20 % des lits fermés dans les hôpitaux
Un désastre organisé
Le 27 octobre, le « conseil scientifique » mis en place par Macron révèle que 20 % des lits sont actuellement fermés dans les hôpitaux publics, par manque de personnel.
Immédiatement, le ministre de la Santé, Olivier Véran, conteste ce chiffre : « Le chiffre de 20 %, j’aurais tendance, comme ça, à le contester. Et en tout cas, parce que j’aime profondément la science et qu’avant de m’exprimer je vérifie de ne pas raconter n’importe quoi »…
Raconter n’importe quoi ? Véran ne s’en est pas privé au cours des derniers mois ! D’ailleurs, il continue : « La dernière donnée qui m’est remontée, c’est 5 % de lits de médecine temporairement fermés », tout en reconnaissant que « la situation est compliquée » et que « des unités sont contraintes de fermer temporairement. »
La Tribune des travailleurs a décidé de mener son enquête. Une enquête, certes non exhaustive, mais dont les résultats, transmis par nos correspondants, font froid dans le dos.
Par exemple :
- 36 lits supplémentaires devraient être fermés à l’hôpital de Tours (Indre-et-Loire), qui s’ajoutent aux 130 déjà fermés depuis 2018.
- 100 lits fermés à l’hôpital de Blois (Loir-et-Cher) : dont 10 à la maternité, 15 en chirurgie, 10 en psychiatrie, 5 en court séjour gériatrique…
- 5 lits fermés en psychiatrie depuis le début de l’année à l’hôpital de Pontarlier (Doubs)
- 63 lits fermés au centre hospitalier de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Quant aux hôpitaux de l’AP-HP, selon les propos mêmes de son directeur général, Martin Hirsh, « la situation est périlleuse »… Il manque en effet 127 lits à Cochin (15 %), 172 lits à Pompidou (24 %), 85 à Garches dans les Hauts-de-Seine (30 %), 225 à la Pitié-Salpêtrière (14 %) … Le total des lits fermés à l’AP-HP est de 3 566 sur 20 000.
Ces chiffres ne tombent pas du ciel. Ils sont le résultat de la politique menée par les gouvernements successifs, de droite comme « de gauche », depuis des décennies. Politique poursuivie et aggravée par le gouvernement Macron-Véran, conduisant à un désastre sanitaire.
Il est urgent de rompre avec cette politique catastrophique. Il est urgent de redonner aux hôpitaux les moyens de soigner.
Confiscation des 594 milliards offerts aux patrons !
Affectation de ces milliards à l’embauche massive de personnels et à leur formation, à la réouverture de tous les lits fermés, à l’augmentation des salaires !