
Jean-Pierre Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, a repris, cette semaine, les réunions de concertation avec les syndicats et le patronat.
Tout ce qui était envisagé est confirmé !
– Instauration d’un système universel par points pour tous les salariés du public comme du privé, en lieu et place des 42 régimes de retraite existants. Dans un régime par points, le montant des retraites n’est pas garanti(contrairement à aujourd’hui). Il varie en fonction de la « valeur du point » qui peut être révisée chaque fois que le gouvernement le juge nécessaire…
– Calcul du montant de la pension selon les cotisations versées sur l’ensemble de la carrière alors que le système actuel prend en considération les revenus des 25 meilleures années (salariés du privé) ou les six derniers mois (fonctionnaires).
– Impossibilité de prendre en compte la pénibilité dans un système par points.
– Introduction d’un « coefficient de conversion » pour contraindre à travailler plus longtemps. En effet, ce coefficient varierait en fonction de l’âge de départ : plus il serait tardif, plus la pension serait élevée.
La semaine dernière, Jean-Pierre Delevoye avait affirmé qu’il sera « nécessaire pour chaque génération de partir un peu plus tardivement ». Pour obtenir une pension à taux plein, il faudra, pour de nombreux travailleurs, travailler au-delà de 62 ans !
– Remise en cause des pensions de réversion : il n’y aura pas de changement pour celles qui sont actuellement à la retraite, nous dit-on. Mais pour les futures retraitées ? Une chose est certaine : les 36 milliards d’euros consacrés aux pensions de réversion sont dans le collimateur du gouvernement.
Tout le monde est concerné. Le travailleur qui est à la retraite comme celui qui y sera demain, celui du public comme celui du privé.