Les travailleurs n’en peuvent plus de cette politique dictée par les patrons et l’Union européenne.
À quelques semaines de l’élection présidentielle, le président du Medef (le patronat), Pierre Gattaz, vient de rendre publiques les mesures qui devront être appliquées par le nouveau président de la République, quel qu’il soit.
Les patrons exigent :
• Une nouvelle attaque contre l’école : réforme du système éducatif en « accordant plus d’autonomie aux établissements scolaires. » C’est le contenu de la réforme du collège de la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
• Une nouvelle attaque contre le droit du travail pour « donner plus de pouvoir de négociation aux entre- prises. » C’est le contenu de la loi de la ministre du travail, Myriam El Khomri.
•Une nouvelle diminution des dépenses publiques, soit « 100 milliards d’euros d’économies sur le quinquennat ». Pour y parvenir, il faut notamment « diminuer le nombre de fonctionnaires » en ne remplaçant pas deux départs à la retraite sur trois.
• Une nouvelle attaque contre le « coût du travail » (salaires et cotisations sociales) : « Il faut baisser le coût du travail. Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) doit être transformé en baisse des charges (…). Et les cotisations sociales doivent être allégées de 30 milliards d’euros supplémentaires. » Car pour financer le CICE et les baisses de charges, il faut couper dans les dépenses publiques. C’est la poursuite de la mise en œuvre du pacte de responsabilité.
• Une nouvelle attaque contre la retraite : augmentation de l’âge de départ à la retraite (de 62 à 65 ans).
• Ajoutons, parmi les autres mesures préconisées par Pierre Gattaz : le plafonnement des indemnités aux prud’hommes, la suppression de la durée légale du travail, l’augmentation de la TVA, etc.
Ce qu’exigent Pierre Gattaz et le Medef, c’est donc :
Un programme de guerre contre les travailleurs et la jeunesse.
Un programme au seul service des patrons et des capitalistes. Il faut reconnaître que ces réformes de guerre contre la classe ouvrière se situent dans la continuité de la poli- tique du gouvernement Hollande-Valls (et aujourd’hui, Pierre Gattaz exige que, quel que soit le candidat élu, il l’applique).
En réalité, il s’agit du programme de l’Union européenne, mis en œuvre par les gouvernements successifs depuis des décennies.
Combien de temps cela va-t-il encore durer ?
Les travailleurs n’en peuvent plus de cette politique qui attaque leurs droits, dans tous les domaines, depuis des décennies.
Il faut en finir avec cette politique
et les institutions qui permettent de l’imposer.
Le POID agit pour un gouvernement ouvrier qui prenne les mesures indispensables pour briser la machine à broyer tous les droits des travailleurs et des jeunes, comme l’a fait le gouvernement de la Commune de Paris en 1871.
Un gouvernement ouvrier qui ait l’audace de rétablir la Sécurité sociale de 1945, de rouvrir les hôpitaux et les maternités, d’interdire les licenciements et d’abroger la loi El Khomri.
Un gouvernement ouvrier qui ait l’audace de rompre avec les institutions de l’Union européenne et de la Ve République.
C’est le sens du rassemblement organisé, le 18 mars prochain, au mur des Fédérés.
Retrouvons-nous le 18 mars !