Ça craque de toutes parts dans les hôpitaux

Ça craque de toutes parts dans les hôpitaux

Le 12 novembre, Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP, a déclaré : « On est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l’hôpital. » Cri d’alarme d’autant plus significatif compte-tenu de sa fonction officielle.

Il dénonce « la conséquence d’une politique qui a été menée depuis des années où on a donné des moyens à l’hôpital uniquement sur des critères budgétaires. »

Il a également expliqué que des services d’urgences devaient fermer « faute de médecins » et quedes blocs opératoires ne tournent pas « parce qu’on manque d’anesthésistes-réanimateurs et d’infirmières-anesthésistes. »

Et il a conclu ainsi : « On entend des responsables qui nous disent qu’ils ont mis beaucoup d’argent, c’est vrai, mais on a pris tellement de retard qu’il faut mettre plus d’argent. »

Au bord de l’effondrement… c’est effectivement ce que constatent tous les jours les personnels qui témoignent, à nouveau cette semaine, dans La Tribune des travailleurs.

Oui, ça craque de toutes parts à l’hôpital. Et pas seulement depuis la pandémie. Cette situation est le résultat de la politique menée par les gouvernements successifs, de droite comme « de gauche », depuis des décennies.

De ce fait, aujourd’hui, les délais de rendez-vous à l’hôpital sont interminables, les malades attendent des heures sur des brancards alignés dans les couloirs des services d’urgence, les interventions chirurgicales sont reportées, les patients sont transférés, y compris les enfants.

Une fatalité ? Non ! Une politique contre laquelle se mobilisent les personnels hospitaliers avec leurs organisations syndicales, dans les hôpitaux de l’AP-HP comme dans tout le pays.

Pour sa part, le POID se prononce pour des mesures d’urgence pour l’hôpital, à commencer par :

  • L’abrogation de toutes les contre-réformes de l’hôpital, du numerus clausus imposé en 1971 à la loi Buzyn Ma santé 2022 (transformation de 300 hôpitaux de villes moyennes en hôpitaux de proximité et obligation de l’ambulatoire) en passant par la loi Touraine (création des groupements hospitaliers de territoire) et la loi Bachelot (mise en place des agences régionales de santé).
  • La réquisition des 600 milliards offerts aux capitalistes pour embaucher massivement dans les hôpitaux, rouvrir tous les lits et les services fermés, augmenter les salaires des personnels.

Encadré

La démocratie exige : les 600 milliards doivent être rendus au peuple !

Rassemblons-nous au meeting national, le samedi 22 janvier 2022

Espace Charenton, 327, rue de Charenton, Paris (métro Porte-de-Charenton, ligne 8).

Lisez toutes ces informations dans La Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.


Pour répondre aux besoins urgents des patients et des soignants, pour répondre notamment à la situation dramatique de la pédiatrie hospitalière, il faut embaucher massivement dans les hôpitaux. Et pour cela, il faut réquisitionner les 600 milliards d’euros offerts par le gouvernement aux capitalistes depuis le début de la pandémie.

Réquisition qui pose la question de la rupture avec la politique d’étranglement budgétaire menée depuis des années et celle de la rupture avec la politique du gouvernement Macron-Véran.

La démocratie exige :
les 600 milliards doivent être rendus au peuple !

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Rassemblons-nous au meeting national, le samedi 22 janvier 2022
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