Des propositions qui n’ont pas leur place dans le « grand débat » de Macron mais ont toute leur place dans le programme ouvrier


40 milliards de cadeaux pour les patrons : de quoi financer un million de postes d’enseignants, de travailleurs hospitaliers, de postiers.

Rappelons que le CICE consiste en une réduction d’impôts sur les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC en contrepartie d’une prétendue création d’emplois.

Les entreprises bénéficiaires du CICE n’ont pas créé d’emplois pour autant. Certaines d’entre elles ont même organisé des plans de licenciements ! C’est le cas, entre autres, de Carrefour qui a touché en 5 ans 744 millions de CICE… et qui, fin janvier 2018, a annoncé un plan de 2 400 suppressions d’emplois !

40 milliards d’euros, c’est le salaire annuel de plus d’un million de fonctionnaires, enseignants, travail- leurs hospitaliers, postiers…

57 milliards aux actionnaires: de quoi financer la construction de 320 224 logements sociaux !

57 milliards d’euros ont été versés en dividendes pour les actionnaires des entreprises du CAC 40 pour 2017 qui, durant la même période, ont licencié à tour de bras. Les trois qui forment le peloton de tête étant Total, Sanofi, BNP Paribas, connus tous les trois pour des plans de liquidation de milliers d’emplois. Si l’on prend comme critère le coût à la construction du logement social fourni par la Caisse des dépôts et consignation, la confiscation de ces 57 milliards d’euros permettrait la construction de 320 224 logements sociaux de 80 m2. De quoi résoudre la crise du logement pour plus d’un million de mal-logés et sans logement !

41 milliards pour les spéculateurs, ou pour rouvrir des milliers de classes, d’écoles, de lits d’hôpital, de bureaux de poste, de maternités, de trésoreries, de centre de PMI ?

En 2018, le budget de l’État a consacré 41 milliards d’euros versés au titre des intérêts de la dette aux grandes banques qui accumulent des profits gigan- tesques.

Et pendant ce temps-là…

73 maternités ont fermé entre 2013 et 2016 ; 16 000 lits ont été supprimés dans les hôpitaux entre 2015 et 2017 ; 404 bureaux de poste ont fermé entre début 2016 et début 2017 ; plus de 630 trésoreries des finances publiques ont été fermées depuis 2009 ; 1 097 classes ont été fermées dans les écoles rurales en 2018 ; des dizaines de centres de PMI ont fermé au cours des der- nières années.

Alors : 41 milliards pour les spéculateurs, ou pour nos services publics ?

Et pourquoi pas l’interdiction des licenciements ?

Pendant que les patrons accumulent les gigantesques milliards de profits, des milliers de travailleurs sont plongés dans le chômage.

950 emplois sont menacés chez le papetier Sequana, dans trois départements.

850 emplois seraient également supprimés dans l’usine Ford de Blanquefort en Gironde.

À Vannes, dans le Morbihan, l’usine de production des stylos Bic est délocalisée. Trente-trois salariés perdraient leur travail. Après avoir empoché l’argent public du CICE, la direction de Bic vient de redistribuer 280 millions d’euros à ses actionnaires, un bénéfice en hausse de 15 % cette année.

Des milliers de salariés perdent leur travail parce que les patrons estiment qu’ils n’empochent pas assez de profits… et il ne faudrait-il pas imposer le maintien de tous les emplois et l’interdiction des licenciements ?

Au total, 138 milliards d’euros sont offerts aux patrons… 138 milliards d’euros dont la confiscation au service des travailleurs et de leur famille serait une simple mesure de justice.

Lisez toutes les informations concernant les cadeaux faits par le gouvernement aux patrons dans La Tribune des travailleurs. Prenez contact avec le POID.