Il y a quelques années, le baccalauréat était un diplôme national avec des épreuves nationales, anonymes, ponctuelles, terminales.
Premier grade universitaire, il permettait aux bacheliers de s’inscrire dans la filière universitaire de leur choix.
Le gouvernement Macron-Blanquer a tout dynamité : instauration de la sélection à l’entrée à l’Université en 2018 et introduction massive du contrôle continu, transformant le bac en diplôme local.
L’offensive s’est accélérée avec la pandémie. Le ministre Blanquer, libéré de l’obligation de donner les moyens pour que chaque élève puisse suivre tous les programmes nationaux conduisant au bac, en a profité pour refuser de remplacer de nombreux professeurs.
C’est dans ce contexte que le ministre a réuni son « Grenelle de l’Éducation », qui s’est conclu sur« 12 engagements ».
Tous ces engagements ont un point commun : renforcer l’autonomie des établissements scolaires qui devront définir leur identité propre et individualiser les carrières des enseignants.
La conséquence, c’est la rupture d’égalité de tous les jeunes devant l’accès à l’instruction.
Deux exemples :
L’engagement n° 8 : « Donner plus d’autonomie aux équipes des collèges et lycées pour développer leurs projets. »
Le rectorat de Versailles a annoncé la création d’« équipes de direction intermédiaire », dans le cadre d’une logique managériale. Ces équipes devront notamment « harmoniser le contrôle continu », selon des règles et des exigences pédagogiques définies au niveau de chaque établissement.
L’engagement n° 11 : « Assurer une continuité pédagogique efficace. »
S’agit-il d’organiser le recrutement d’enseignants en nombre suffisant afin de remplacer tout professeur absent ? Pas du tout.
Il s’agit de « recourir à des dispositifs de type “cours en ligne” ou travail en autonomie anticipé et encadré sous la surveillance d’un assistant d’éducation (AED) ».
Face à une offensive d’une telle ampleur, il y a urgence à ce que se forge l’unité des lycéens, des parents, des enseignants et de leurs organisations, à tous les niveaux, pour le retrait de tous les « engagements du Grenelle », pour la satisfaction des revendications urgentes, parmi lesquelles :
- l’abrogation de la réforme Blanquer du bac, la reconquête d’un véritable bac national, premier grade universitaire ;
- le recrutement immédiat des personnels nécessaires pour assurer tous les remplacements, pour alléger les effectifs dans les classes et permettre que tous les jeunes puissent accéder à tous leurs cours en « présentiel ».
20 856 travailleurs et jeunes ont signé l’appel
« Dehors Macron et sa politique, le plus tôt sera le mieux ! »
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