A la ville de Paris
Après des mois de bataille, trois jours de grève et de manifestation massive, les 4 février, 9 mars et 13 avril, la maire « socialiste » de Paris, Anne Hidalgo, et sa ma- jorité municipale (PS-PCF-EELV-Génération.s) ont été contraintes de restituer trois jours de congés (sous la forme de jours de RTT) sur les huit jours qu’elles vou- laient supprimer aux agents, en application de la loi de transformation de la fonction publique de la ministre Amélie de Montchalin.
Pourtant, depuis six mois que la bagarre est engagée par les agents territoriaux avec leurs organisations syn- dicales, la municipalité avait toujours expliqué : « C’est la loi, on ne peut pas faire autrement… ».
Cette petite musique s’est heurtée et se heurte à la vo- lonté des agents qui ne veulent pas être privés de huit jours de congés. « Pas une minute de plus ! », ont-ils exigé.
La maire a été contrainte à un premier recul. De huit jours supprimés, on est d’ores et déjà passé à cinq… Et les agents entendent bien faire reculer la municipalité sur les cinq qui restent.
C’est pourquoi ils étaient à nouveau en grève le 20 mai et le seront une fois de plus le 27 mai.
À l’hôtel Ibis Batignolles à Paris
Après vingt-deux mois de grève et de mobilisation, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles ont fait reculer la direction. Le 21 mai, un protocole d’accord a été signé entre la société et le syndicat CGT. Elles ont obtenu une augmentation salariale de 250 à 500 euros et des primes de panier repas égales à 7,30 euros par journée de cinq heures.
Elles ont également arraché une baisse des cadences infernales (de 3,5 à 3 chambres).
Autre acquis de la grève : le pointage et le dépointage en tenue civile, la fourniture de deux tenues en coton par an et le nettoyage de leur tenue professionnelle par leur entreprise.
Enfin, leur contrat précaire a été requalifié en contrat de travail à durée indéterminée (CDI) chez le sous- traitant STN.
Au-delà de la Ville de Paris et de l’hôtel Ibis Batignolles, ces mobilisations sont un formidable encouragement pour l’ensemble des travailleurs.
Oui, la lutte de classe unie sur les revendications peut bloquer les attaques anti-ouvrières !
5 JUIN, 14 HEURES, PARIS, MANIFESTATION NATIONALE
Pour l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique,
contre l’augmentation du temps de travail !
Pour l’augmentation générale des salaires !
Pour chasser Macron et sa politique et en finir avec les institutions de la Ve République !
19 400 travailleurs et jeunes ont signé l’appel
« Dehors Macron et sa politique, et le plus tôt sera le mieux ».
Vous aussi, signez cet appel !