« Un système de santé au bord de la rupture »
La pénurie de personnels soignants « compromet la qualité des soins » et « contribue à la dégradation des conditions de travail », le temps d’accès aux soins trop long « conduit à des pertes de chance pour les patients ».
Qui porte cette grave accusation contre la dégradation du système de santé ?
C’est la très officielle Haute Autorité de santé qui, le 31 mars, a alerté, en conséquence, sur « l’urgence à agir face à un système de santé au bord de la rupture ».
Oui, un système au bord de la rupture quand :
- des patients doivent rester plusieurs jours aux urgences, faute de place dans les services hospitaliers où ils devraient être redirigés (urgences de Limoges) ;
- les personnels soignants doivent gérer 220 passages par jour, sept jours sur sept, contre 135 en moyenne les jours de semaine et 150 à 170 le week-end (urgences pédiatriques de Toulouse) ;
- une dame âgée est retrouvée morte sur un des cinquante brancards qui se sont accumulés tout un week-end dans les couloirs du service (urgences d’Orléans).
Ce ne sont là que quelques exemples d’une situation dramatique pour les patients et les personnels, généralisée à tous les hôpitaux.
A qui la faute ? Les responsables sont ceux qui, au gouvernement – dans la continuité des politiques menées par les gouvernements successifs de droite et « de gauche » – continuent imperturbablement de fermer des lits et des services dans les hôpitaux.
Ces drames pourraient être évités si des personnels soignants étaient recrutés massivement, si leurs salaires étaient augmentés et leurs conditions de travail améliorées.
Pour le POID, ces mesures d’urgence nécessitent la confiscation des milliards offerts aux capitalistes depuis le début de la pandémie ainsi que ceux consacrés au budget militaire.