
Le 15 mai 2019, 898 000 jeunes, dont 640 000 lycéens de terminale, ont reçu les résultats de Parcoursup. « Oui », « non », « en attente », et maintenant, « oui, si » : voilà ce qu’ils ont trouvé le 15 mai au soir, sur leur écran d’ordinateur, à côté de chacun de leur vœu.
Ils n’ont pas encore commencé les épreuves du baccalauréat qu’ils sont déjà interdits, pour nombre d’entre eux, de faire des études supérieures.
Pire encore ! Parcoursup a « buggé » : 400 formations avaient appelé « trop de candidats », qu’elles n’étaient pas en mesure d’accueillir. Conséquence : 67 000 étudiants refusés en un clic après avoir reçu un message de validation.
Un système pervers
Avec Parcoursup mis en place l’an dernier, ce sont les établissements du supérieur qui évaluent, notamment en fonction des appréciations individuelles demandées aux enseignants du secondaire et de critères opaques à partir d’algorithmes. Parmi les informations à mentionner, on retrouve notamment le lycée d’origine. L’élève n’a pas encore passé son diplôme du baccalauréat qu’il est déjà « fiché ».
Le ministère de l’Enseignement supérieur va même jusqu’à accorder une aide à la mobilité de 500 euros pour contraindre les lycéens boursiers à déménager de leur académie !
Un désastre : quelques exemples
Dans les écoles d’infirmiers, un million et demi de jeunes ont postulé cette année… mais il n’y a que 30 920 places !
Dans la filière « gestion des entreprises et des administrations » de l’IUT de Reims-Châlons-Charleville, 1 812 candidatures ont été reçues pour 135 places. C’est la logique de Parcoursup, de la réforme du lycée, des « parcours individualisés » : interdire l’accès aux études à des centaines de milliers de jeunes.
Dorian, lycéen à Revin (Ardennes), raconte dans L’Ardennais qu’il veut s’inscrire en droit, où il n’a eu que des « non » ou des « en attente ». Il a appris qu’il était accepté… à la faculté d’histoire de Bordeaux. « Si je n’ai que ça, j’irai. »
Mélissa, elle, parle d’une journée d’attente comme « une des journées les plus importantes de (sa) vie. C’est mon avenir, le choix de mon futur métier ». À 19 heures, elle reçoit les résultats : refus de son premier choix, mise en attente dans la même ville sur une autre formation sur une liste où elle est précédée par des centaines d’autres !
Pénélope, lycéenne aux Lilas (Seine-Saint-Denis) dénonce : « Parmi tous les lycéens autour de moi, aucun n’a eu les écoles demandées, certains ont été refusés de douze formations. Sur douze vœux, pas un seul oui ! »
Dylan, élève en bac pro hôtelier à Dijon et premier de sa classe a été reçu dans une école, certes son deuxième choix, mais il était content. Ses autres vœux étaient en attente. Sa mère explique : « Sauf que le lendemain, douche froide, il reçoit un mail de la plateforme qui lui annonce qu’il y a eu un bug et que tout est annulé. « À midi, il n’était plus pris, mais 11e sur la liste d’attente, et le soir, il était passé en 33e position, à ne plus rien y comprendre. On a l’impression que c’est la loterie. » (Le Bien public, 21 mai 2019).
Décidément, ce gouvernement et sa politique, au service des « trieurs » capitalistes, doivent être chassés.
Abrogation de Parcoursup !
Dehors Macron et sa politique !
Lisez toutes les informations concernant Parcoursup dans La Tribune des travailleurs.
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