Faut-il avoir peur de rompre avec les capitalistes et l’Union européenne ?

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picto pdf petitUn communiqué du Bureau national du POID du 11 novembre 2017

Faut-il avoir peur de rompre avec les capitalistes et l’Union européenne

Travailleurs, militants, jeunes,

  Vous le savez : le Parti ouvrier indépendant démocratique se prononce pour un gouvernement et une politique conformes aux besoins de l’immense majorité, celle qui a pour toute richesse sa force de travail. Est-ce possible sans s’engager sur la voie de la rupture avec la classe capitaliste et l’Union européenne ?

À cette question, les évènements de Catalogne apportent une première réponse.

Vous le savez : le 1er octobre, le peuple catalan s’est très majoritairement prononcé pour la République, donc pour rompre avec la monarchie installée par le dictateur Franco. Aussitôt, les partis institutionnels de l’État espagnol, de droite comme de gauche, ont, au mépris de la démocratie, appelé à étouffer la République naissante et à sauver les institutions de la monarchie.

  En France aussi, les partis disposant de groupes parlementaires, à droite comme à gauche (dont La France insoumise, le PCF, le PS), se sont prononcés contre la République catalane aux côtés de Macron et de l’Union européenne.

Au même moment, le gouvernement Macron- Philippe soumet un projet de budget qui, dans le respect des exigences de l’Union européenne :

  • consacre 41 milliards d’euros aux intérêts de la dette publique, versés aux banquiers et aux spéculateurs, 32 milliards au budget des armées (donc de la guerre contre les peuples), et 21 milliards pour le CICE (cadeau aux patrons) ;
  • étrangle les services publics, privatise à tour de bras, asphyxie les communes.Face à ce budget :
  • le Parti socialiste publie un contre-projet au budget intitulé « Respecter nos engagements européens » ;
  • les députés du Parti communiste présentent un « contre-budget » dans lequel ils « se sont même astreints à respecter la règle européenne d’un déficit à 3% du PIB au maximum » (L’Humanité) ;
  • le député Cocquerel présente un « contre- budget » pour lequel La France insoumise a « décidé de respecter les règles de l’adversaire », précisant que ce budget intègre le paiement intégral des intérêts de la dette (bien que La France insoumise se dise partisane d’une renégociation).

Un budget conforme aux besoins de la population, des travailleurs, des pauvres, des jeunes peut-il respecter les critères de Maastricht et « les règles de nos adversaires » ?

Il y a dans ce pays officiellement 9millions de pauvres, 4 millions de chômeurs, des millions de travailleurs précaires.

20 milliards d’évasion fiscale, c’est l’équivalent du salaire de 400 000 à 500 000 instituteurs, postiers, infirmières dont le pays a tant besoin.

62 milliards de service de la dette et de CICE, c’est l’équivalent d’un salaire au SMIC, toutes charges payées, pour trois millions de chômeurs.

  Alors oui, il y a urgence à rompre avec les capitalistes, les banquiers et l’Union européenne. Oui, il y a urgence à confisquer les avoirs des banques et à les affecter aux besoins de la population.

C’est pourquoi le Parti ouvrier indépendant démocratique soutient la conférence de délégués du 2 décembre « pour l’unité pour chasser Macron-Philippe et leur politique et rompre avec la Ve République et l’Union européenne ».

Il vous invite à débattre de ces questions dans les colonnes de La Tribune des travailleurs.

Ensemble, construisons un authentique parti ouvrier indépendant démocratique fidèle aux intérêts des travailleurs des villes et des campagnes et des jeunes.

Qui a peur de rompre avec la minorité d’exploiteurs et de banquiers qui dictent leur loi ne fera jamais une politique conforme aux besoins de l’immense majorité !

Adoptée à l’unanimité du bureau national