Face au désastre annoncé de la rentrée du ministre Ndiaye Il faut garantir le droit de chaque jeune à un enseignement complet dans toutes les matières et options tout au long de l’année

Face au désastre annoncé de la rentrée du ministre Ndiaye
Il faut garantir le droit de chaque jeune à un enseignement complet dans toutes les matières et options tout au long de l’année

4 000 enseignants auraient dû être recrutés en juin dernier. Ils ne l’ont pas été. Ils ne seront donc pas dans leur classe le 1er septembre 2022. Et que répond le ministre Ndiaye ? « Nous ferons avec les moyens du bord. » Pour les remplacements ? « Le banc de touche est très réduit », ose-t-il expliquer devant une commission de l’Assemblée nationale.

Autrement dit, il annonce que des milliers, des dizaines de milliers de jeunes seront privés d’enseignement, faute en particulier de remplaçants.

Une catastrophe déjà vécue ces deux dernières années par de très nombreuses familles, particulièrement dans les milieux populaires.

Il y a urgence à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir à chaque jeune un enseignement complet tout au long de l’année. Il y a urgence à mettre en place un plan de recrutement exceptionnel de dizaines de milliers d’enseignants : il doit y avoir un professeur dans chaque classe dès la rentrée ; tous les remplacements doivent être assurés.

Et s’il faut pour cela lancer un appel urgent aux étudiants à qui le gouvernement garantirait un vrai salaire pour enseigner, un vrai logement, des conditions facilitées pour passer les concours statutaires par la suite, il n’y a pas à hésiter !

Macron, lui, annonce une nouvelle augmentation du budget militaire.

L’argent doit aller à l’éducation pas à la guerre !

Il faut réquisitionner une partie des 629 milliards d’euros de cadeaux faits par le gouvernement aux capitalistes depuis mars 2020 !

Cela pour que le droit de chaque jeune à un enseignement complet, dans toutes les matières et options, tout au long de l’année soit respecté.

Le POID, et son hebdomadaire, La Tribune des travailleurs, sera inconditionnellement aux côtés des familles, des enseignants qui exigeront un professeur pour chaque classe, dans chaque discipline, à chaque heure de cours.

Parents, jeunes, enseignants : faites-nous parvenir vos témoignages, dressons l’acte d’accusation du gouvernement, menons ensemble cette campagne de défense de l’avenir des jeunes !

Parents, jeunes, enseignants : prenez contact avec les militants du POID, abonnez-vous à La Tribune des travailleurs !

Témoignage d’une mère de famille de Montreuil (Seine-Saint-Denis), relaté par France Bleu :

« C’est épuisant ! » Les cahiers du fils de Fatima parlent d’eux-mêmes. Une partie des pages sont blanches. Il y a des trous entre les exercices et certains ne sont pas terminés.

Le jeune garçon de 9 ans n’a pas eu d’enseignant dans sa classe de CE2 pendant quatre mois, avant les vacances scolaires, se désole sa mère. Il est inscrit dans une école primaire de Montreuil, près de Paris. « On a passé tout l’été pas bien, parce qu’on ne sait vraiment pas ce qui se passera. J’ai juste entendu dire que les effectifs ne sont pas suffisants », explique la Francilienne à France Bleu Paris, les larmes aux yeux. Kylian et ses camarades ont été accueillis dans une classe souvent de niveau inférieur, avec un manque de repères.
« Chaque semaine pratiquement, on recevait un mail pour nous prévenir que l’enseignante n’était pas là », continue Fatima. « On faisait du travail qui était facile, que l’on avait déjà fait en CE1. On dessinait aussi parfois », raconte timidement Kylian. Le retard que son fils a accumulé est la principale préoccupation de sa mère. Elle pense aux années à venir alors que le jeune garçon accède en classe supérieure. « Pour moi il n’a clairement pas le niveau, il passe avec un niveau CE1 quand je vois les cahiers de ma fille, l’aînée de mes deux enfants, cela n’a rien à voir. C’est un retard qu’il ne va jamais rattraper je pense. »