Ecoles
Ils répondent par la grève au chaos organisé par le gouvernement
Maintenir les écoles ouvertes à n’importe quel prix, sans aucune protection réelle, quitte à laisser circuler le virus : tel est le credo du gouvernement.
Alors, on « assouplit » le protocole : le 3 janvier, il fallait trois tests antigéniques en quatre jours si un cas positif était détecté dans la classe pour pouvoir retourner à l’école ; le 11 janvier, une simple attestation des parents, indiquant que l’autotest est négatif, suffit.
Assouplissement ou pas, la situation reste intenable pour les élèves et leurs parents ; et aussi pour les enseignants, qui sont massivement en grève le 13 janvier, à l’appel de leurs syndicats. Une grève venue d’en bas pour empêcher le chaos organisé par le gouvernement et pour permettre à l’école de continuer à instruire malgré la situation sanitaire.
Parents et enseignants témoignent
« En Seine-Saint-Denis, cela fait bien longtemps qu’on n’a pas vu un remplaçant dans les écoles », explique Cécile, professeure des écoles à Noisy-le-Sec (Seine-Saint- Denis) : « J’ai peur d’être obligée de me mettre en arrêt maladie si j’attrape le Covid. Cela signifierait pour mes élèves un temps plus ou moins long sans enseignant car aujourd’hui, il n’y a plus un seul remplaçant disponible dans toute la France. »
« C’est parti pour la course aux tests ! » indique Céline, enseignante de lycée et mère d’élève à Rouen (Seine- Maritime) : « Le 4 janvier au matin, des élèves sont “exfiltrés” (c’est le terme !) de cours, considérés comme “cas contacts”, et donc contraints de repartir chez eux. Les élèves sont dépités, me demandent comment ils vont pouvoir rattraper les cours. »
« Il faut remplacer immédiatement les enseignants absents ! », affirme Laurie, enseignante, mère d’élève aux Lilas (Seine-Saint-Denis) : « Dans le collège de mon fils, la première semaine de cours a été très perlée. Il est en 3ème. Dans quelques mois, c’est le brevet, et pourtant… 2 heures de cours seulement le lundi sur 6, 1 heure le mercredi sur 3. Pas de cours le vendredi. La semaine suivante, son professeur de français, malade, sera absente pour la deuxième semaine et non remplacée. »
« Laisser des élèves sans cours dans certaines disciplines est totalement inacceptable », s’indigne Arnaud, enseignant à Montreuil (Seine-Saint-Denis) : « Impossible de laisser le gouvernement continuer à détruire l’école, il faut aller exiger les recrutements nécessaires, toutes les protections sanitaires et le rétablissement du bac avec ses épreuves terminales, nationales et anonymes. »
Oui, pour continuer à instruire, il faut recruter immédiatement des milliers d’enseignants, il faut des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air dans les classes, des masques FFP2, du gel… Des revendications maintes fois défendues… et restées lettre morte.
Car pour les satisfaire, il faut confisquer les 600 milliards offerts aux capitalistes depuis deux ans afin de répondre aux besoins des élèves, des parents et des enseignants.