23 personnes seraient décédées sur un brancard aux urgences, pour le seul mois de décembre 2022, faute de prise en charge rapide. Et encore ! Ce chiffre ne prend en compte les données que de 13 départements. Le vrai chiffre serait de 150 !
L’urgentiste et syndicaliste Christophe Prudhomme explique que « la surmortalité est de 9 % et peut atteindre 30 % pour les patients les plus graves » quand les services d’urgence sont surchargés.
Ce qui n’empêche pas Macron de persister dans sa politique d’asphyxie des hôpitaux engagée depuis des décennies. Il a déclaré le 6 janvier que la crise des hôpitaux n’était pas « un problème d’argent ».
Dans un communiqué, le Collectif de défense de la santé du Doubs revendique « un plan de sauvetage massif et immédiat, financé, pour former et embaucher massivement les personnels de toutes catégories en leur assurant une rémunération décente ».
Oui, « un plan de sauvetage massif et immédiat » de l’hôpital public, indispensable dans le Doubs, et dans tout le pays !
Il est urgent d’en finir avec les naufrageurs que sont Macron et son gouvernement !