Le 31 mars, c’est en masse, dans toutes les villes du pays, que les travailleurs et les jeunes se sont mis en grève et sont descendus dans la rue : plus d’un million de manifestants dans tout le pays !
Par centaines de milliers, ils ont martelé l’exigence : retrait du projet de loi El Khomri, ne touchez pas au Code du travail !
Par centaines de milliers, répondant à l’appel lancé dans l’unité par les organisations syndicales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunes, ils ont exprimé l’exigence de l’immense majorité du pays : retrait du projet de loi El Khomri, ne touchez pas au Code du travail !
Le gouvernement a répondu : nous ne bougerons pas.
Le gouvernement a répondu en faisant matraquer les jeunes.
Une nouvelle fois, le gouvernement fait la preuve de ce qu’il est : l’ennemi de la démocratie.
Il y a trois jours, Hollande a annoncé qu’il retirait sa réforme constitutionnelle au motif que la majorité (de droite) des sénateurs la refusait.
Mais quand l’immense majorité du pays dit : nous voulons garder notre Code du travail, le projet El Khomri doit être retiré, Hollande refuse de s’incliner.
Ce gouvernement tourne le dos aux exigences de la majorité parce qu’il est aux ordres d’une petite minorité de capitalistes, banquiers et spéculateurs et que, pour cela, il obéit aux diktats de l’Union européenne. Pour tous ces gens-là, le « coût du travail » est toujours trop élevé et les droits ouvriers de honteux « privilèges ».
Voilà pourquoi Hollande et Valls piétinent la démocratie et persistent à vouloir faire passer le honteux projet El Khomri.
Et maintenant ?
Le mandat du 31 mars est clair : retrait du projet El Khomri ! D’une manière ou d’une autre, la loi de la majorité doit s’imposer. Le mandat du 31 mars doit être respecté.
Peut-il l’être par la multiplication de journées d’action « saute-moutons » ? Les travailleurs ont en mémoire 2010. Ils savent que la succession de journées de ce type n’est pas de nature à faire plier le gouvernement.
Peut-il l’être, comme certains le prétendent, dans le cadre du « débat parlementaire » ? Les travailleurs savent que sous la Ve République, le Parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement. Jamais dans l’histoire de la Ve République on n’a vu l’Assemblée nationale se dresser au compte de la volonté populaire contre les ordres du président de la République. Ce serait conduire à une impasse que d’orienter l’immense mobilisation qui se lève dans le pays vers un Parlement croupion soumis aux ordres d’un président lui-même soumis aux patrons et aux banquiers.
Les travailleurs et les jeunes savent d’expérience que l’arme pour faire céder le gouvernement a un nom : la grève dans l’unité.
La question est aujourd’hui posée devant l’opinion publique ouvrière et démocratique.
Elle est posée devant l’ensemble des travailleurs et des jeunes.
Elle est posée en particulier aux dirigeants des organisations qui ont pris la responsabilité d’appeler à la grève et aux manifestations du 31 mars pour le retrait de la réforme El Khomri.
Plus que jamais la question est posée de la grève pour le retrait, de la grève jusqu’au retrait.
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