Du 1er janvier au 1er octobre, les tarifs réglementés du gaz ont augmenté de 60 %, chiffre officiel établi par la Commission de régulation de l’énergie. Castex ose annoncer une « prime énergie » de 100 euros… de qui se moque-t-il ? 100 euros, c’est moins d’un mois de consommation moyenne de gaz pour une famille ouvrière. Et encore : la moitié des familles qui se chauffent au gaz seraient exclues de cette prime !
On nous dit : « On n’y peut rien, l’activité reprend, donc les prix augmentent. » On nous dit : « Il faut bien payer la taxe CO2 imposée par l’Union européenne pour lutter contre la pollution. » Mensonges !
En 2000, le gouvernement de Lionel Jospin a organisé ce qui a été appelé « la transposition de gauche » des directives européennes de privatisation du gaz et de l’électricité. Résultat : en quinze ans, Engie – produit de la fusion de Gaz de France privatisé et de Suez – a versé 20 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires.
20 milliards d’euros payés par les usagers sont allés directement dans les poches des actionnaires !
Et ce serait à nouveau aux travailleurs de payer ?
Ce scandale n’a que trop duré. La hausse des tarifs du gaz doit être annulée et les tarifs bloqués ! Le gaz et l’électricité sont des services vitaux pour la population. Ils doivent être renationalisés et les monopoles de service public rétablis.
Et il n’y a pas que le gaz : tous les prix flambent, en particulier ceux des produits alimentaires. Comme toujours, ce sont les familles populaires qui paient et paient sans cesse tandis que les riches, les spéculateurs, les capitalistes s’engraissent à coups de centaines de milliards. Et à partir du 1er octobre, la réforme de l’assurance chômage ampute de 17 % les allocations versées à des centaines de milliers de chômeurs !
Une urgence : en finir avec cette politique, chasser Macron et s’engager sur la voie de la rupture !
S’engager sur la voie de la rupture, cela signifie annuler la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité, revenir aux monopoles de service public, créer les centaines de milliers d’emplois indispensables à l’école, aux hôpitaux, aux services publics et interdire les licenciements !
Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’il n’y a pas d’argent pour ces mesures : depuis le début de la pandémie, le gouvernement a offert 560 milliards d’euros aux capitalistes qui ont principalement servi à spéculer et à licencier !
Et qu’on ne vienne pas nous dire que cette flambée des prix infligée au peuple travailleur est inévitable parce que l’Union européenne l’exige ou parce que la Constitution de la Ve République l’impose. Si l’Union européenne et la Ve République n’ont rien d’autre à offrir que misère et pauvreté, alors ces institutions doivent être abrogées et une Assemblée constituante souveraine doit être élue pour permettre au peuple de définir lui-même ce que doit être une authentique démocratie. Et ainsi, ouvrir la voie au gouvernement des travailleurs, à la république ouvrière pour remplacer cette république capitaliste.
Pour cela, il faudra bien que toutes les colères de millions de travailleurs et de jeunes s’unissent dans l’action pour chasser cette politique anti-ouvrière et anti-démocratique !
Unité pour l’annulation de la hausse des tarifs du gaz
Unité pour la renationalisation et le retour aux monopoles de service public du gaz et de l’électricité !
Appel adopté à l’unanimité par le Conseil fédéral national
du POID, réuni les 2 et 3 octobre 2021.